Fabre discutera de la crise togolaise à l’Élysée et au Quai d’Orsay à la mi-juin

À en croire La Lettre du Continent paru ce mercredi 6 juin,  le président de l’Alliance nationale pour le changement (Anc) devrait rencontrer à Paris la puissante confédération de la diaspora togolaise de France qui soutient fortement,  et depuis plusieurs mois la coalition des 14 partis de l’opposition.

Jean-Pierre Fabre,  dont le parti est proche de l’Internationale Socialiste,  devrait également être reçu au Quai d’Orsay et à l’Elysée où la question togolaise sera discutée avec les autorités politiques françaises.

Après Paris,  Fabre  est attendu à Bruxelles pour y rencontrer la diaspora togolaise.  Candidat malheureux aux deux dernières élections présidentielles,  il dénonce “la recrudescence de la violence et le refus de Faure Gnassingbe de mettre en oeuvre les mesures d’apaisement pourtant préconisées par les présidents ghanéen Nana Akufo-Addoh et guinéen Alpha Condé,  facilitateurs désignés de la crise par la Cedeao.

Ambroise D.

Burkina : Kabore et Macron inaugurent mercredi la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’ouest

C’est une grande première au Burkina Faso. Mercredi, le pays va lancer mercredi “la plus grande centrale solaire de l’Afrique de l’ouest”. Une réalisation qui vient concrétiser la volonté des dirigeants de ce pays du Sahel de se tourner vers les énergies renouvelables pour combler le déficit qui l’oblige à importer de l’électricité du Ghana et de la Côte d’Ivoire.

L’ouvrage, situé à Zagtouli, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Ouagadougou, sur une superficie de 55ha, 129.600 panneaux de 260 watts produisant 33 mégawatts d’énergie, va être inauguré officiellement par les présidents burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et français Emmanuel Macron, en visite dans le pays.

‘’C’est la plus grande centrale de l’Afrique de l’ouest en terme de capacité installée’’, s’est réjoui le chef du projet de construction de cette centrale solaire, Saidou Nana, selon qui elle permettra d’offrir plus d’énergie à la population en injectant chaque année sur le réseau de la Société national d’électrification (Sonabel), 56 gigawatts, soit 5% de la production actuelle, issue des centrales à fioul.

‘’Depuis six semaines, la centrale est en phase d’essai avec une production de 14 MW, et elle atteindra le pic des 33 MW courant décembre, sous réserve du niveau d’ensoleillement’’, a indiqué le responsable de la construction, Stéphane Nosserau.

Cela va aider à ‘’réduire les délestages’’, courants dans ce pays pauvre de l’Afrique de l’ouest, où l’électricité demeure une denrée rare pour plus de 80% de la population, a-t-il souligné.

Cofinancée par l’Agence française de développement (22,5 millions d’euros) et l’Union européenne (25 millions d’euros), la centrale solaire de Zagtouli est la première d’une série dans ce pays où la majorité des 19 millions d’habitants n’ont pas accès à une électricité fiable, surtout pendant la période de fortes températures.

L’énergie produite par la centrale solaire de Zagtouli coûtera environ 45 francs CFA (7 centimes d’euro) le kilowattheure, soit trois fois moins chère que l’électricité produite par les centrales thermiques, qui coûte contre 145 francs CFA, a soutenu le directeur d’exploitation de la Sonabel Daniel Sermé.

Pays très ensoleillé, avec 5,5 kilowatts/heure par mètre carré et par jour, le Burkina envisage de couvrir d’ici 2030 30% de ses besoins en électricité avec l’énergie des centrales photovoltaïques.

Au regard de l’aubaine que constitue l’énergie solaire pour le Burkina Faso, une extension de 17 MW est prévue sur le site de Zagtouli, pour atteindre une production totale de 50 MW.

D’autres projets sont prévus, notamment deux centrales solaires à Koudougou (20 MW) et à Kaya (10 MW).