Tous à l’internat de lécole « le RO. MARIO », la garantie d’une réussite.


Issus des 4 coins du monde, plusieurs jeunes partagent un cadre de vie exceptionnel. Favorisant les échanges culturels et linguistiques, la vie dans lécole le R.O MARIO est une occasion privilégiée dévoluer en harmonie et dans la diversité culturelle.

Le centre R.O MARIO, offre pour cette nouvelle rentrée scolaire 2018- 2019, de services beaucoup plus spéciaux. Il ouvre en effet, les portes de son internat à tous les élèves que ce soit de la formation footballistique ou de la formation pédagogique.
Ainsi, à en croire les promoteurs du centre, Cest une aubaine pour toute personnes même ceux qui nont pas évolué dans les études scolaires et qui désirent pratiquer le football de se trouver une autre porte de réussite en faisant tout simplement confiance au centre.

Au milieu dun espace vert, les bâtiments de lécole sont construits aux normes de larchitecture modernes avec accès en eau potable, de l’électricité et du WIFI.
Dans cet environnement international, sain et sûr, les élèves se concentrent sereinement sur leurs études, tandis que les parents apprécient la quiétude qui règne dans l’encadrement de leurs enfants. Le Togo à bien des égards reste un havre de paix hors du commun.

Le personnel de l’école le RO MARIO et les enseignants, en contact régulier, assurent une surveillance permanente et attentive sur les lieux de vie et d’étude. Au-delà de l’aspect sécuritaire, leur rôle est également daccompagner avec bienveillance les élèves en dehors des cours, dans leur suivi scolaire, dans leur bien-être ainsi que dans leur développement personnel.

Durant les temps libres et le week-end, les élèves sont invités à pratiquer des activités sportives, culturelles ou récréatives. Lenvironnement immédiat ainsi que les infrastructures de l’école offrent un très large choix d’activités.
C’est d’ailleurs cette sérénité dans les études qui a permis à la filière du football de réussir brillement partout où les apprenants se présentent. Le gardien SAMBOB ABD AZIZ d’être convoqué par le sélectionneur Claude le Roy en équipe A à cote du gardien titulaire des Eperviers Agassa Kossi lors des Éliminatoires de la CAN 2017 passée et le dorsal 22 OURO-AKONDO Fadel pour les éliminatoires de la CAN des U20 lors de la double confrontation contre le Gabon (Sélectionneur Ayivi) sont des perpétuelles preuves .Pour ne pas citer entre autre les KOUDO Timothée , DEDJEH Donatien les KLOUKPO de As Togo Port et beaucoup d’autre qui se sont engagés avec les équipes de D1 au Togo et d’autre hors du Togo.

A lécole le RO. MARIO, la formation footballistique, pédagogique ; le logement, la restauration, la prise en charge médicale, l’assurance, le transport et le tourisme sont offerts à un frais détudes modeste

 

NB: Lécole de Foot le R.O MARIO informe toute la population en l’occurrence les élèves qui ont des difficultés pour décrocher le BEPC BAC 1 et BAC 2, qu’ils ont la possibilité de se faire enregistré à l’internat de la dite école meme s’ils ne sont pas footballeur. Lécole leur garantie un bon encadrement couronné de succès car ils consacreront tout leurs temps rien quaux études. Et invite donc la population à saisir cette opportunité en faisant vite l’inscription compte tenu du nombre limité des places.

Contacts: +228 99 35 04 35 / 93 54 16 16

Le CILSS braque ses armes contre l’ insécurité alimentaire

Le comité permanent inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) a ouvert sa 33ème réunion, « la journée du CILSS » dans la capitale togolaise ce 12 septembre et prendra fin le 14 septembre prochain.

Cette rencontre a pour objet la concertation technique régionale à propos des perspectives agricoles et alimentaires au Sahel et en Afrique de louest.

L’ occasion va permettre au CILSS dinvestir dans la recherche de solution pour lutter contre les effets de la sécheresse et de désertification afin davoir un nouvel équilibre écologique.

