Côte d’Ivoire: après la forte pluie meurtrière, l’ONPC prend des mesures

Après la forte pluie qui s’est abattue dans la nuit de lundi à mardi, faisant au moins une quinzaine de morts dans plusieurs quartiers d’Abidjan, la réaction de l’Etat ivoirien ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, l’office national de la Protection Civile (ONPC) invite les population à plus de vigilance.

Selon  la Direction de la Météorologie qui parle de risque d’inondation élevé (Alerte rouge), les averses de pluies débutées en milieu de nuit du 18 juin 2018 continueront de façon intermittente de s’abattre sur le district d’Abidjan et le littoral. Pour cela, l’ONPC a rapidement mis à la disposition de la population, des numéros verts (180 / 01 80 13 28 / 44 64 49 69 / 22 47 87 03 / 22 47 87 36).

En cas de situation d’urgence, la population est invitée à appeler en plus des numéros ci-dessus, Sentinelle Minos au 20 25 00 40. L’ONPC, qui publie  les probabilités de pluies et de risques d’inondation selon les prévisions météorologiques pour cette semaine, prodigue également aux habitants d’Adidjan, quelques précautions à prendre en cas de pluie et de risque d’inondation.

Pascal DIMZORE (Abidjan)

Côte d’Ivoire – Inondations: 15 morts dans plusieurs quartiers d’Abidjan

Le bilan ne cesse de s’alourdir après la pluie diluvienne qui s’est abattue sur la capitale ivoirienne la nuit dernière. De dix, le chiffre passe désormais à quinze, le nombre de personnes mortes dans des inondations provoquées par ces fortes précipitations dans plusieurs quartiers d’Abidjan, notamment à la Riviera, un quartier de Cocody (Est d’Abidjan) et à Mossikro dans la commune d’Attécoubé (Ouest d’Abidjan).

Les sapeurs-pompiers ont installé un poste médical dans l’enceinte du supermarché Cap Nord (Riviera), où une vingtaine de victimes a été accueillie, pour la plupart souffrant d’hypertension, selon un témoin.  Selon un autre témoin, plus d’une centaine de victimes ont été mises en sécurité.

Les sapeurs-pompiers se sont dépêchés dans les quartiers inondés depuis 02h45 UTC, jusqu’à la cessation de la pluie aux environs de 9h.

Pascal DIMZORE (Abidjan)

Sécurité: Abidjan abrite depuis mardi un séminaire sur le terrorisme maritime

Organisé par l’institut de sécurité maritime inter régionale (Ismi) avec l’appui du gouvernement français, le séminaire réunit dans la capitale économique ivoirienne des experts et des cadres civils et militaires tous issus des administrations et des services en charge des missions de lutte contre le terrorisme, des forces armées et de la sécurité, des auditeurs et des intervenants des pays d’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale, du golfe d’Aden, de France et des Etats unis autour de la conception des moyens pour lutter efficacement contre le terrorisme maritime dans le golfe de Guinée.

« Avant le 11 septembre, on ne savait pas qu’on pouvait prendre des avions pour percuter une tour. Et aujourd’hui c’est le terrorisme maritime qui inquiète les quelques 260 millions de personnes vivant dans le golfe de Guinée. Il peut arriver à tout moment et il faut donc anticiper », a rappelé le Colonel Karim Coulibaly de l’Académie régionale de sciences et techniques de la mer (Arstm) d’Abidjan à l’ouverture des travaux ce matin.

La rencontre d’Abidjan permettra, selon les organisateurs, d’« identifier et rappeler les menaces et risques liés au terrorisme maritime dans le golfe de Guinée, à obtenir une vision des dispositifs de lutte contre le terrorisme maritime, le cadre juridique en place à travers les conventions internationales et les droits internes, et les structures existantes en matière de partage des informations et de coordination de l’action des services dans la sous-région ».

Elle va également permettre de faire le lien avec le terrorisme qui sévit dans la bande sahélo-saharienne notamment sur les connexions, le brigandage maritime et groupes armés terroristes.

