Togo: Le NET de Gerry Taama en tournée à partir du 20 juillet

Après sa tournée européenne, Gerry Taama veut parler avec la population togolaise. À partir du 20 juillet, le Nouvel Engagement Togolais (NET) sera dans la région des Plateaux pour des meetings d’information et de sensibilisation sur la situation politique actuelle du pays.

Cette tournée conduira Gerry Taama et sa suite successivement dans les préfectures de l’Est-Mono, du Haho et d’Amou. La situation politique actuelle et les pistes de sortie de crise seront au coeur des échanges avec les populations des localités précitées.

L’enlisement de la crise politique ne devrait pas détourner les acteurs politiques de l’opposition que nous sommes de leur mission principale, à savoir continuer de mobiliser les populations en vue des échéances électorales à venir. Les leaders politiques auront certes à cœur d’améliorer le cadre électoral et réaliser les réformes constitutionnelles, mais le peuple seul reste souverain et est le seul capable de réaliser l’alternance politique tant attendue“, fait savoir Gerry Taama dans le communiqué annonçant cette tournée.

 

Togo: Gerry Taama met en garde contre le diktat de la CEDEAO

Sans trop s’attarder sur cette actualité qui a déjà fait le tour du monde,  le NET remercie “l’attitude responsable des compatriotes qui ont vaillamment choisi de défendre la liberté d’expression,  là où l’obscurantisme voulait s’imposer aux Togolais”, en référence aux Togolais vivant à Bruxelles dont Anani Sossou, qui se sont interposés pour limiter les dégâts. “L’alternance tant recherchée par les Togolais ne peut être réalisée que dans un esprit d’acceptation d’autrui,  d’écoute et de vivre-ensemble“, a déclaré le Secrétaire national du parti.

Revenant sur l’actualité politique,  Gerry Taama a salué “l’évolution constante de la position de la coalition des quatorze,  qui a abandonné l’exigence du retour à la constitution de 92, pour 5 points essentiels auxquels viennent s’ajouter les 26 propositions de modification constitutionnelle que le NET a présentées en début d’année“.

Cette dynamique,  ajoute M.  Taama,  doit être maintenue avec pour les acteurs politiques la nécessité de se parler et prendre des “décisions courageuses pour le pays, au risque de se voir imposer des recommandations de la CEDEAO” qui n’arrangeraient personne.

Je suis né en 1975, et Eyadema était déjà au pouvoir. Aujourd’hui , j’ai 43 ans et son fils est au pouvoir depuis 13 ans.  Quoi de plus normal que le règne de cette famille puisse prendre fin ? “, s’est-il interrogé,  précisant cependant que “ce n’est pas avec de simples slogans” mais avec “des réformes électorales” qui vont permettre à l’opposition de remporter les législatives en vue.

Accusé de négationnisme quant au rôle de l’armée togolaise dans les troubles de 2005, l’ancien militaire a déclaré que “personne ne peut mettre en doute le rôle joué par l’armée” en cette période. “Une armée sans commandement est une troupe de miliciens”, a-t-il expliqué parlant des “éléments incontrôlés de l’armée”.

 

Gerry Taama: “je suis surpris par la proportion de personnes qui ont trouvé normal ce qu’il m’est arrivé”

C’est un Gerry Taama visiblement amusé  par l’acte “des gens qui  ne comprennent rien à la politique” qu’on a écouté ce vendredi matin au micro d’Antoine Afanou.  À coeur ouvert,  le patron du NET n’a évité aucune question relative aux oeufs pourris qui l’ont accueilli la semaine dernière à Bruxelles.  “Celui qui jette des plateaux d’oeufs à un homme politique boira du thé sans oeuf toute sa vie”, “je veux manger du riz avec deux Gerry Taama (métaphore pour désigner des oeufs,  ndlr) “, toutes ces plaisanteries nées sur la toile après l’incident de Bruxelles ne semblent pas émouvoir l’ancien militaire.

Par contre,  Gerry Taama se dit surpris par le nombre de personnes qui se réjouissent de ce qu’il lui est arrivé.  “J’ai été surpris par la proportion de personnes qui ont trouvé normal ce qu’il m’est arrivé“, a-t-il déploré avant de regretter que “toutes les formations politiques n’aient pas condamné cet acte de violence“.

Et Gerry Taama est très vite rattrapé par son commentaire sur le chauffeur du Chef de file de l’opposition,  Jean-Pierre Fabre,  attaqué en avril dernier dans les rues de Lomé.  Le président du NET se défend: “J’ai condamné l’agression sur le Chef de file de l’opposition , qui incarne une institution.  Quant à la boutade faite au sujet de son chauffeur qui pleurnichait, il s’agisssait d’une simple blague”.

