La crise politique au Togo était au menu de la visite d’Alpha Condé en France. Pour le président guinéen, en exercice de l’Union Africaine, le Togo et seul le Togo a solution à la crise qu’il traverse depuis le 19 août.
« Mon rôle est très simple : c’est de créer un climat apaisé, car nous n’avons pas à dire au Togo ce qu’il doit faire. C’est un Etat souverain. Le Togo est capable de décider de son destin. Nous notre rôle, c’est de faciliter le dialogue », a déclaré Alpha Condé.
Mercredi, le chef de l’Etat guinéen rencontrait des leaders de l’opposition togolaise, Jean-Pierre Fabre, Brigitte Kafui Adjamagbo et Tikpi Atchadam qui, une fois de plus, ont clairement posé les conditions d’un dialogue avec le pouvoir de Lomé. Ces conditions sont les mêmes que celles exprimées depuis le début de la contestation. « Il y a la libération des personnes détenues dans le cadre des manifestations, dans l’affaire des incendies d’un marché ; la levée de l’état de siège dans les villes de Mango, Bafilo, Sokodé, la libération des imams de Sokodé et Bafilo, énumère Jean Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement. Ce sont des mesures qui visent à faire cesser des situations d’injustice, d’arbitraire. Et donc, les mesures d’apaisement n’ont pas de contreparties en ce qui nous concerne. Nous, nous allons toujours maintenir la pression des manifestations. »
A ce jour, aucune date n’a encore été fixée pour une rencontre entre Faure Gnassingbé et l’opposition.
Ambroise D.