Plusieurs pays du golfe de Guinée ont déjà été victimes d’attaques terroristes ces derniers mois dont la Côte d’ivoire avec l’attaque djihadiste de sa station balnéaire en mars dernier qui a causé près de 19 morts, le Nigeria et le Cameroun qui combattent toujours les assauts et les attaques terroristes du groupe Boko Haram.

Face à ces attaques terroristes, il faut des solutions idoines et efficaces pour les combattre. C’est en cela que le séminaire d’Abidjan a proposé des pistes de solutions et des stratégies destinées à prévenir ce fléau dans le golfe de Guinée en exigeant l’arrêt de l’approvisionnement des groupes terroristes pour briser d’éventuels liens entre terrorisme maritime et attaques dans la bande sahélo-saharienne.

« Ce n’est pas une fiction, l’idée est de donner une réponse à ce type de menace », souligne Olivier Mornet de l’institut de sécurité maritime interrégionale (Ismi) d’Abidjan.

Depuis les années 1980, de nombreuses attaques terroristes maritimes ont été perpétrées en mer sur des navires à savoir « Achille Lauro, City of Poros, Uss Cole, Limburg ou encore Silco ». Avec la fréquence de ces attaques terroristes, le golfe de Guinée fait l’objet d’une surveillance accrue de plusieurs marines nationales.

Aujourd’hui le constat a dégagé que le contexte géopolitique, sécuritaire, économique et social de l’Afrique de l’ouest et du centre met en exergue les dangers que représentent au sens large, la menace terroriste qu’il s’agisse de terrorisme maritime ou de terrorisme tel qu’observé dans la bande sahélo-saharienne et dont il convient de poser des interrogations.

A l’issue de la rencontre d’Abidjan, des recommandations en matière de lutte contre le terrorisme seront formulées et diffusées aux états et organisations régionales en vue de réunir les moyens nécessaires pour combattre ce fléau qui sévit dans le golfe de Guinée.

Plusieurs communications thématiques seront débattues lors de ce séminaire par des experts et cadres des questions de lutte contre le terrorisme à travers des exposés débats, des ateliers de réflexion et des partages d’expériences.

Sommet UE-UA: des mesures insuffisantes contre le drame de l’immigration clandestine

Les rideaux sont tombés depuis jeudi sur le cinquième sommet du sommet Union Africaine-Union Européenne. A la fin des deux jours de travaux, de nombreuses mesures ont été prises à Abidjan notamment contre l’immigration clandestine. Des mesures qui n’ont pas reçu l’assentiment de tous.

Le 5e sommet Afrique-Europe s’est achevé jeudi dernier à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Au cours de ce sommet, les chefs d’Etats et de gouvernement ont mis l’accent sur le drame de l’immigration clandestine et surtout la vente aux enchères des migrants africains en Libye. Selon Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’Union Africaine,  quelque 3.800 migrants africains en Libye doivent être rapatriés d’urgence. Soit une faible part du nombre total de migrants en Libye, qui se situe “entre 400.000 et 700.000. Pour sa part, l’hôte de ce sommet, le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara a plaidé pour que “les réseaux de passeurs soient mis hors d’état de nuire” et “qu’une enquête internationale puisse être diligentée, pour établir les responsabilités. Quant à Alpha Condé, le numéro un Guinéen, par ailleurs président en exercice de l’UA, il a demandé la mise en place  des “forces spéciales” pour lutter “contre les trafiquants d’êtres humains”. Toutes ces propositions ont été déjà annoncées, mercredi soir par le président français Emmanuel Macron, à l’issue d’une réunion d’urgence restreinte sur la question.

Les mesures prises sont-elles suffisantes ? Non, répond l’économiste sénégalais Demba Moussa Dembele, qui  est aussi l’un des co-auteurs de l’ouvrage, “Sortir l’Afrique de la servitude monétaire. A qui profite le franc CFA?”. Un livre paru  en octobre 2016 aux éditions “La Dispute”, à Paris en France.

Avec Deutsche Welle