Energie propre et durable, Shyva la solution

Un pays autonome en énergie, est un pays dont le développement est imminent. Le défis de chaque Etats surtout ceux de l’Afrique est d’avoir accès à une énergie propre et durable. Les gouvernants multiplient des efforts dans ce sens et chaque année des milliards de francs CFA sont investis soit dans la construction des centrales thermiques ou soit dans l’extension des réseaux électriques. Bien que ces efforts salutaires soient faits, la plupart des populations rurales sont privées d’énergie. Au Togo, près de 60% de la population vit dans les milieux ruraux où l’accès à l’énergie est une chose rare. Alors que cette population rurale est composée d’un important nombre d’artisans, surtout des forgerons qui fabriquent des outils propices aux travaux champêtre (houe, daba, coupe-coupe, etc.). Et ce travail nécessite de l’énergie. Souvent, comme à la cuisine, c’est le bois de chauffe ou le charbon de bois qui est utilisé comme de l’énergie dans la réalisation de ces travaux. Une situation qui limite les productions et surtout dégrade l’environnement à cause de l’abattage anarchique des arbres. Face à cette situation, il est nécessaire de trouver des solutions innovantes et adéquates. Et l’une de ces solutions se trouve être ‘’Shyva’’.
Pure génie pour mettre fin aux calvaires des populations rurales, ‘’Shyva’’ sera bientôt mis à la disposition des Togolais ceci, grâce à l’Association nouvelles technologies pour le climat. Finis les problèmes énergétiques, même dans le secteur de la santé ‘’Shyva’’ interviendra.
Nous vous laissons découvrir ce génie dans cette interview exclusive que nous a accordé un de ses promoteurs, rencontré lors de son passage au Togo en mai 2021. Il s’appelle Dr Nicolas Clavel.

Flashinfotogo : Bonjour Nicolas, c’est quoi Shyva ?

– Shyva est une entreprise basée en France et d’origine franco indienne. Au départ le Dr. Sneghangshu Patra fait une découverte scientifique prometteuse : la capacité de générer des électrodes à très hautes performances pour la production d’hydrogène par électrolyse de l’eau (l’hydrogène écologique). Il rencontre tout d’abord le Dr Nicolas Clavel qui apporte sa contribution au domaine technique et ensemble ils vont travailler plus de deux ans à mettre au point leur premier prototype. L’équipe est ensuite complétée par M. Santosh Mane, industriel qui va amener plus de 8 ans d’expérience dans la conception des électrolyseurs. Après près de 3 ans de recherche et développement auto financé, l’entreprise est créée en décembre de 2020, et propose une gamme complète de produits protégés par 3 brevets.

Flashinfotogo : A quoi sert concrètement cette technologie ?

– La technologie produit de l’hydrogène qui permet de générer de la chaleur, via la flamme, et peut être comparée au gaz naturel par exemple. A ceci près que l’usage ne génère aucune pollution et que le gaz hydrogène est issue d’électricité et d’eau. De plus l’hydrogène est produit quand on le souhaite en déclenchant la machine, pas de stockage nécessaire, ce qui est un gage de sécurité.
Plus besoin de bouteilles de gaz pour cuire, chauffer, cuisiner, souder, découper les métaux.
Plus surprenant, inhaler de l’hydrogène est également bon pour la santé, permettant une meilleure défense immunitaire et de générer forme physique et mentale.

Flashinfotogo : Est-elle adaptée aux réalités africaines ?

– L’Afrique a besoin de sources d’énergies pour favoriser et accompagner son développement. Plus encore l’Afrique se doit de franchir l’étape des systèmes centralisés et se focaliser sur la production d’énergie locale autonome. Le solaire et l’éolien apportent une partie de la réponse, mais ont le défaut de ne pas permettre l’usage de la flamme. Or cette flamme est indispensable si on veut alléger les tâches quotidiennes, en particulier des femmes : cuisson, chauffage. Or la flamme de l’hydrogène va beaucoup plus loin car elle est très chaude (2 800 °C) : si on en dispose, alors cuire, chauffer, souder, découper des métaux devient possible sur place. Les activités artisanales peuvent être développées à moindre coût et en toute autonomie, et éviter la déforestation principalement due au bois de chauffe.
Plus généralement, l’Afrique a besoin d’accélérer sa mutation et de gagner en autonomie, dans un contexte de changement climatique qui va accélérer les tempêtes et mettre à mal les infrastructures centralisées. C’est pourquoi nous pensons que des solutions telles que les nôtres, associées au traitement et à la réutilisation de l’eau, constitueront le socle de base de cette renaissance du continent. Shyva est pleinement engagée dans cette démarche.

Flashinfotogo : Qui peut utiliser cette machine ?

– Une fois en place la machine peut être utilisée par toutes et tous. On appuie sur un bouton et c’est prêt. Bien entendu, ne s’improvise pas qui veut soudeur, forgeur ou découper de métaux. Reste que la machine, dans son usage, ne requiert aucune connaissance particulière à acquérir pour la faire fonctionner. Les lieux d’implantation peuvent devenir des lieux de formation aux différents métiers évoqués ici.

Flashinfotogo : Vous comptez déployer cette technologie au Togo. Pourquoi avoir choisi le Togo ?

