Togo : pour donner une chance au dialogue, le CJD appelle à l’arrêt des manifestations
décembre 14, 2017 :
Le Collectif des jeunes pour le développement (CJD) a dressé, lors d’un point de presse jeudi à Lomé, le bilan de sa tournée du 23 au 25 novembre dans la région maritime qui a consisté à recenser et recueillir les témoignages des victimes des manifestations politiques depuis le 19 août. Occasion pour le CJD de lancer un appel à l’ensemble de la classe politique en vue de donner des chances de réussite au dialogue politique en préparation.
Les dégâts matériels causés par les manifestations politiques sont souvent passés en perte et profit. Et pourtant depuis le 19 août, en plus des pertes en vies humaines, on note d’importants dégâts matériels occasionnés par ces mouvements de foule. C’est en tout cas, c’est le constat du Mouvement des jeunes pour le développement qui a livré le bilan de sa tournée du 23 au 25 novembre. « Le CJD a recueilli les témoignages de plusieurs victimes dans la région maritime. Ces témoignages sont très émouvants. Des femmes nous ont rapporté, preuve à l’appui, qu’elles ont été soit molestées soit vandalisées par des militants de l’opposition. Leurs commerces ont été saccagés. Nous risquons de passer toute la journée ici si nous voulons tout dire », a indiqué, Orphé Adom, coordonnateur du CJD, au cours de cette rencontre avec la presse où une projection de film retraçant la tournée et les témoignages, a été faite.
« Deux jeunes hommes apparemment surexcités m’ont prise à parti au niveau de l’ancien hôtel de la Paix. Ils m’ont poussée à la renverse. Puis ils ont emporté mon ma sacoche contenant une importante somme d’argent », a confié une femme d’un certain âge qui montrait ses blessures encore vives sur le corps. « Mon père m’avait remis une somme de deux cent cinquante mille francs pour m’acheter un ordinateur portable devant me servir à rédiger mon mémoire. Le jour-là, rapporte Félicité, j’allais au marché quand je suis me suis retrouvée nez à nez avec une foule de manifestants qui ne m’a pas ratée. Mon argent est parti ».
En allant au-delà des simples discours, les responsables du CJD ont remis à chaque victime une enveloppe financière, pour ainsi contribuer à la reprise de leurs activités.
Orphé Adom a par ailleurs appelé le personnel politique à sacrifier les intérêts personnels et partisans sur l’autel de l’intérêt national pour une sortie de crise. A ce propos, il a notamment invité l’opposition à observer une trêve dans ses manifestations au nom du dialogue en vue.