Belgique – Affaire de “faux” passeport: Moïse Katumbi accuse Kinshasa

Difficile à l’heure actuelle de savoir si Moïse Katumbi est en possession d’un passeport falsifié, expiré ou invalide. Une certitude toutefois : l’opposant congolais est autorisé à rester en Belgique avec l’obligation de régulariser sa situation dans les plus brefs délais. Un laisser-passer lui a été accordé mercredi par les autorités belges.

L’Agence France presse qui cite des sources belges, il s’agirait d’une fausse page, celle où figure l’identité de Moïse Katumbi, qui aurait été rajoutée à son passeport d’origine et qui rend le document invalide. Moïse Katumbi avance une autre version des faits. Son passeport est semi-biométrique et c’est pour cela qu’il ne serait plus valide. En fin d’année dernière, les autorités congolaises ont décidé d’invalider ces passeports pour les remplacer par des documents biométriques.

L’opposant congolais assure avoir fait une demande de passeport biométrique justement auprès de son ambassade en Belgique. Une demande refusée. Moïse Katumbi dénonce donc une annulation volontaire de son passeport par les autorités congolaises, une instrumentalisation de ses services et un acharnement à son encontre en raison sa candidature pour l’élection présidentielle de RDC prévue en décembre prochain.

RDC: Joseph Kabila s’en prend à l’opposition et à l’ONU

Le président congolais Joseph Kabila a accusé vendredi l’opposition de proposer un “saut dans l’inconnu” au sujet du processus électoral, ajoutant qu’il souhaite également clarifier les relations avec l’ONU dans son pays, dans sa première conférence de presse depuis 2012.

Il faut aller aux élections comme prévu (en décembre 2018, ndlr). Je constate que, de notre côté, il y a une feuille de route et qu’est ce que l’on nous propose, rien, zéro, un saut dans le vide, un saut dans l’inconnu“, a déclaré à Kinshasa le président Kabila, ajoutant: “On doit clarifier nos relations avec la Monusco (Mission de l’ONU en RD Congo, ndlr), il y a une incompréhension“.

Au cours d’une visite en République Démocratique du Congo l’année dernière, l’ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU, Nikki Haley, avait sommé le pouvoir de Kinshasa de tenir des élections avant la fin de 2018, sous peine de sanctions. Depuis, l’opposition et même l’église catholique organisent régulièrement des manifestations pour réclamer le départ de Joseph Kabila et l’organisation d’élections crédibles dans les plus brefs délais. Des manifestations durement réprimées.