Meeting de la DMK : Mme Adjamagbo-Johnson et les siens optent pour un plan B

 

En conférence de presse jeudi, la conférence des présidents de la DMK a de nouveau annoncé un meeting sur le 16 juillet prochain à Bè kondjindji. Une annonce qui fait suite au refus d’une part, du premier meeting qui devrait avoir lieu le 25 juin 2022 au même lieu et d’autre part, à la rencontre qui a eu lieu au cabinet du ministère de la sécurité.

À les en croire, au lendemain du communiqué interdisant le meeting du 25 juin, une délégation de la DMK composée de six personnes sous la conduite de la coordinatrice, Adjamagbo a été reçue par le secrétaire général du ministère de la sécurité entouré du directeur du cabinet du ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales et d’un officier supérieur des forces armées togolaise chargé des opérations extérieures.

Ce qui s’est passé à la rencontre

 

D’après les responsables de la DMK, à la réunion, le secrétaire général du ministère de la sécurité a informé à la délégation que la rencontre initiée par le ministre de la sécurité est destinée à informer la DMK que pour des raisons de sécurité liées au contexte du terrorisme et du dihadisme qui prévaut actuellement dans la sous région ouest africaine en général et au Togo en particulier, et compte tenu de certains renseignements de dernières minutes obtenus sur le plan sécurité qui ne permettent pas de laisser faire le meeting sans aucun risque, le ministre de la sécurité a décidé d’interdire le meeting prévu à Bè kondjindji le 25 juin 2022.

Suivant les mêmes propos des conférenciers, la coordinatrice Adjamagbo-Jonhson en réponse au secrétaire général du ministère de la sécurité, a relevé qu’il n’est pas correct pour de sa part de présenter la rencontre comme étant destinée à informer la DMK de la décision d’interdiction du meeting, car de son entretien téléphonique avec le Directeur de cabinet du ministre Boukpessi, il était question de venir échanger avec l’autorité en charge de la sécurité, des contours de la sécurisation du meeting. Elle a regretté la manière dont les membres d’un même gouvernement gèrent le meeting de la DMK et affirmé que cela ne rassure pas du tout pas les Togolais. À la suite d’elle, les explications nous ont fait savoir que tous les membres de la délégation de la DMK ont pris la parole chacun à son tour pour exprimer son indignation et le caractère illégal de cette décision avec des exemples et des arguments à l’appui, tout en demandant aux autorités de revenir sur cette décision.

« Nous avons été très francs pour dire que nous n’apprécions pas », a martelé Adjamagbo.

Les informations données par la DMK, révèlent ainsi que les responsables des deux ministères ont reconnu avoir mal agi et ont été d’accord avec la délégation, qu’ils auraient dû organiser une rencontre préalable avec les dirigeants de la dynamique avant de prendre la décision d’interdiction du meeting. Ils ont reconnu la pertinence et la justesse des propos des membres de la délégation de la DMK, mais ont dit que la décision d’interdiction ne peut être révoquée, car étant liée à des raisons sécuritaires qui priment sur toute autre considération.

Ce que pense la DMK à l’issu de la rencontre

En conséquence de cette réunion, la DMK dit ne pas exposer la vie et l’intégrité physique des Togolais devant l’attitude des autorités en charge de la sécurité et de la protection civile des citoyens. Une attitude qu’elle estime que c’est un “piège”. Pour cela, elle reporte son meeting du 25 juin au 16 juillet 2022 à 14 heures toujours au même lieu, Bè kondjindji dans la commune de Golfe 1.

Par ailleurs, elle dit avoir déposé une lettre d’information au ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales en ce sens.

Romuald A. (92 87 63 38)