« Ainsi il sera question au cours de cette journée de valoriser les produits forestiers non ligneux (PFNL) qui normalement dispose de grandes vertus mais malheureusement sont ignorés par la plus part des gens dans nos communautés. », a laissé entendre monsieur Kpatcha EWAROU, sécrétaire permanant du CILSS au Togo.

Le ministre en charge de l’ agriculture, Oura-Koura Agadazi, a retracé les initiatives du gouvernement allant dans le même sens que les actions du CILSS. IL illustre ses propos par des actions inscrites dans la politique nationale de développement (PND) à travers le projet « Appui à la valorisation et à la modernisation de la filière des

Notons que treize Etats africains notamment le Bénin, la Côte divoire, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, la Guinée, le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali, le Tchad, le Cap Vert, le Niger et le Togo composent le CILSS.

La redaction

Un footballeur international, un cadre administratif, un entrepreneur, Le R.O MARIO en dit tout

Les stars du football avec un niveau intellectuel assez élevé dans les matières scientifiques et littéraires comme on le constate sur d’autres cieux est aussi possible au Togo avec l’Ecole « Le R.O MARIO. »Ainsi, fort de ses résultats obtenus à la fin de l’année scolaire 2017-2018 : BEPC 50% ; BAC1 86% ; BAC2 71% et le placement de plusieurs jeunes joueurs dans des clubs togolais, africain et européen, l’Ecole de Football le R.O.MARIO a le plaisir d’informer les parents et tuteurs des élèves que de nouvelles dispositions sont prises cette année pour assurer 100% de réussite à vos enfants dans le domaine scolaire et aussi bien sur le plan du football.

L’Ecole de foot le R.O.MARIO dispose des classes de 6eme en Tle toutes séries des dortoirs pour l’internat, des réfectoires, des salles de révision, une salle de cinéma et une cours bien spacieux pour des jeux divers, le tout sous la supervision des enseignants éducateurs Sportifs chevronnés.

Suite à vos nombreuse demande, l’Ecole de Foot Le R.O MARIO ouvre ses porte cette année à tous les élèves footballeur ou non, des internes et les externes de même que les candidats libres à divers examens.

Grâce à no partenaires nationaux et internationaux, l’école Le R.O.MARIO organise chaque année plusieurs sorties dans d’autres villes du Togo ainsi qu’à l’extérieur afin de permettre aux pensionnaires de s’ouvrir à d’autres horizons.

A l’école de Foot Le R.O.MARIO, nous axons nos formations scolaires et sportives sur le strict respect de la réglementation en vigueur au Togo.

Par ailleurs, la Direction Générale vous informe la rentrée académique 2018-2019 est prévue au 24 septembre 2018 et la rentrée footballistique est prévue sur le 1er octobre 2018.

Les inscriptions ont déjà commencé et se poursuivent tous les jours au secrétariat de l’école de foot Le R.O. MARIO sise à Sanguéra-Klémé, Tél : 99-35-04-35 ou 93-54-16-16.

A l’Ecole de Foot Le R.O.MARIO, nous ferons de vous des stars!

Profanations des lieux de prière : après les mosquées, ce sont les églises

Après la série de profanations des mosquées, c’est le tour des églises. En effet, dans la nuit du 06 au 07 septembre, l’Église Baptiste sise à Agoè-Nyiévé a été visitée par ses profanateurs qui ont mis le feu à une partie du temple.

L’information est révélée par un communiqué du gouvernement. Selon ce communiqué diffusé vendredi sur la télévision nationale, des individus non identifiés se sont introduits dans une église Baptiste à Agoè où ils ont dans un premier temps déplacé l’autel sur lequel se trouvait les cantiques avant de mettre le feu à une partie du temple.

