La santé publique fait-elle encore partie des priorités de la politique togolaise ? En tout cas outre les dénonciations du fonctionnement des services sanitaires par les politiques togolais (hommes politiques), il est rare de voir ces hommes politiques afficher cet intérêt à la chose sanitaire surtout publique.
Approchées, les populations des localités où l’accès au service sanitaire est de plus en plus difficile ont confirmé le constat de leur difficulté par des hommes politiques mais que ces derniers ont toujours misé sur les échéances électorales pour donner suite à leur demande.
Du coup ce sont les associations et les ONG qui apportent leur contribution pour améliorer les conditions de soins des populations. En effet il est courant de voir des associations étrangères ou locales fournir du matériel aux hôpitaux. La plus vaillante de ces associations est l’ONG humanitaire AIMES-AFRIQUE qui à travers ses campagnes d’opérations chirurgicales, peint les réalités jamais décrites auparavant. Il nous souvient encore de ces images incroyables mais vraies des campagnes de AIMES-AFRIQUE. Des images qui ont montré que la santé doit être une affaire de la politique objective. Malheureusement, que ce soit les lits ; les équipements de soins ou encore la rénovation des locaux offerts aux hôpitaux, les hommes politiques du pouvoir ou de l’opposition brillent par leur absence. Les quelques rares dons faits par certains partis politiques sont souvent à des fins électorales. Et pourtant le Togo a un code de la santé parfaitement écrit depuis 2009
Ce désintéressement s’explique aussi du fait que ces politiques ne se soignent pas pour la majorité dans les hôpitaux publics. Désignés comme morgue ou cimetière voilés, les hôpitaux publics sont peu ou non fréquentés pour des cliniques locales privées ou des pays étrangers. Il faut dire aussi que s’ils sont peu fréquentés par les hommes politiques, les hôpitaux publics font également objet de détournement d’équipements ou de produits par certains praticiens pour équiper leurs cliniques. Avec une superficie de près de 56 600 km² et une population avoisinant les 7 millions d’habitants et un code de la santé bien écrit, l’image des institutions sanitaires cependant laisse à désirer.