Togo: pour un scrutin apaisé, des OSC demandent une rallonge du délai constitutionnel
juin 19, 2018 :
Sept Organisations de la Société Civile invitent la classe politique togolaise à reprendre le dialogue ouvert le 19 février dernier et qui est actuellement au point mort. WANEP-Togo, CNSC-Togo, ACAT-Togo, CACIT, REPSFECO-Togo, CEJP et SADD estiment que tous les désaccords politiques doivent être dissipés avant l’organisation de quelque élection que ce soit, au risque de plonger une fois encore le pays dans des lendemains électoraux incertains.
Dans une déclaration conjointe signée lundi, les sept Organisations de la Société Civile, tout en félicitant la Cour Constitutionnelle pour son “sens de respect des principes constitutionnels en vue du bon fonctionnement de l’Etat” en invitant récemment la Commission électorale nationale indépendante et le Gouvernement à organiser les élections législatives avant la fin de l’année, expriment des réserves quant à l’heureuse issue d’un processus électoral lancé dans le contexte politique actuel. “Le Groupe des sept Organisations de la société civile prend acte dudit communiqué et félicite M. le Président et ses collaborateurs pour leur sens de respect des principes constitutionnels en vue du bon fonctionnement de l’Etat. Toutefois, le groupe des 7 OSC, mesure les enjeux liés à l’invitation lancée aux acteurs politiques pour la tenue des élections avant la fin de l’année 2018, en l’absence d’un consensus sur les points de discussions prévues au dialogue“, lit-on dans le document.
Les sept OSC suggèrent donc une rallonge du délai constitutionnel car, soutiennent-elles, “les élections au Togo sont souvent source de conflit dû au désaccord autour des préparatifs et de la conduite du processus global“. Elles rappellent aussi que “le règlement intérieur du dialogue prend en compte dans son ordre du jour la question des réformes constitutionnelles et électorales en vue d’en sortir des résolutions pouvant réduire les désaccords autour de ces réformes“.
Ce collectif d’organisations invite en conséquence “les parties prenantes à reprendre le dialogue puisqu’il est nécessaire de trouver une solution politique à la crise avant de planifier les élections à venir et à accélérer les discussions en vue de donner du temps suffisant à la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et électorales.“