Togo: Gerry Taama met en garde contre le diktat de la CEDEAO
juillet 2, 2018 :
C’est probablement sa dernière sortie médiatique sur “l’incident de Bruxelles” tant tout a été déjà dit redit là-dessus. Face à la presse ce lundi à Lomé, Gerry Taama est revenu sur l’agression dont il a été victime dans la capitale belge, dénonçant un “acte de violence impropre aux valeurs républicaines”. Le dialogue politique et les tentatives de sortie de crise ont également été abordés par le président du Nouvel Engagement Togolais (NET).
Sans trop s’attarder sur cette actualité qui a déjà fait le tour du monde, le NET remercie “l’attitude responsable des compatriotes qui ont vaillamment choisi de défendre la liberté d’expression, là où l’obscurantisme voulait s’imposer aux Togolais”, en référence aux Togolais vivant à Bruxelles dont Anani Sossou, qui se sont interposés pour limiter les dégâts. “L’alternance tant recherchée par les Togolais ne peut être réalisée que dans un esprit d’acceptation d’autrui, d’écoute et de vivre-ensemble“, a déclaré le Secrétaire national du parti.
Revenant sur l’actualité politique, Gerry Taama a salué “l’évolution constante de la position de la coalition des quatorze, qui a abandonné l’exigence du retour à la constitution de 92, pour 5 points essentiels auxquels viennent s’ajouter les 26 propositions de modification constitutionnelle que le NET a présentées en début d’année“.
Cette dynamique, ajoute M. Taama, doit être maintenue avec pour les acteurs politiques la nécessité de se parler et prendre des “décisions courageuses pour le pays, au risque de se voir imposer des recommandations de la CEDEAO” qui n’arrangeraient personne.
“Je suis né en 1975, et Eyadema était déjà au pouvoir. Aujourd’hui , j’ai 43 ans et son fils est au pouvoir depuis 13 ans. Quoi de plus normal que le règne de cette famille puisse prendre fin ? “, s’est-il interrogé, précisant cependant que “ce n’est pas avec de simples slogans” mais avec “des réformes électorales” qui vont permettre à l’opposition de remporter les législatives en vue.
Accusé de négationnisme quant au rôle de l’armée togolaise dans les troubles de 2005, l’ancien militaire a déclaré que “personne ne peut mettre en doute le rôle joué par l’armée” en cette période. “Une armée sans commandement est une troupe de miliciens”, a-t-il expliqué parlant des “éléments incontrôlés de l’armée”.