Fuir après un accident : Les autorités sécuritaires haussent le ton

À Lomé, les cas de fuites après des accidents de la route sont malheureusement monnaie courante. Les conducteurs impliqués, au lieu de s’arrêter et de prendre leurs responsabilités, choisissent souvent de fuir la scène de l’accident, laissant les victimes seules et sans assistance. Ce comportement irresponsable ne fait qu’aggraver les conséquences des accidents et entrave la justice.

 

Face à ce constat alarmant, Essolakina Atchole, commissaire principal de la ville de Lomé, a lancé un appel à l’ordre pour mettre fin à cette pratique dangereuse et illégale.

 

Il a rappelé fermement que tout usager de la route impliqué dans un accident, qu’il en soit l’auteur ou simplement impliqué, doit assumer ses responsabilités et coopérer avec les autorités.

 

« Tout usager auteur ou impliqué dans un accident qui ne s’arrête pas ou qui tente de s’échapper à sa responsabilité s’expose à la rigueur de la loi », a souligné le commissaire Atchole.

 

Togo: Izumi Nakamitsu, SGA de l’ONU, à Lomé la semaine prochaine

C’est la capitale togolaise qu’a choisie Izumi Nakamitsu, Secrétaire général adjoint des Nations Unies, pour son premier déplacement en Afrique. Haut Représentant de l’ONU pour les affaires de désarmement, elle séjournera à Lomé du 4 au 6 juillet, où  elle procédera à la réception officielle du nouveau siège du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC).

Les nouveaux locaux devant servir de siège à l’UNREC offerts par la République Togolaise seront inaugurés le 5 juillet 2018 par Mme Izumi Nakamitsu.

Elle profitera de sa visite dans la capitale togolaise pour lancer officiellement les activités d’un projet d’appui au marquage des armes, à la réhabilitation de magasins et à la destruction des armes, munitions et autres matériels connexes devenus obsolètes au Togo, selon un communiqué de l’UNREC.

Mme Nakamitsu, de nationalité japonaise,  a pris ses fonctions de Secrétaire général adjoint et de Secrétaire général adjoint et Haut Représentant pour les affaires de désarmement le 1er mai 2017. Auparavant, elle occupait le poste d’Administratrice assistante du Groupe de réponse aux crises du Programme des Nations  Unies pour le développement (PNUD) depuis 2014.

L’UNREC a été créé par la résolution 40/151G de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1986, avec son siège à Lomé au Togo.

Lutte contre la cybercriminalité: mention spéciale à la police togolaise

Au Bénin, ils sont connus sous l’appellation “gaymen”. Ce sont ces arnaqueurs qui passent des heures interminables devant leur écran d’ordinateur à la recherche des proies faciles. Pour réussir leur mission, ils sont prêts à faire des sacrifices humains. Plusieurs de ces individus, qui ont pignon sur rue au Bénin, ont cru pouvoir échapper à l’opération “rambo” déclenchée dans leur pays par la police nationale, en venant se réfugier au Togo, où la police et la gendarmerie sont plutôt en alerte permanente.

C’est ainsi qu’hier mardi soir, quatre “gaymen”, tous des Béninois, ont été interpellés par la Brigade de Recherche et d’Investigation de la Direction Générale de la Police Nationale (BIR-DGPN). Selon la police togolaise, ces individus dont l’âge est compris entre 20 et 26 ans, sont arrivés à Lomé le samedi 24 mars 2018, où ils ont loué un appartement au quartier Bè-Kpéhénou non loin de l’hôtel Nachtingal. “Ces individus ne sortent que les nuits et ne reviennent que tôt les matins. Ce comportement anormal a attiré l’attention du propriétaire qui trouvait ces jeunes suspects“, nous a confié une source policière. Et d’ajouter: “la BRI-DGPN s’est alors rendue sur les lieux où elle a procédé à leur interpellation. La perquisition effectuée a permis de retrouver 04 ordinateurs portables, 06 statuettes en bois, 07 téléphones portables et une somme de cinq cent trente milles francs (530.000) Fcfa“.
Ces présumés “gaymen” ont été conduits et gardés à vue . Une enquête est ouverte en vue d’interpeller d’éventuels complices.

