Togo : la LTDH s’indigne de la répression des manifestations et en appelle à un facilitateur international

Dans un communiqué rendu public vendredi, la Ltdh « constate avec amertume que le Gouvernement togolais ne faiblit pas dans la répression des manifestations publiques ». « Les forces de l’ordre ont, unique fois encore, fait preuve d’une barbarie exceptionnelle  dans la gestion des manifestations organisées par l’opposition togolaise », peut-on lire dans ce communiqué.

Pour l’association présidée par Me Célestin Agbogan, « aucune raison ne saurait justifier de telles violations des droits des citoyens manifestant pacifiquement dans un pays qui se veut État de droit ».

Ces faits, note la Ltdh, « contrastent hautement avec les mesures d’apaisement que le gouvernement a cru prendre et le dialogue auquel il invite la classe politique ».

C’est pourquoi elle en appelle constamment au sens de responsabilité du gouvernement et l’invite de nouveau à créer les conditions appropriées pour un dialogue franc et sincère, notamment, l’adoption de comportements plus honnêtes et  la désignation d’un facilitateur ou d’un médiateur international impartial, pour la tenue, dans un bref délai, du dialogue auquel il appelle, afin d’éviter l’enlisement de la crise.

Inquiète du danger que court le Togo en se mettant sur cette voie, la ligue interpelle pour la énième fois la  communauté internationale sur la situation du pays, au risque de voir la situation empirer « si aucune mesure plus sérieuse n’est prise dans le sens d’un règlement définitif de la crise sociopolitique togolaise ».

Jeudi 28 décembre 2018 en effet, une nouvelle manifestation de la coalition des 14 a été dispersée à coup de gaz  lacrymogènes au niveau du carrefour Deckon au centre-ville par les forces de l’ordre et de sécurité, faisant plusieurs blessés, et des arrestations. Selon le ministre en charge de la Sécurité, Damehame Yark, la marche n’avait pas pour point de chute Deckon. Un responsable de la coalition des 14 que nous avons contacté s’est dit indigné de ce comportement « du pouvoir de Lomé qui montre clairement qu’il n’a pas d’égard pour les responsables de l’opposition encore moins pour les citoyens qui ne partagent pas la même vision qu’eux ».