Ile Maurice – corruption: la présidente Ameenah-Garib Fakim démissionne!

On pourrait qualifier cela de véritable virage à 180°. Quelques jours seulement après avoir affirmé qu’elle refusait de quitter son poste, la présidente mauricienne a présenté sa démission ce samedi 17 mars. Selon son avocat qui annoncé la décision, c’est « dans l’intérêt national » que Ameenah-Garib Fakim a choisi de rendre le tablier. “La présidente a soumis sa démission dans l’intérêt national“, a déclaré à la presse Me Yousouf Mohamed, précisant qu’une lettre a été adressée à cet effet à la présidente de l’Assemblée nationale, et que la démission prendra effet le 23 mars.

La présidente Gurib-Fakim est sous pression depuis plus de deux semaines, à la suite de révélation sur des achats personnels qu’elle a réalisés à l’aide d’une carte bancaire fournie par l’ONG Planet Earth Institute.

Elle est la première femme à occuper cette fonction honorifique dans l’histoire de l’île Maurice. Une situation plutôt rare en Afrique où des présidents ou leurs proches, embourbés dans des affaires de corruption, s’agrippent au pouvoir, malgré les pressions endogènes et exogènes.

 

Zimbabwe: quand Mugabe évite de justesse l’humiliation suprême

C’est fini! Gabriel Robert Mugabe n’est plus président du Zimbabwe. Celui qui a dirigé le pays pendant 37 ans a fini par céder à la pression populaire en démissionnant ce mardi, alors même qu’une procédure de destitution venait d’être engagée à son encontre par le parlement.

C’est le président du parlement zimbabwéen qui s’est personnellement chargé de lire la lettre de démission de Robert Mugabe. “Moi Robert Gabriel Mugabe (…) remets formellement ma démission de président de la République du Zimbabwe avec effet immédiat”, était-il écrit sur la missive, des mots qui ont provoqué une explosion de joie dans l’assistance.

 “J’ai choisi volontairement de démissionner. (…) Cette décision a été motivée par (…) mon désir d’assurer un transfert du pouvoir sans problème, pacifique et non violent”, a expliqué Robert Mugabe dans sa lettre.
Selon l’AFP, un véritable concert de klaxons a immédiatement eu lieu dans les rues de la capitale zimbabwéenne à l’annonce de la nouvelle.
Une démission tourne la page Mugabe vieille de 37 ans, marquée par des hauts et des bas, des actions bonnes et moins bonnes aussi. A bientôt 94 ans, celui qui avait farouchement combattu l’apartheid dans son pays était considéré comme un héro qui a su conquérir l’indépendance de son pays, arraché les terres agricoles aux fermiers blans pour les confier aux Zimbabwéens. Malheureusement, sous les jupons de Grace Mugabe, son épouse de 52 ans, la sénilité aidant aussi, Robert Mugabe a fini par commettre plus de gaffes. Sa dernière erreur politique a été d’avoir limogé son dauphin constitutionnel, le vice-président  Emmerson Mnangagwa, très respecté au sein de la hiérarchie militaire.
S’il avait annoncé sa démission dans son dernier à la nation, Mugabe serait sans doute sorti par la grande porte. Mais il a attendu que le parlement engage la procédure de destitution pour enfin écouter la voix de la raison. C’était hélas trop! En tout cas, il aura réussi à échapper de justesse à l’humiliation suprême.