Le gouvernement, comme toujours, condamne cet acte qu’il qualifie d’odieux et inacceptable, de nature à remettre en cause la concorde et le respect mutuel entre les communautés dans le pays

« Le gouvernement en appelle une fois encore à la vigilance de toutes les communautés religieuses ainsi que de leurs fidèles de ne pas céder à ces actes ignobles dont l’objectif principal est de les dresser les uns contre les autres », indique le communiqué.

Les auteurs de ses profanations sont toujours recherchés par les forces de sécurité pour répondre de leurs actes.

 

Stanislas AZIATO

Togo: Accès interdit au pic d’Agou

Le pic d’Agou, est le sommet le plus élevé du Togo, culminant à plus de 900m d’altitude. Sous d’autres cieux, on ferait de ce sommet une véritable attraction, un site touristique. Les tatas tamberma auraient la que d’autres sites si à un moment moments donné, les pouvoirs publics avaient œuvré à donner du prix, de la valeur aux rares curiosités dont le pays peut s’enorgueillir d’avoir. Le mont Cameroun a une valeur parce que les filles et fils de ce pays ont su valoriser ce don naturel avec l’ascension du mont doté d’un prix qui attire les sportifs des quatre points du globe. On peut faire pareille avec le pic national.
Ainsi, à défaut de créer l’évènement autour du pic d’Agou, il ne faudrait pas non plus le laisser dans un état comateux qui à longue aura même raison de son existence. En effet, accéder à ce sommet n’est plus une chose aisée. La seule voie serpentée qui dessert ce mont ou mieux qui permet aux vive de s’épanouir risque fort de plus exister à cause des éboulements toujours fréquents qui obstruent la seule voies d’accès du sommet de ce pic. Des gravats sont drainés depuis le haut du pic pour venir choir sur cette exigüe route. Certains foies, ce sont des grosses pierres qui commencent leur lugubre trajet pour finir ensuite sur cette seule route. Il se pose de ce fait une situation de danger permanent. En effet, ces gravats ou grosses pierres qui se détachent porte non seulement entravent la libre circulation des personnes et leurs biens mais aussi et surtout peuvent causer mort d’hommes.
Par ailleurs, quand ont sait que les populations qui vivent dans cette zone sont à majorité agricultrices, l’écoulement de leurs produits vers le marchés par des véhicules devient de par ce phénomène, une équation difficile à résoudre. C’est une question de survie et les populations n’ont eu cesse de porter la voix vers le gouvernement pour sécuriser la route en construisant des remparts contre les éboulements mais voix paraissent inaudibles à partir du moment où aucune approche de solution n’est envisagée. Faut-il des lors craindre le pire ? Absolument, la vie risque de s’arrêter parce qu’aucune activité ne sera plus possible pour ces braves populations qui lèvent leurs mains vers le ciel priant de toutes leurs forces pour qu’une suite heureuse soit trouvée à leurs détresses. Cet axe qui s’en va petit à petit est un autre motif de stress après celui de la course effrénée pour la survie.

Amen ANIKA

Attention! ! ! Portez un pul-over avant de sortir de votre chez demain matin.

Selon les informations du service météorologique du Togo, il est prévisible qu’au cours de cette nuit jusqu’à demain,02 septembre dans la matinée, des manifestations
pluvieuses ou pluvio-orageuses faibles à modérées vont intéresser
toutes les régions du pays.
Dans l’après-midi de demain, ces manifestations vont probablement
se poursuivre dans les Savanes, la Kara, la Centrale et les Plateaux.
Tôt demain matin, le brouillard ou la brume humide réduira la visibilité
dans la Centrale, les Plateaux et la Maritime.
Les températures minimales sur l’ensemble du pays évolueront de
20°C à 24°C dans la matinée.
Il faudra ainsi que l’on prenne des précautions nécessaires pour ne pas être surpris par l’état de la nature demain. Portez un pul-over et surtout beaucoup de prudence pour les usagers routiers afin d’éviter les accidents qui sont souvent causés par le brouillard

Amen ANIKA

Togo, les réformes politiques Un monstre qui fait peur au pouvoir

L’image du Togo importe-il aux premiers décideurs du pays ? Non pas du tout, par rapport à leur comportement de tous les jours. Ils sont obnubilés par des calculs égoïstes, des intérêts partisans à défendre au point où la grandeur, le rayonnement du Togo semblent être la dernière préoccupation de ces gourous du système.