– Le Togo est un pays spécifique qui part de la côte et remonte jusqu’au zones désertiques. C’est également un pays stable dans lequel il est tout à fait envisageable de mener des programmes sur le temps long.
C’est pourquoi notre première action a consisté à agir dans le cadre de l’association « Nouvelles Technologies pour le Climat » (www.newtechforclimate.org) qui accompagne les populations vers des solutions d’énergie, d’eau et de numérique vertueuses. Sa Présidente, Mme Laurence Beuchard, connaissant bien le Togo, nous a facilement convaincu qu’il pourrait être une terre d’accueil pour nos solutions. C’est ainsi que j’ai eu la chance de découvrir le pays au mois de mai dernier.
De façon pragmatique, le Togo et son port sont un atout fort pour adresser la sous-région et mettre en place une logistique forte.

Flashinfotogo : Quel sera le processus de distribution de cette machine au Togo ?

Nous sommes en train de mettre en place un réseau de distribution pour le Togo en ce moment même et pouvant servir les pays limitrophes. Cela prend un peu de temps car il nous faut identifier les bons acteurs et nous appuyer sur des compétences disponibles. En attendant nous pouvons réaliser des ventes directes au cas par cas pour les besoins immédiats.

Flashinfotogo : Qui peut-on contacter en cas de besoin, concernant la technologie Shyva ?

– Nicolas Clavel, Président, n.clavel@shyva.eu

Flashinfotogo : Votre mot de fin

Ensemble, nous réussirons !

Interview réalisée par Flashinfotogo

Energie renouvelable: Ségolène Royal se félicite des efforts du Togo

L’ancienne ministre française de l’Ecologie a notamment apprécié le Togo pour sa politique nationale d’électrification. Elle a en outre salué l’engagement de Faure Gnassingbé dans la mise en œuvre des recommandations de la COP21 ainsi que sa participation active au premier sommet de l’ASI qui s’est tenu en mars dernier en Inde.

« J’ai eu des échanges fructueux avec le Président de la République. Je l’ai remercié pour la stratégie de transition énergétique mise en place et sa participation active à la conférence sur le climat (la COP21) et au sommet de l’Alliance solaire internationale. Le Togo est un membre exemplaire de l’ASI parce qu’il a fait l’un des meilleurs plans de projection de raccordement à l’électricité notamment solaire. Le pays prévoit le raccordement de toute la population à l’électricité à l’horizon 2030. C’est un projet très concret avec une feuille de route très opérationnelle », a indiqué Mme Ségolène Royal à l’issue de l’entretien.

Avant la table ronde des bailleurs et investisseurs pour le lancement officiel de la nouvelle stratégie d’électrification du pays, qui se tient ce mercredi, l’actuelle Ambassadrice de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique effectuera ce mardi après-midi des visites de terrain notamment dans les Lacs en vue d’échanger avec les populations bénéficiaires des projets d’électrification rurale.

Le projet présidentiel Ciso et ceux de la CEET (Compagnie Energie Electrique du Togo) sont entre autres efforts réalisés par l’Etat togolais en matière d’énergie renouvelable accessible à tous.

Burkina : Kabore et Macron inaugurent mercredi la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’ouest

C’est une grande première au Burkina Faso. Mercredi, le pays va lancer mercredi “la plus grande centrale solaire de l’Afrique de l’ouest”. Une réalisation qui vient concrétiser la volonté des dirigeants de ce pays du Sahel de se tourner vers les énergies renouvelables pour combler le déficit qui l’oblige à importer de l’électricité du Ghana et de la Côte d’Ivoire.

L’ouvrage, situé à Zagtouli, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Ouagadougou, sur une superficie de 55ha, 129.600 panneaux de 260 watts produisant 33 mégawatts d’énergie, va être inauguré officiellement par les présidents burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et français Emmanuel Macron, en visite dans le pays.

‘’C’est la plus grande centrale de l’Afrique de l’ouest en terme de capacité installée’’, s’est réjoui le chef du projet de construction de cette centrale solaire, Saidou Nana, selon qui elle permettra d’offrir plus d’énergie à la population en injectant chaque année sur le réseau de la Société national d’électrification (Sonabel), 56 gigawatts, soit 5% de la production actuelle, issue des centrales à fioul.

‘’Depuis six semaines, la centrale est en phase d’essai avec une production de 14 MW, et elle atteindra le pic des 33 MW courant décembre, sous réserve du niveau d’ensoleillement’’, a indiqué le responsable de la construction, Stéphane Nosserau.

Cela va aider à ‘’réduire les délestages’’, courants dans ce pays pauvre de l’Afrique de l’ouest, où l’électricité demeure une denrée rare pour plus de 80% de la population, a-t-il souligné.

Cofinancée par l’Agence française de développement (22,5 millions d’euros) et l’Union européenne (25 millions d’euros), la centrale solaire de Zagtouli est la première d’une série dans ce pays où la majorité des 19 millions d’habitants n’ont pas accès à une électricité fiable, surtout pendant la période de fortes températures.

L’énergie produite par la centrale solaire de Zagtouli coûtera environ 45 francs CFA (7 centimes d’euro) le kilowattheure, soit trois fois moins chère que l’électricité produite par les centrales thermiques, qui coûte contre 145 francs CFA, a soutenu le directeur d’exploitation de la Sonabel Daniel Sermé.

Pays très ensoleillé, avec 5,5 kilowatts/heure par mètre carré et par jour, le Burkina envisage de couvrir d’ici 2030 30% de ses besoins en électricité avec l’énergie des centrales photovoltaïques.

Au regard de l’aubaine que constitue l’énergie solaire pour le Burkina Faso, une extension de 17 MW est prévue sur le site de Zagtouli, pour atteindre une production totale de 50 MW.

D’autres projets sont prévus, notamment deux centrales solaires à Koudougou (20 MW) et à Kaya (10 MW).