Interrogé sur l’actualité politique notamment le communiqué final des travaux du quatrième round du dialogue inter-togolais, il dénonce l’ambiguïté du document.  “C’est une sorte de funambulisme. C’est un communiqué qui dit tout et son contraire.  Soit on est dans une logique d’élections et on le dit clairement, soit on n’y est pas et on demande clairement de suspendre le processus“, a-t-il indiqué,  ajoutant que ce sont les Togolais qui ont laissé à la CEDEAO ce qu’ils peuvent régler eux-mêmes.

Me Bertin Amegah-Atsyon: “le combat politique n’est pas un combat physique”

C’est ce qu’il convient d’appeler désormais “affaire Gerry Taama – diaspora”. Et elle n’a pas encore fini de susciter des réactions. Dans un communiqué rendu public lundi, l’ONG de défense de des droits de l’homme NDH-Togo exprime son indignation face à cet acte “digne d’une autre époque” et invite les acteurs politiques, leaders ou militants, à comprendre que le combat politique est avant tout un combat d’idées.

NDH-Togo a appris avec indignation les actes de violence physique et verbale commis sur la personne de Gerry Taama, président du Nouvel engagement togolais (NET)“, peut-on lire dans le communiqué de l’ONG présidée par Me Bertin Amegah-Atsyon qui “condamne avec véhémence cet acte digne d’une autre époque et témoigne sa solidarité à Gerry Taama“.

Bertin Amegah-Atsyon et son organisation rappellent que “le combat politique n’est pas un combat physique mais un combat d’idées“. Ils invitent donc   les leaders politiques et les militants de leurs partis au Togo et à l’extérieur à comprendre que “le peuple togolais a obtenu la liberté d expression au prix d’énormes sacrifices et que nous devons savoir raison gardée protéger cette liberté si chère à nous tous en cultivant la tolérance et le respect de la dignité de l’autre“.

Togo: Me Tchassona condamne la violence d’où qu’elle vienne

Réagissant sur le sujet,  le président du Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD)  se dit profondément choqué. “Permettez-moi d’abord de citer Martin Luther King qui disait que “l’obligation de combattre le mal est aussi forte que l’obligation de faire le bien”. Ceci étant dit,  je condamne ce qui est arrivé à notre compatriote Gerry Taama,  un responsable politique de surcroît“, a-t-il déploré ajoutant que “rien ne saurait justifier que l’on puisse le violenter même si on n’est pas d’accord avec lui”. “C’est d’autant plus déplorable, regrette-t-il, que cette image nous vienne de Bruxelles,  symbole de la démocratie européenne“.

Me Tchassona salue la promptitude avec laquelle la situation a été maîtrisée pour limiter les dégâts. “Je tiens à remercier nos compatriotes qui ont su rapidement s’interposer pour que la situation ne dégénère pas. Je salue leur promptitude et leur sens de responsabilité“, a-t-il ajouté.

Condamnant la violence sous toutes ses formes, Me Tchassona s’insurge notamment contre les rafles policières et militaires dans certains quartiers de Lomé et de l’intérieur du pays.  “C’est inacceptable, ce qui se passe dans nos quartiers où sous prétexte d’un contrôle d’identité,  les forces de l’ordre et de sécurité procèdent à des rafles systématiques.  Il faut que cela cesse car c’est aussi de la violence exercée sur nos concitoyens“, a-t-il poursuivi expliquant que tout cela met à mal la cohésion sociale et porte donc un coup à la construction de la démocratie.

Sur la question des élections, objet de la “discorde” entre Gerry Taama et ceux qui l’ont agressé dans la capitale belge,  le patron du MCD estime que “le principe d’élections ne saurait être un problème pour les démocrates togolais. Mais les conditions d’organisation de ces élections et les résultats qui en sortent ont toujours été sujets à caution au Togo. Leur résolution durable figure au titre des revendications de la classe politique de l’opposition et de la Société civile“.

Agression contre Gerry Taama: Nicolas Lawson enfonce le clou

C’est l’actualité qui agite la toile depuis ce samedi. Gerry Taama a été victime d’une agression de la part de certains Togolais de la diaspora. À Bruxelles où il devait échanger avec ses compatriotes sur la crise politique que traverse le Togo depuis dix mois,  le président du NET a plutôt été accueilli par des oeufs lancés contre sa personne par des “individus d’une certaine opposition“. Et alors que des voix s’élèvent pour condamner cet acte,  Nicolas Lawson a une voix dissonante.  “C’est de la provocation,  ce qu’il a fait,  ce monsieur (Gerry Taama,  ndlr)”, a balancé le patron du PRR dans l’émission D12 de ce dimanche sur Pyramide fm.