Au Togo, la gestion qui est faite des reformes à opérer pour consacrer l’embonpoint politique, économique et social est une série d’occasions manquées. Laisser l’essentiel utile pour consacrer les énergies au futile, telle est la préoccupation des tenants du système.

Les reformes sont devenues pour le pouvoir, un monstre qui fait peur. Rien que lorsque la question liée aux reformes s’invite dans le débat national, les tenants de l’ordre ancien perdent sommeil et appétit. Depuis les 22 engagements, en passant par l’APG, le CPDC, le CPDC rénové, les conclusions de la CVJR, l’atelier de réflexion organisé par le HCRRUN et la tournée de la même institution, sans oublié le rapprochement RPT-UFC, tout a été fait pour mimer que pour faire sérieux. Qu’est-ce-qui peut justifier cette déconcertante  crise de nerfs dont certains font montre quand on se met sur le terrain des reformes ?

Ne mesure-t-on pas la gravité de la situation au regard des derniers événements survenus dans le pays pour se résoudre à finir une fois pour de bon avec cette lancinante question ? La crise née des événements du 19 août 2017 devrait être l’élément déclencheur d’un nouveau sursaut qui aurait été celui de tous les espoirs. La curiosité vient du fait qu’une nouvelle crise soit en gestation dans une grande qui hante les esprits depuis 2005. Rien ne peut justifier cet injuste chemin de croix imposé à toutes les formes d’actions menées pour arriver à bout de ce que certains considèrent à tort comme un monstre.

violentes crises. D’ailleurs,  c’est cette volonté de tout assujettir qui fait que les  recommandations d’une CENI technique n’ont jamais reçu l’adhésion du pouvoir. Tous les présidents de la CENI, du moins la plupart se considèrent comme des commis au service du pouvoir. Ce qui les a toujours poussés à tout faire même à s’avilir pour ne pas déplaire au système. Une allégeance du premier responsable de la CENI qui fausse le travail empreint de transparence devant avoir lieu à ce haut lieu. Kodjona Kadanga vient de signer sa carte de l’impartialité et continuer le travail avec lui équivaudrait à donner une certaine onction à tout ce qui est en préparation. La lancée du pouvoir inquiète, on ne semble même pas gêné par le concert de condamnations et d’indignations soulevé par le travail qu’a lancé la CENI. On semble avoir une fixation sur la date du 20 décembre. Pour le pouvoir, c’est clair, le 20 décembre relève d’un alibi pour opérer un passage en force et perpétrer le hold-up électoral plutôt que mu par une réelle volonté de tenir dans le temps pour éviter que le vide à l’Assemblée nationale perdure. La conservation du pouvoir, oui. Mais il faut surtout que cela se fasse avec un strict minimum d’étique et que tous les protagonistes partent sur le même pied d’égalité de réussir le challenge. Le cynisme, c’est de tout piper, de tout verrouiller et de dire que c’est l’opposition qui est de mauvaise foi. Le drame qu’aucun esprit ne pourrait admettre, c’est que le pouvoir choisisse à la place de l’opposition les représentants dits de l’opposition extra-parlementaire et de la société civile. Une bêtise grandeur nature qui mérite d’être réparée.

Organiser des élections propres par le système RPT-UNIR s’apparente à un exercice  difficile à faire. D’ici le mercredi prochain, les gros nuages noirs qui s’amoncèlent à nouveau au-dessus de nos têtes pourraient-ils être dégagés avec l’arrivée des émissaires de la facilitation et du comité de suivi? On croise les doigts, arrête la respiration et implore Dieu pour cette fin.

