Attentat contre le G5 Sahel: Faure Gnassingbé plaide pour la solidarité internationale

Dans un communiqué rendu public ce samedi 30 juin,  le président togolais par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO)  déclare avoir appris avec “consternation le lâche et barbare attentat commis contre le Quartier Général de la Force conjointe du G5 sahel“.

Au nom de ses pairs,  Faure Gnassingbe “condamne avec vigueur ces actes criminels et ignobles et présente ses condoléances et compassion au peuple malien et à son gouvernement ainsi qu’aux familles endeuillées“.

Cette nouvelle attaque terroriste est la preuve que, plus que jamais,  la solidarité internationale et une stratégie vigoureuse et globale s’avèrent nécessaires voire urgentes pour préserver nos peuples contre de telles barbaries”, plaide le président togolais.

Il ne s’agit pas de la première attaque de ce type à Sévaré. Le 7 août 2015, une attaque contre un hôtel de cette localité avait fait 13 morts, dont quatre étrangers –deux Ukrainiens, un Népalais et un Sud-Africain–, employés par des sous-traitants de la Minusma.

Malgré l’accord de paix au Mali signé en mai-juin 2015, les violences jihadistes ont persisté et se sont propagées du nord vers le centre et le sud du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des tensions ou des conflits intercommunautaires.

 

Nigeria: plus de 30 morts dans des violences communautaires

Au moins 30 personnes ont été tuées dans des attaques menées contre des villages d’éleveurs peuls dans l’Etat d’Adamawa, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé mercredi la police.

Des agriculteurs de l’ethnie chrétienne Bachama ont attaqué lundi quatre villages d’éleveurs peuls musulmans dans la région de Numan, tuant principalement des femmes et des enfants, a déclaré le porte-parole de la police de l’Adamawa, Othman Abubakar.

D’autres responsables locaux ont fait état de bilans bien plus lourds, atteignant la soixantaine de victimes.

Nous avons jusqu’ici récupéré 30 corps dans les villages touchés, mais le bilan n’est pas définitif, les équipes de secours continuent de fouiller la brousse environnante à la recherche de corps“, a expliqué M. Abubakar.

Le vice-gouverneur s’est rendu dans les villages et une enquête a été ouverte pour comprendre les motifs de l’attaque et traduire les responsables en justice“, a-t-il ajouté.

Une milice Bachama a attaqué les villages voisins de Kikan, Kodomun, Shafaran et Ketowal lundi vers 13h00 (12H00 GMT), incendiant de nombreuses habitations et “tuant des femmes et des enfants”, a confirmé le patron du syndicat des éleveurs de l’Adamawa, Mafindi Danburam.

Mais des leaders de la communauté peule ont fait état de bilans bien plus lourds.

Selon nos estimations, plus de 60 femmes et enfants ont été massacrés au cours de l’attaque, certains d’entre eux ont été poursuivis et tués dans la brousse alors qu’ils tentaient de fuir“, a affirmé M. Danburam.