« Paix et Sécurité dans les préfectures de Sotouboua et Tchaoudjo » : C’est le projet que pilote désormais, l’Association ‘’Amagan’’, ceci, pour faire face aux problèmes liés au pastoralisme et à la transhumance.
Il a été présenté au grand public le samedi 11 novembre à Kovié. Cette occasion a permis aux promoteurs d’informer davantage sur la situation et de sensibiliser le public pour trouver des solutions collectives efficaces.
Le pastoralisme ou la transhumance est un sujet complexe souvent associé à des conflits entre éleveurs et agriculteurs. Le système d’élevage transhumant, une pratique ancestrale, est confronté à des facteurs de vulnérabilité tels que la crise sécuritaire, la faible pluviométrie et la compétition pour les ressources naturelles. Ces éléments menacent sa durabilité, affaiblissent ses capacités d’adaptation et entraînent des tensions entre les communautés, parfois jusqu’à des conflits meurtriers.
Le projet d’Amagan vise à renforcer le dialogue et la paix au niveau communal pour prévenir et gérer ces conflits entre communautés agro-pastorales en favorisant le renforcement des organisations locales impliquées.
Plusieurs activités sont prévues dans le cadre de ce projet, notamment la formation des femmes et des jeunes filles victimes du phénomène, la sensibilisation et la formation de diverses couches de la population.
« Présentement, la situation est compliquée. C’est pourquoi, sur les 24 prochains mois de notre projet, nous comptons contribuer à réduire les tensions persistantes liées à ce phénomène. Nous lançons également un appel aux organisations de la société civile préoccupées par la paix et la sécurité de nous rejoindre pour mener ensemble cette lutte et inciter le gouvernement à créer un cadre autour du pastoralisme permettant aux éleveurs et agriculteurs d’exercer leurs activités en toute quiétude », a déclaré Kossi Boris ADJARABA, Directeur dudit projet.
La démarche, basée sur plusieurs étapes, se veut inclusive et surtout une approche de solution aux violences issues du pastoralisme et à leurs conséquences, notamment les conflits ethniques, les abus sexuels sur les femmes et les jeunes filles, ainsi que leur marginalisation dans la résolution des crises.
Il est également prévu la réalisation et la diffusion d’une docu-fiction axée sur le thème : « pastoralisme / transhumance, paix et sécurité », la mise en place d’un comité de dialogue composé d’éleveurs, d’agriculteurs et d’acteurs clés contribuant activement à la prévention et à la gestion des conflits liés au pastoralisme / à la transhumance, des séances d’appui et de renforcement des compétences de ce comité, l’accompagnement et le soutien des jeunes filles et femmes victimes de divers effets négatifs du pastoralisme / de la transhumance pour assurer leur autonomisation financière, ainsi que la dotation de cinq pâturages communautaires en matériels de pâturages où les éleveurs peuvent faire paître leurs bétails sans entrer en conflit avec les agriculteurs.
Le président de l’association “Amagan”, Osseni Souleman, a souligné que la transhumance est un sujet complexe qui doit être géré de manière inclusive et participative avec une approche communautaire.
Créée en 2007, l’association “Amagan” a son siège à Kovié dans la commune Zio 2. Elle intervient dans les domaines de l’agriculture, de la musique, de la formation et du tourisme.
LeSaint