Togo: un émissaire du président ghanéen rencontre la C14 cet après-midi

Cette visite du ministre ghanéen intervient au moment où le dialogue ouvert entre les acteurs politiques togolais le 19 février dernier est au point mort, et où des incompréhensions sont nées au sein de la coalition des 14 partis d’opposition quant à la reprise ou non des manifestations politiques.

Selon les indiscrétions, Albert Kan-Dapaah devrait écouter les premiers responsables de la coalition sur les mobiles qui expliqueraient une éventuelle reprise des manifestations alors même que le dialogue devrait se rouvrir très prochainement. Le messager de Nana Akufo-Addo pourrait, semble-t-il, aussi rassurer la C14 quant à la ferme volonté du président ghanéen d’œuvrer à la résolution de la crise politique actuelle, à travers le dialogue.

Alors que le Parti national panafricain (Pnp) a annoncé la reprise des manifestations entre le 20 et le 24 mars, le porte-parole de la coalition, Eric Dupuy, a déclaré dimanche 18 mars sur une radio de la place que le regroupement n’avait appelé les populations à « aucune manifestation ». Le responsable a ouvertement accusé le PNP de Tikpi Atchadam de violer les règles établies dans le groupe en allant « un peu trop vite en besogne ».

« La coalition n’a jamais publié un communiqué appelant à une manifestation. Cependant, la coalition a écrit à titre conservatoire au ministre de l’administration territoriale pour l’informer d’un projet de manifestation la semaine prochaine », a précisé Eric Dupuy.

Togo – Affaire de passage à tabac à Kparatao : la CNDH accuse la C14

Dans un communiqué rendu public vendredi soir, la Cndh affirme avoir mené des investigations à Kparatao, suite aux « informations diffusées sur les réseaux sociaux, relayées par certains médias nationaux et internationaux et confirmées par les 14 partis de l’opposition faisant état de ce que dans la nuit du 24 au 25 février 2018, le canton de Kparatao dans la préfecture de Tchaoudjo, a été encerclé par un bataillon militaire qui aurait passé à tabac les habitants de la localité ».

Tout en confirmant la présence des militaires dans cette localité cette nuit-là, la Cndh affirme que cela relève « d’un simple contrôle de routine » et que « le passage à tabac évoqué n’est pas avéré ». Pour la commission présidée Alilou Sam-Dja Cissé, ce sont « des rumeurs alarmistes de nature à semer la confusion et la psychose au sein des paisibles populations ».

Déplorant cet état de chose,  « la Cndh appelle la classe politique et la population togolaise dans son ensemble à la modération et à se départir de tout propos ou comportement susceptibles de nuire au dialogue politique en cours »

Dernièrement, c’est le ministre de la Sécurité qui démentait ces allégations. « Rien ne s’est passé à Kparatao  dans la nuit du 24 au 25 février 2018», a affirmé Damehame Yark devant la presse le 7 mars dernier.

Depuis les manifestations du 19 août 2017, les villes de Sokodé, Bafilo et Mango sont assiégées par des militaires au motif que des armes « arrachées aux militaires » seraient encore dans la nature. Les organisations de la société civile dénoncent régulièrement de graves atteintes aux droits de l’homme dans ces localités.

 

Togo – Dialogue : comprendre les mécanismes de la médiation avec Me Tchassona-Traoré

Courrier d’Afrique : Me Tchassona-Traoré, qu’est-ce que la médiation?

Mouhamed Tchassona-Traoré: La médiation est une recherche ensemble, d’une solution juste et équitable pour résoudre un litige, avec l’aide d’une personne impartiale et neutre, à la satisfaction de toutes les parties. Pour enclencher le processus de médiation, le litige doit exister. Par contre l’utilisation des techniques du médiateur peut aider à éviter des conflits futurs et non encore existants. Ici le litige est compris au sens large du terme : on peut parler de litige dès lors qu’il existe des intérêts opposés entre deux ou plusieurs acteurs.