Devant l’étonnement du journaliste,  Nicolas Lawson s’explique: “comment peut-il se permettre d’aller dire aux gens qui ont dû aller en exil après la barbarie post-électorale de 2005 que les élections sont là solution au problème actuel ?“, s’est-il interrogé avant de poursuivre: “loin de justifier ce qui s’est passé,  je dis simplement que ce n’est parce qu’au Togo,  où le taux d’analphabètes tourne autour de 95%, les gens par ignorance ou par retenue se taisent, qu’il peut penser qu’il peut tenir un tel discours à Bruxelles où les gens ne sont pas dupes“.

Des propos qui ont visiblement choqué le présentateur du D12, Pierrot Attiogbe, qui a tenté de confondre son invité avec les principes de base de la démocratie que sont la pluralité, la liberté d’opinion et la liberté d’expression. Là encore,  M.  Lawson se montre intraitable.  “Qu’est-ce que vous appelez principes démocratiques?  Est-ce au nom de ces principes là que les élections ont toujours été truquées dans ce pays depuis 1993?. Non,  il faut cesser de s’amuser avec le destin du peuple“, s’est-il défendu.

Et quand le journaliste lui demande enfin s’il défendait les auteurs de l’incident de Bruxelles,  l’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2003 se fend de cette phrase: “ce n’est pas parce qu’on explique une chose qu’on défend cette chose.  On peut comprendre l’acte de quelqu’un sans forcément lui donner raison.”

Gerry Taama et les partisans du NET apprécieront.

 

 

Gerry Taama parle crise togolaise avec l’UE à Bruxelles

Gerry Taama séjourne depuis quelques jours en Europe.  Profitant d’un voyage d’affaires,  le président du Nouvel Engagement Togolais (NET) évoque la crise politique qui secoue le Togo depuis plus de dix mois.

Mercredi à Bruxelles, Gerry Taama eu une séance de travail avec Mme Tomaszewska, responsable du desk Togo de l’Union Européenne. Cette rencontre vise à “présenter les propositions du NET et du groupe des centristes, ainsi que la contribution que pourrait apporter l’Europe à la résolution de la crise togolaise“, selon une note du président du NET.

Concrètement,  le patron du NET et son interlocuteur  ont “surtout insisté sur la transparence des élections, qui passe forcément par la formation éthique des agents électoraux, sans compter les autres réformes que le NET propose déjà“.

Se félicitant de l’appui des “partenaires traditionnels” dont “l’appui est toujours bénéfique”, M.  Taama estime cependant  que  “la crise togolaise ne trouvera de solution qu’entre les Togolais“. “Nos partenaires sont prêts à nous accompagner, mais c’est à nous de trouver des solutions à nos problèmes“, a posté sur les réseaux sociaux,  Gerry Taama.

Togo – le Groupe des Centristes appelle à la tenue des élections avant la fin de l’année

Dans un communiqué parvenu à la rédaction de Courrier d’Afrique,  le Groupe des Centristes fustige d’abord le traitement réservé par “certains partis politiques et la société civile ” aux récentes propositions du Groupe des 5 pour une sortie de crise.

Toutes les solutions et propositions venant de pays ou institutions soucieuses du sort du Togo restent d’excellentes pistes de réflexion, qui devraient être appréhendées avec tact, écoute et ouverture. C’est pour cela que le groupe des centristes déplore le traitement inadmissible réservé par certains acteurs politiques et d’autres membres de la société civile, aux propositions du groupe des cinq, concernant leur analyse de la crise togolaise“, peut-on lire dans le document qui rappelle que “nos traditionnels partenaires techniques et financiers n’ont pas vocation à dire aux acteurs politiques togolais uniquement ce que ces derniers désirent entendre, mais nous souhaitons d’eux qu’ils expriment leur pleine lecture de la situation, même si la décision finale revient aux Togolais“.

Face à la stagnation du dialogue politique,  le groupe à Gerry Taama,  Francis Ekon et Jean-Marie Bassabi Kagbara réitère sa proposition de sortie de crise qui se résume en deux points notamment la révision constitutionnelle sur la base d’une synthèse des propositions de tous les acteurs politiques, par une adoption soit à l’Assemblée nationale par par référendum, en laissant de côté la question de la candidature ou non de l’actuel président, quitte à la régler éventuellement lors d’un accord politique, et ensuite, l’organisation des élections locales et législatives suite à une révision en profondeur du cadre électoral. “Tout ceci devant se tenir au plus tard avant la fin de l’année 2018, pour mettre un terme à la crise politique“, proposent les Centristes.

Ils justifient leur position par la nécessité pour le Togo de ne pas “se saborder volontairement, pour courir une fois encore, à la dernière minute, à des solutions improvisées, qui suspendent le différend politique sans le régler définitivement” dans un contexte de “compétition économique féroce”.