Le modus operandi des “gaymen” consiste à recueillir du sang humain pour l’offrir aux fétiches en vue d’obtenir de leur part, une richesse rapide. La prompte réaction de la police togolaise vient ainsi couper l’heure sous le pied à ces individus sans foi ni loi qui pourraient transformer les quartiers de Lomé en Bohicon, Aligoudo, etc. (villages béninois où la pratique prospère dangereusement.

C’est le lieu de saluer les efforts des premiers responsables de la police togolaise, en l’occurrence le ministre togolais de la Sécurité, le colonel Damehame Yark, le directeur général de la police, Têko Koudouwovo pour leur prompte réaction à cette situation, mais surtout la police togolaise dans son ensemble pour son professionnalisme. Des efforts qui méritent que les policiers togolais aient enfin leur statut particulier, ainsi qu’il a été adopté par l’Assemblée nationale il y a deux ans. Statut particulier des forces de sécurité togolaises, un dossier sur lequel nous reviendrons plus amplement.

Un an après la mort de Nadjinoudine Alabi, la LCT exige l’ouverture d’une enquête

Dans un communiqué rendu public ce jeudi, la Ligue des Consommateurs Togolais, après avoir  rappelé les circonstances du décès de Nadjinoudine Alabi, revient sur la promesse faite à l’époque par le ministère de la Sécurité dans le sens de l’ouverture d’une enquête. « Dans la foulée et sur demande des organisations de consommateurs et des droits de l’homme, le Ministère de la sécurité avait promis que des enquêtes allaient s’ouvrir pour élucider et punir les auteurs responsables de la mort du jeune conducteur décédé », peut-on lire dans le document signé d’Emmanuel Sogadji, président de la LCT.

Pour la Ligue, il est inconcevable qu’un an après, « la famille de la victime ainsi que l’ensemble des Togolais soient restés sans moindre détail sur la suite du dossier ». C’est pourquoi elle « réitère sa demande d’ouvrir une enquête sur les circonstances du décès du jeune par le parquet pour que les auteurs soient punis selon la rigueur de la loi ».

Dans la nuit du 28 février 2017, le gouvernement avait procédé à l’augmentation à hauteur de 10% des prix des produits pétroliers, la deuxième dans l’intervalle d’un mois. Le lendemain, le 1er mars donc, une manifestation spontanée  des chauffeurs de taxis et taxis-motos s’était déclenchée, entraînant la mort du sieur Nadjinoudine Alabi. “Le gouvernement  avait déploré et condamné ces manifestations de rues qui ont fait un mort et un blessé par arme à feu parmi les manifestants ainsi que plusieurs blessés dans les rangs des forces de sécurité“, selon un communiqué lu à la télévision nationale.

 

 

Togo : la société civile formée sur le rôle des femmes dans la lutte contre le terrorisme

14 avril 2014, le monde apprend avec stupeur que plus de 200 filles avaient été kidnappées par le groupe islamiste nigérian Boko Haram. Même si plusieurs d’entre elles ont été libérées, cet événement a attiré l’attention de la communauté africaine et internationale sur ce que le bassin du Lac est devenu un terreau fertile pour le terrorisme. Mais que personne ne s’y trompe, les femmes ne sont pas que victimes des actes terroristes, elles y prennent également une part active. D’où la nécessité de les impliquer dans la lutte contre le phénomène.

Le ministre togolais en charge de la Sécurité, à l’ouverture des travaux, a insisté sur le rôle ô combien indispensable que les femmes peuvent jouer dans la lutte contre les apôtres de la terreur. « En plus d’être victimes, certaines femmes sont actives et jouent des rôles de messagers, d’espions, de recruteurs, bailleurs de fond, contrebandiers et de plus en plus de kamikazes au sein du groupe Boko Haram », a expliqué Damehane Yark avant d’ajouter que « dans ce climat d’insécurité et d’extrême violence, les femmes ont un rôle à jouer et doivent même contribuer à diminuer la souffrance humaine et sauver l’humanité ».

Rappelant la nécessité de la mise en œuvre de la résolution 1325 du conseil Paix et Sécurité de l’ONU, la coordinatrice du système des Nations unies au Togo, a décliné les grands axes de la rencontre de Lomé qui va durer trois jours. « La rencontre d’aujourd’hui va faire le point sur la situation, et contribuer à relever le défi lié à la paix, à la sécurité, à la lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme, a indiqué Khardiata Lo Ndiaye. Il sera aussi question du rôle éminent des femmes dans la lutte contre les maux qui seront diagnostiqués durant les trois jours de l’atelier ».