Chaque mot dans cette définition a, comme il se doit, son importance. L’analyse de cette définition met en valeur la médiation et sa spécificité. La médiation est une recherche qui suppose un chemin à parcourir ou un processus à suivre et une certaine activité, contrairement à d’autres modes de résolution de conflits dans lesquels les parties sont souvent soumises au processus de résolution, sans (inter)action personnelle.

Cette définition met en évidence l’implication des parties elles-mêmes dans la résolution de leur conflit, une des choses essentielles de la médiation.

La recherche, comprise dans cette définition, nécessite, de par l’interaction requise, aussi la libre volonté des parties de participer au processus de médiation, d’en accepter les règles et la volonté d’arriver à une solution : elle suppose une certaine motivation.

La médiation est une recherche ensemble dans laquelle ce sont les parties elles-mêmes, accompagnées du médiateur, qui vont chercher la solution à leur conflit. En plus, ce ne sont pas seulement les parties mêmes, mais ce sont les parties ensemble et, d’habitude, rassemblées qui vont faire le travail. C’est exactement ce rassemblement des parties dans un élan positif et cette nécessité de collaboration et de coopération qui permet une interaction constructive et donne sa valeur spécifique au processus de médiation. Jusqu’ici, la coalition comme la partie gouvernementale sont dans cette dynamique, même si l’exercice reste encore laborieux.

La solution ou les solutions retenues doivent être vérifiées quant à leur possibilité juridique et réelle, sans perdre de vue l’équité. L’équité ou la solution équitable est ce qui donne la grande liberté qu’ont les parties dans un processus de médiation : la solution ne doit en effet qu’être équitable à leurs yeux et pour leur situation concrète. Ceci veut dire que les parties ne sont pas nécessairement à la recherche d’une égalité stricte, qui limite les options possibles et la liberté de choisir.

La résolution du conflit peut se faire également avec l’aide d’une personne. La recherche avec la seule aide d’une personne et non par cette personne, reflète de nouveau l’implication personnelle des parties en cause et leur travail personnel dans la recherche de la solution à leur conflit.

Le travail du médiateur « se limite » à créer un cadre et à donner une structure aux parties afin de faciliter la recherche par les parties et de permettre que celle-ci soit active et constructive.

Le médiateur doit revêtir la double qualité d’une personne impartiale et neutre. L’impartialité et la neutralité se complètent et sont d’essentielles attitudes du médiateur afin de conserver la confiance qu’il doit recevoir des parties.

Pourtant cette impartialité et cette neutralité doivent être comprises dans un sens positif repris dans le mot multi-partialité de sorte que durant le processus de médiation, le médiateur prendra parfois partie pour l’un, parfois pour l’autre, tout en veillant à maintenir un équilibre comme de l’empathie, c’est-à-dire la capacité du médiateur de vivre l’histoire de la personne concernée comme celle-ci l’a vécue, de reconnaître le vécu, sans que cette empathie influence sa neutralité.

La satisfaction requise reflète la libre volonté des parties, si les parties ne sont pas satisfaites, il sera très difficile de les amener à travailler d’une manière constructive à la résolution de leur conflit. Il faut la satisfaction de toutes les parties et donc aussi des parties non-présentes, par exemples dans le cas de la crise togolaise, le peuple dans une large mesure.

Le médiateur veillera au respect des intérêts de toutes les parties concernées, sans prépondérance pour l’une ou l’autre partie.

CA : Et si on transpose tout ça dans le cas togolais, que peut-on retenir ?

MTT : Nous constatons dans l’exercice qui est le nôtre au Togo, une grande impatience et parfois du scepticisme chez nos compatriotes quant à l’aboutissement du processus en cours. Pourtant, nous pouvons, au regard du développement ci-dessus, affirmer sans l’ombre d’un doute, que le processus de dialogue et de la médiation tient le cap de l’espérance et de espoir de résolution pour peu que nous y croyions et donnions toute sa chance de réussite au médiateur dans la recherche de solutions équitables pour sortir de la crise.

