UA: financement de l’institution et migration au cœur du sommet de ce week-end

Avant l’ouverture de ce sommet, une réunion ministérielle s’est tenue jeudi dans la capitale éthiopienne. Selon le président de la Commission de l’UA, le principal enjeu sera sans doute la question de l’autofinancement de l’institution. « Sans son indépendance, l’Afrique n’est rien du tout. Avec son indépendance, elle peut être tout », a déclaré le Tchadien Moussa Faki Mahamat. A noter que les actions de l’UA sont dans leur grande majorité financées actuellement par les partenaires européens, japonais, chinois.

Les Chefs d’Etat arriveront-ils à tomber d’accord sur la création d’une taxe de 0,2% sur les importations de leurs pays pour financer l’UA? En tout cas,  certains Etats africains rechignent à le faire. Le futur président en exercice de l’Union africaine, le Rwandais Paul Kagame, devrait donc préciser ce dimanche quelles sont les mesures spécifiques qui seront accordées à ces pays réfractaires, afin que la réforme fasse enfin consensus et qu’elle soit validée par tout le monde.

L’autre enjeu attendu est celui de la question migratoire. C’était le thème central du sommet Union africaine-Union européenne d’il y a tout juste deux mois à Abidjan, qui s’était tenu après la diffusion des images d’un marché aux esclaves en Libye.