Contrat de travail et sécurité de l’emploi : ce que les employés togolais du secteur privé ignorent

Trouver un emploi au Togo est un casse-tête chinois. Surtout avec la difficulté de trouver un poste dans la fonction publique eu égard à la rareté des concours, plusieurs sont ces togolais qui préfèrent s’orienter vers le secteur privé pour se trouver un emploi. Ils sont nombreux à travailler dans le secteur privé mais combien sont-ils à connaitre leur droit du travail pour  un emploi sécurisé ?

Dans le secteur privé, dans certaines sociétés, du statut de stagiaire qui dure normalement  deux à trois mois, un employé peut boucler des années de service sans signer un contrat qui le lie avec la société.  Le code du travail togolais de 2006  en ses articles 34, 37 & 208 et la convention collective interprofessionnelle de 2011, exigent un contrat de travail écrit à toutes les catégories de  travailleurs. Et ce contrat doit indiquer l’identité du travailleur, la date d’embauchage, l’information de l’employeur (actuel et précédent), la classification professionnelle, le salaire de base convenu, la durée du contrat et autres modalités applicables (consulter le code du travail). Malheureusement ces paramètres ne sont pas tenus en compte par certains employeurs.

Si c’est un contrat à durée déterminé (CDD), le code selon les articles 43, 48 &49, exige que sa durée ne dépasse pas quatre(4)  ans. De même, le cumule de deux ou plusieurs CDD dans la même société donne droit à un Contrat à Durée Indéterminé (CDI). Un employé qui n’est pas déclaré à la caisse nationale de sécurité sociale par son employeur  à la latitude de le faire.

Souvent méconnaissant leur droit, les employés du secteur privé togolais sont pour la plupart victimes de leurs employeurs. Ils   sont toujours  prêt à tout faire au risque de ne pas être renvoyés.  Même un contrat verbal donne à l’employé des droits.