Financé par le Royaume de la Suède, le présent atelier est l’activité principale de l’UNREC, en conformité avec les différentes résolutions du Conseil de sécurité et de l’AG des Nations Unies sur les femmes, le désarmement, la non-prolifération et le contrôle des armes.

 

Sécurité: Abidjan abrite depuis mardi un séminaire sur le terrorisme maritime

Organisé par l’institut de sécurité maritime inter régionale (Ismi) avec l’appui du gouvernement français, le séminaire réunit dans la capitale économique ivoirienne des experts et des cadres civils et militaires tous issus des administrations et des services en charge des missions de lutte contre le terrorisme, des forces armées et de la sécurité, des auditeurs et des intervenants des pays d’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale, du golfe d’Aden, de France et des Etats unis autour de la conception des moyens pour lutter efficacement contre le terrorisme maritime dans le golfe de Guinée.

« Avant le 11 septembre, on ne savait pas qu’on pouvait prendre des avions pour percuter une tour. Et aujourd’hui c’est le terrorisme maritime qui inquiète les quelques 260 millions de personnes vivant dans le golfe de Guinée. Il peut arriver à tout moment et il faut donc anticiper », a rappelé le Colonel Karim Coulibaly de l’Académie régionale de sciences et techniques de la mer (Arstm) d’Abidjan à l’ouverture des travaux ce matin.

La rencontre d’Abidjan permettra, selon les organisateurs, d’« identifier et rappeler les menaces et risques liés au terrorisme maritime dans le golfe de Guinée, à obtenir une vision des dispositifs de lutte contre le terrorisme maritime, le cadre juridique en place à travers les conventions internationales et les droits internes, et les structures existantes en matière de partage des informations et de coordination de l’action des services dans la sous-région ».

Elle va également permettre de faire le lien avec le terrorisme qui sévit dans la bande sahélo-saharienne notamment sur les connexions, le brigandage maritime et groupes armés terroristes.

Plusieurs pays du golfe de Guinée ont déjà été victimes d’attaques terroristes ces derniers mois dont la Côte d’ivoire avec l’attaque djihadiste de sa station balnéaire en mars dernier qui a causé près de 19 morts, le Nigeria et le Cameroun qui combattent toujours les assauts et les attaques terroristes du groupe Boko Haram.

Face à ces attaques terroristes, il faut des solutions idoines et efficaces pour les combattre. C’est en cela que le séminaire d’Abidjan a proposé des pistes de solutions et des stratégies destinées à prévenir ce fléau dans le golfe de Guinée en exigeant l’arrêt de l’approvisionnement des groupes terroristes pour briser d’éventuels liens entre terrorisme maritime et attaques dans la bande sahélo-saharienne.

« Ce n’est pas une fiction, l’idée est de donner une réponse à ce type de menace », souligne Olivier Mornet de l’institut de sécurité maritime interrégionale (Ismi) d’Abidjan.

Depuis les années 1980, de nombreuses attaques terroristes maritimes ont été perpétrées en mer sur des navires à savoir « Achille Lauro, City of Poros, Uss Cole, Limburg ou encore Silco ». Avec la fréquence de ces attaques terroristes, le golfe de Guinée fait l’objet d’une surveillance accrue de plusieurs marines nationales.

Aujourd’hui le constat a dégagé que le contexte géopolitique, sécuritaire, économique et social de l’Afrique de l’ouest et du centre met en exergue les dangers que représentent au sens large, la menace terroriste qu’il s’agisse de terrorisme maritime ou de terrorisme tel qu’observé dans la bande sahélo-saharienne et dont il convient de poser des interrogations.

A l’issue de la rencontre d’Abidjan, des recommandations en matière de lutte contre le terrorisme seront formulées et diffusées aux états et organisations régionales en vue de réunir les moyens nécessaires pour combattre ce fléau qui sévit dans le golfe de Guinée.

Plusieurs communications thématiques seront débattues lors de ce séminaire par des experts et cadres des questions de lutte contre le terrorisme à travers des exposés débats, des ateliers de réflexion et des partages d’expériences.