Le CNJ met la jeunesse togolaise à l’école du développement durable basé sur le dividende démographique de l’ Afrique.

Le Conseil national de la jeunesse (CNJ) a ouvert ce jeud 15 Novembre 2018 à Lomé une session de renforcement des capacités de 35 leaders d’association de jeunes du Togo. La rencontre pour thème « le rôle de la jeunesse dans la mise en œuvre de la feuille de route de l’Union Africaine et l’exploitation du dividende démographique ».

Ainsi, la formation qui s’inscrit dans le cadre de la Journée africaine de la jeunesse célébrée chaque 1er novembre, a pour objectif de donner aux participants les moyens de pouvoir s’approprier les piliers de la mise en œuvre de la feuille de route de l’UA, les initiatives entreprises par le gouvernement pour accélérer la mise en œuvre de cette feuille de route et de jouer également leur partition pour contribuer à l’atteinte des résultats des différents programmes qui sont élaborés en la matière.
Selon M. Batchassi, président du CNJ, « la présente session de formation permettra également aux participants de discuter du thème de l’année qui a été retenu par l’UA et qui veut faire entendre la voix des jeunes dans le lutte contre la corruption. Aussi s’agira-t-il d’amener les jeunes à travers les communications qui seront programmées de pouvoir cerner les pratiques, les exemples de réussite, les pratiques d’éthique en matière de gouvernance pour les expérimenter au niveau de leurs différentes associations, de leurs communautés et aider également à construire des groupes et des communautés basées sur des valeurs de l’UA, des valeurs d’éthique et des valeurs de promotion de la bonne gouvernance pour une performance dans les résultats des projets qu’ils développent », a t- il indiqué.
Notons que la feuille de route élaborée et produite par par la commission de l’ Union Africaine a été adoptée par les chefs d’ États et du gouvernement membres de l’ institution dans le but d’ atteindre plusieurs objectif de développement durable.

Sidonie Flore Ouwé: “la culture de la paix passe par l’éducation et le respect des principes démocratiques”

Après les hautes fonctions de l’Etat, c’est une autre mission de taille qui attend désormais l’ex-Procureur de Libreville. Sidonie Flore Ouwé, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, vient d’être élue Vice-présidente du Réseau des Femmes Gabonaises pour la Culture de la Paix et le Développement Durable, à l’occasion de l’Assemblée générale du Réseau tenue la semaine dernière dans la capitale gabonaise. Pour atteindre la paix, gage de tout développement, celle qui avait été promue première Présidente de la Cour d’appel judiciaire de Libreville en 2016, compte mettre un accent particulier sur l’éducation à la base et le respect des principes démocratiques.

C’est sans doute sa lutte en faveur de l’émancipation de la femme qui l’a hissée à ce niveau. Sidonie Flore Ouwé, connue pour son combat acharné contre la maltraitance à l’égard de la femme, a été élue Vice-présidente du Réseau des Femmes Gabonaises pour la Culture de la Paix et le Développement Durable. « C’est un sentiment partagé qui m’anime à ce moment ; d’abord celui de reconnaissance à l’endroit de l’ONU qui a bien voulu que ce réseau, quoique panafricain, puisse être piloté par les femmes gabonaises. Ensuite, c’est un sentiment de responsabilité qui m’habite, une responsabilité qui doit justifier ce choix, qui pèse désormais sur nos épaules. Même si en Afrique, on dit que l’homme est là pour tout déchirer et que la femme tient l’aiguille pour coudre, nous allons essayer d’être à la hauteur de la couture pour pouvoir recoller les déchirures causées par les hommes », a-t-elle confié à « Grogne d’Afrique ».

La paix comme facteur de développement

Cette juriste de formation a bien conscience du travail qui l’attend. Pour elle, quand les pays auront des citoyens forgés par l’éducation dans les cellules familiales et académiques, alors le respect de la chose publique ne sera plus un fardeau pour eux ; et par conséquent, la paix sera une réalité. Car, soutient-elle, aucun développement n’est possible sans la paix. « Nous avons pensé ensemble avec les autres sœurs que deux axes doivent fonder nos actions : premièrement réfléchir sur la culture de la paix, en mettant l’accent sur l’éducation, la formation, ensuite sur toutes les questions relatives à la citoyenneté. Parce que la culture de la paix est un processus qu’il faudrait respecter, et ce processus doit commencer par l’éducation à la maison avant de s’étendre à l’éducation scolaire où des propositions doivent être faites pour que tous les comportements, tous les agissements pacifistes puissent être observés par les Africains », a-t-elle indiqué avant d’ajouter : « Nous avons estimé qu’un regard doit être porté sur les droits humains, car si les droits humains ne sont pas respectés, c’est la paix qui est menacée. La culture de la paix passe aussi par le respect des principes démocratiques. Si ces principes sont respectés, je crois que nous serons à l’abri des déstabilisations que nous constatons ici et là».

Plus de places à la femme

Avec le Réseau, Mme Sidonie Flore Ouwé entend œuvrer à plus d’implication des femmes dans les prises de décisions. Et cela passe par les plaidoyers au niveau des décideurs politiques qui doivent désormais comprendre que même si elle est considérée comme le ce sexe faible, la femme reste un maillon fort dans la chaîne de production de la nouvelle Afrique. « Nous pensons également qu’il faudrait avoir un regard appuyé sur les questions en lien avec la discrimination des femmes. D’ailleurs la résolution 1325 des Nations Unies prise en 2000 qui accorde une place de choix aux femmes autour des tables de négociations, doit être vulgarisée à travers l’Afrique pour que les dirigeants puissent véritablement se saisir de cette question», a-t-elle insisté.

Les freins à l’autonomisation de la femme

Dans un pays où les pesanteurs sociologiques ont encore la vie dure, notamment en termes de place de la femme dans la société, ces ambitions somme toute légitimes pourraient se heurter à certains obstacles. L’autonomisation de la femme africaine en général et celle gabonaise en particulier n’est-elle pas un vœu pieux ? Sidonie Flore Ouwé rassure : « L’autonomisation ne se fait pas de façon brutale, automatique, spontanée. C’est un processus qui va de la libération de la femme, libération transversale, multiforme, à son affranchissement, en passant naturellement de l’exercice de la plénitude de ses droits. Nous pensons qu’à ce jour, les femmes ont commencé le processus de l’autonomisation ».
Pour êtres autonomes, souligne-t-elle, les femmes doivent s’organiser en associations, en coopératives, en organisations non gouvernementales qui constituent des garants pour les bailleurs de fonds en vue du financement des projets de femmes en faveur de la paix et du développement durable.

Source: Grogne d’Afrique