“Pensez-vous qu’il appartient à un chef d’Etat ghanéen ou guinéen de venir instaurer la démocratie au Togo?“, a lancé le président du Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD). Djimon Oré dit ne pas avoir confiance en ces présidents qui se protègent entre eux. “Ces présidents ne viendront pas dire à Faure Gnassingbé de quitter le pouvoir parce qu’une partie de l’opposition togolaise le leur a demandé“, a-t-il soutenu.
Pour Djimon Oré, seul le peuple togolais est capable de se libérer par lui-même. Et pour cela, souligne-t-il,il faut des stratégies et du temps. “Le problème togolais est un problème majeur; il faut donc une analyse macro et non des détails. Le départ de Faure Gnasssingbé est un détail. Il faut, pour que tout le système s’écroule, que tout le régime s’en aille“, a déclaré l’ancien ministre de la Communication qui a encore insisté sur la nécessité d’aller vers une transition.
Sur la question du dialogue, Djimon Oré ne veut pas se laisser flouer. Car, pour lui, le Togo a déjà connu une kyrielle de dialogues qui se sont tous soldés par des échecs. “Le dialogue, précise-t-il, n’est pas le remède approprié au mal dont souffre le Togo qui en a déjà connu vingt-cinq“.
Exprimant sa solidarité avec les partis d’opposition qui sont actuellement dans la rue, le patron du FDP a expliqué que son parti évolue par étapes. “Pour le moment, nous faisons un travail de terrain sans tambour ni trompette. Nous sommes en phase de sensibilisation“, a-t-il conclu.