Fuir après un accident : Les autorités sécuritaires haussent le ton

À Lomé, les cas de fuites après des accidents de la route sont malheureusement monnaie courante. Les conducteurs impliqués, au lieu de s’arrêter et de prendre leurs responsabilités, choisissent souvent de fuir la scène de l’accident, laissant les victimes seules et sans assistance. Ce comportement irresponsable ne fait qu’aggraver les conséquences des accidents et entrave la justice.

 

Face à ce constat alarmant, Essolakina Atchole, commissaire principal de la ville de Lomé, a lancé un appel à l’ordre pour mettre fin à cette pratique dangereuse et illégale.

 

Il a rappelé fermement que tout usager de la route impliqué dans un accident, qu’il en soit l’auteur ou simplement impliqué, doit assumer ses responsabilités et coopérer avec les autorités.

 

« Tout usager auteur ou impliqué dans un accident qui ne s’arrête pas ou qui tente de s’échapper à sa responsabilité s’expose à la rigueur de la loi », a souligné le commissaire Atchole.

 

Togo: “Boulevard des armées” ou “boulevard de la mort”?

Pour ceux qui se perdraient dans la localisation géographique, le « boulevard des armées » est le tronçon qui relie le rond-point du collège Protestant de Lomé-Tokoin à l”avenue de la «Libération » (rond-point Ramco). Dans cet article, nous allons juste nous intéresser à partie de cette voie : le carrefour Gbadago. Si vous vous perdez encore, il s’agit de l’intersection juste après les rails en venant du collège Protestant.

A ce niveau, c’est à un véritable jeu de slalom qu’on assiste, avec des automobilistes obligés de passer des heures interminables au volant de leur voiture. Les motocyclistes, eux, s’en sortent moins durement grâce à des gymnastiques des plus dangereuses.  Au mieux des cas, les usagers doivent longer les rails du côté de la société « Mèche Nina » pour se retrouver sur la voie menant à Hanoukopé. Avec des risques là aussi au moment de traverser les rails.

Sur cette voie en chantier depuis deux ans, les accidents se comptent par dizaine chaque semaine. On enregistre « en moyenne  sept cas d’accidents par semaine », selon une source policière. « Pas plus tard que ce mardi matin, une voiture est tombée dans un ravin du tronçon », confie un riverain qui ajoute qu’un camion avait connu le même sort dimanche dernier. A cette situation vient s’ajouter la pollution nauséabonde des caniveaux non couverts.

Démarrés en 2016 par l’entreprise CECO BTP, les travaux de réfection de ce tronçon ont été arrêtés pour des raisons qu’on ignore encore. Malgré l’abandon des travaux, la voie est ouverte à la circulation avec tous les risques que cela comporte. Une situation inadmissible pour un « boulevard » en plein cœur de Lomé, et qui rappelle à la mémoire des Togolais le cas du tronçon Lomé-Vogan-Anfoin confié à la même entreprise pour 26 milliards de F CFA, une somme qui aurait plutôt servi à « équiper CECO BTP » selon le ministre des Travaux publics.