CA : Quel doit être le rôle du médiateur dans tout ça?

MTT : Le rôle du médiateur est de créer un cadre, de donner une structure et d’informer, sans aviser. Ce cadre et cette structure spécifiques rendent possible une coopération, et si non une coopération, au moins un travail dans une même direction, ils facilitent la discussion et rétablissent le dialogue : le médiateur est parfois appelé « facilitateur»

Le médiateur va canaliser les émotions, sans les supprimer, rechercher les besoins réels en clarifiant ce que disent les parties et il va obliger les parties à s’écouter, et en s’écoutant à se comprendre : pourquoi l’autre dit ce qu’il dit, de la façon dont il le dit. La compréhension de la prise de position de l’autre et de la façon d’agir de l’autre, rend l’acceptation de la différence d’autant plus facile. Pourtant mener les parties à se comprendre, n’est pas les pousser à se réconcilier, la compréhension n’implique pas et ne nécessite pas l’accord : le médiateur ne recherche pas la (ré) conciliation, mais bien l’accord par l’écoute, la compréhension et le respect.

CA : Parlez-nous brièvement des différentes étapes du processus de médiation

MTT : Les différentes écoles utilisent différents modèles, toutefois il existe des points de similitude. Le processus de médiation commence dans un premier temps par une courte évaluation de la situation afin de déterminer si le problème est abordable par la médiation et par le médiateur en question. Ensuite par l’installation du cadre dans lequel se déroulera la médiation : les explications quant à la médiation même sont données, les règles à suivre par les parties sont expliquées, un accord est atteint entre le médiateur et les parties en conflit.

La vérification de la prise de décision, suivie par la recherche des besoins réels des parties est aussi une étape importante du processus de médiation.

Mais le gros travail est fait lorsque les besoins réels des parties sont clairement cernés ( les revendications de la coalition et les réponses du gouvernement) et une liste d’options possibles est établie. Le choix de l’option ou des options à retenir se fait en comparaison aux besoins des parties. In fine, après le choix final les accords sont conclus et actés.

CA : La médiation a-t-elle une valeur, une utilité ? Si oui, laquelle ?

MTT : La question sur l’utilité de la médiation ne demande pas beaucoup d’explications, vu que le simple fait d’avoir une « nouvelle » ou une autre façon de gérer un conflit, à côté des manières déjà existantes, suffit pour confirmer son utilité, il y a assez de conflits pour permettre la réflexion sur la gestion de conflits en général et l’élaboration de nouveaux modes de gestion.

Confirmer le contraire serait dire qu’il existe déjà suffisamment de modes de gestions de conflit et qu’il n’en faut pas d’autres… ! C’est plutôt par l’analyse de la spécificité de la médiation que l’on peut se rendre compte de sa valeur et de l’importante place qu’elle pourrait prendre.

D’abord la libre volonté et la nécessité d’une implication personnelle responsabilisent les parties et leur permettent de tenir ou de reprendre les choses en main :

Ensuite, la recherche d’une certaine tranquillité (peace of mind), à une époque où rien ne va assez vite, renvoie directement à la médiation, qui permet la recherche non-violente d’une solution ressentie comme équitable par tous dans un laps de temps relativement réduit, ce qui renvoie à une autre caractéristique non-négligeable de la médiation : le coût et la durée de la médiation. Le coût et la durée du processus de médiation sont habituellement réduits, surtout quand on les compare aux autres modes de résolution de conflits (les pertes matérielles et en vies humaines dans les conflits armés et revendications révolutionnaires)

Par ailleurs l’accord par l’écoute, la compréhension et le dialogue rend la solution retenue non seulement plus facile à respecter, surtout si ce n’est pas du tout ce qu’une ou les différentes parties avaient imaginé comme la/leur solution idéale au conflit, mais la rend aussi défendable vis-à-vis des tiers mentionnés plus haut. La solution finale aura en effet été choisie par les parties-mêmes, en connaissance (approfondie) de cause.