Amener les femmes à reconnaître leur rôle dans la communauté, faire d’elles des leaders afin de s’intéresser aux postes décisionnels.

C’est le but que s’est assigné l’ONG C.A.F.E à travers son projet : renforcement du militantisme et l’efficacité des femmes dans la gouvernance locale.

Dans l’atteinte de cet objectif, l’organisation a renforcé lundi 6 mars 2023 à Lomé, la capacité de 150 femmes.

Axée sur le thème : « Le leadership des femmes pour une communauté digitale et inclusive », il a été question pour les initiateurs de cette activité de faire connaître aux femmes qu’elles ont un rôle important à jouer dans leurs différentes communautés, comment à travers leur leadership, développer sa communauté.

« Nous avons choisi le leadership communautaire parce qu’aujourd’hui, le constat est clair que les femmes sont plus nombreuses, mais elles sont très peu représentées dans les instances de prises de décision. Au niveau communal par exemple, quand vous prenez les CDQ, pratiquement 98 % sont les hommes qui détiennent les postes de leader dans ces différentes structures, même au niveau des artisans ainsi qu’au niveau de nos différents conseils, même dans la chefferie traditionnelle, c’est la même chose. Donc il faut que nous travaillions sur le leadership pour que les femmes puissent comprendre quel rôle elles doivent jouer dans la cité », a souligné la directrice exécutive de l’ONG C.A.F.E, Mme Dosseh Sonia Mokpokpo.

Le formateur de la circonstance, Lawson – latevi Kafu Atta dans sa communication est revenu sur les quatre (4) étapes d’un leader communautaire. Il s’agit selon lui, de l’étape recrutée ; l’étape évaluée ; l’étape enseignée et l’étape engagée.

« Le leader communautaire doit pouvoir orienter et motiver les autres pour l’atteinte des objectifs communs. Les femmes, aujourd’hui, doivent pouvoir se servir du processus de digitalisation et l’inclusion pour pouvoir mieux diriger leur entité et asseoir le développement à la base dans notre pays. Nous leur avons également expliqué qu’elles ne doivent pas mettre un écran entre elles et les autorités, il faut qu’elles analysent, qu’elles détectent les besoins réels de leur communauté, transformer ces besoins en projet pour pouvoir approcher les autorités, c’est la seule manière de pouvoir créer une dynamique de cohésion entre les femmes et les autorités », a-t-il martelé.

Pour les participantes, ce fut une rencontre très riche en couleurs, en témoigne Justine Hor, « j’ai profité de beaucoup de choses, j’ai appris beaucoup concernant le leadership communautaire. Aujourd’hui, je sais que j’ai un grand rôle à jouer pour le développement de ma société, je dois utiliser ma connaissance pour l’évolution de ma société… La rencontre a été très bénéfique pour moi, et je souhaite que ça ne s’arrête pas sur ce jour du 6 mars, il faut qu’on nous invite de temps en temps pour de pareils échanges. Je remercie les leaders de l’ONG C.A.F.E cette opportunité ».

Notons que cette campagne de renforcement de capacité est organisée en prélude de la journée internationale des droits de la femme célébrée chaque 8 mars dont l’édition de cette année est axée sur le thème : pour un monde digital inclusif, innovation et technologie pour une égalité des sexes.

La Rédaction