La CINU fait réviser les journalistes togolais leur code d’éthique et de déontologie

A l’occasion de la 2ème anniversaire de la génocide Rwandaise, centre d’Information des Nations Unies (CINU) a organisé mercredi, 10 avril 2019 à Lomé une conférence-débat avec les professionnels de médias autour du thème : «le rôle des médias et les dangers de la xénophobie, du racisme et de l’intolérance».

A ce rendez vous, les premiers responsable du CINU au Togo ont présenté aux professionnels de médias le message délivré par le Secrétaire général des Nations Unies, Antònio Guterres, le 7 avril dernier dans le cadre de cet événement Dans son adresse au monde entier, Antònio Guterres a demandé aux dirigeants politiques, aux chefs religieux et aux représentants de la société civile, bref aux femmes et aux hommes en général et partout dans le monde, de dénoncer les discours haineux et la discrimination et de remédier énergiquement aux maux qui nuisent à la cohésion sociale et créent un climat propice à la haine et à l’intolérance.
Pour Mme Nabilila, Responsable du CINU, cette rencontre avec les professionnels de médias vise à échanger avec eux sur le rôle des médias et les éléments déclencheurs du génocide, la responsabilité de la radio Mille Collines et aussi les interpellés sur la vulgarisation des messages de haine et de discrimination.
« Nous avons aussi rappelé aux hommes de médias leur responsabilité dans la prévention des conflits », a ajouté Mme Zibilila qui a appelé les hommes de médias au respect des règles d’éthique et de déontologie de leur profession.

Mme Nabilila a animé le débat avec Professeur Magloire Kuakuvi, enseignant retraité aux Universités publiques du Togo et responsable de la Commission Vérité, Justice et Paix.

Après avoir condamné ce qui se passe au Togo, le Professeur Magloire Kuakouvi a indiqué que la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR) a, au cours de sa mission, reçu 25 000 plaintes mais il n’y a pas un seul présumé coupable.

Selon lui, la minorité, la religion, les idéologies politiques et les milices ainsi que la discrimination sont sources de haine au Togo.

« Tout le monde parle de la paix et de la réconciliation mais, c’est dans la bouche seulement. Mais personne ne pose les actes qui doivent contribuer à l’instauration de la paix. C’est ce qui a d’ailleurs encore fait échoué le dernier dialogue politique », a-t-il relevé.

Akli