Guerre contre le terrorisme : Le Vodou « Adzima » entre en action

 

Nouvelle dynamique dans la lutte contre le terrorisme au Togo ! En plus des efforts matériels et humains, les forces spirituelles son désormais sollicitées pour renforcer la défense du pays.

Le Vodou « Adzima », divinité protectrice considérée comme le père et la mère de tous, a été mobilisé pour cette mission. Sous l’initiative de Togbui Adjikou Lanklivi 1er, chef du quartier de Bè Adakpamé Kpota-Colas, une consultation publique du Fa a révélé la nécessité de recourir à des sacrifices rituels pour protéger le pays. Cette démarche spirituelle s’inscrit dans une double lutte : celle contre le terrorisme et les accidents de circulation.

Les rituels prescrits par l’oracle, intitulé « Yeko Si Winlin », ont débuté mardi 14 janvier au sanctuaire du Vodou « Adzima » dans le canton d’Aflao-Sagbado. Ces sacrifices visent à protéger les Togolais, leurs dirigeants et les forces armées contre les menaces visibles et invisibles.

« Dans nos prières, nous avons confié nos soldats entre les mains des dieux. Que leurs ennemis échouent et que leurs pièges se retournent contre eux-mêmes », a déclaré Togbui Adjikou Lanklivi 1er, initiateur de l’oracle national.

De son côté, le prêtre Danssou Ketowosso, gardien du Vodou « Adzima », a affirmé que les offrandes apportées conformément aux recommandations de l’oracle ont été acceptées et qu’elles produiront leurs effets.

« Nous devons remercier Togbui Adjikou Lanklivi pour son initiative en faveur de tous les Togolais. Il a agi dans la lignée de nos ancêtres pour éloigner les malheurs de notre pays. Grâce à ce rituel, nous espérons une année marquée par la paix, l’abondance et l’unité. Ce que nous avons accompli a été favorablement accueilli par les divinités, et nous croyons que nos prières seront exaucées », a-t-il souligné.

Togbui Adjikou Lanklivi invite les Togolais à respecter les lois de la nature et à agir pour le bien-être collectif. « Grâce aux démarches spirituelles, nous savons ce qui nous attend et ce que nous devons accomplir. Nous exhortons nos autorités à accompagner ces cérémonies afin de garantir leur plein succès », a déclaré Awouno Chéché, prêtre vodou et porte-parole de Togbui Lanklivi.

Les rituels incluent la protection des lieux sacrés, des offrandes au Vodou Sakpate et d’autres cérémonies visant à éloigner les malheurs et à assurer une année prospère pour le pays.

Tina 2

Société: Togbui Lanklivi mobilise les forces ancestrales pour protéger le Togo

 

Dimanche 12 janvier 2025, Adakpamé-Kpota-Colas, quartier du centre-ville de Lomé, a vibré au rythme des gons sacrés et des incantations. Togbui Adjikou Lanklivi 1er, chef de quartier, avait convié une importante délégation de prêtres vaudous venus des quatre coins du pays pour une cérémonie inédite de prières traditionnelles.

Placé sous le thème « Valeur de la Tradition pour une Paix Durable au Togo », l’événement avait une mission claire : trouver, dans la sagesse des ancêtres et la puissance des divinités, des solutions aux maux qui minent le pays. Accidents de la circulation, tensions communautaires, immoralité grandissante, et même les récentes défaites des Éperviers ont été évoqués.

Au cœur de cette cérémonie se trouvait la consultation publique des oracles, le célèbre « Du Fa ». Les prêtres ont scruté les signes pour comprendre les origines des problèmes actuels du pays. Et le message des divinités a été sans équivoque : “Kponli Yekusihloin”, une mise en garde contre la délation, les querelles intestines, les pièges tendus, et les comportements immoraux.

Les prêtres ont insisté sur le respect des divinités protectrices du Togo, notamment Hebioso (dieu du feu), Sakpata (dieu de la terre), et Doulegba (protecteur des communautés). Selon eux, la négligence des rites et des valeurs ancestrales aurait ouvert la voie à ces perturbations.

« Nous devons restaurer les rites de protection, comme ceux liés à Gun, pour retrouver l’équilibre. Sans cela, les troubles persisteront », a averti l’un des prêtres, sous l’approbation des chefs traditionnels présents.

Pour Togbui Adjikou Lanklivi 1er, cette initiative n’est pas nouvelle. Sous le président Eyadéma, des cérémonies similaires étaient régulièrement organisées, avec des résultats positifs, selon le chef. « Ces pratiques ont été abandonnées, et aujourd’hui, nous payons le prix de cette négligence. Le Togo doit renouer avec ses racines pour retrouver sa stabilité », a-t-il déclaré.

L’oracle a également appelé à une introspection collective. Les comportements déviants, comme l’adultère ou le mépris des interdits, ont été pointés du doigt comme des obstacles majeurs. « Tout Togolais doit prendre conscience de ses actes et de leurs conséquences sur la société. Il est temps de changer », a martelé Togbui Lanklivi.

Les prêtres vaudous ont plaidé pour un soutien des autorités dans l’organisation de cérémonies traditionnelles.

« Le Togo est devenu un chaos. Pourtant, l’apport spirituel est essentiel pour accompagner nos dirigeants dans leurs efforts », a souligné Awuno Chéché de Bè-Apéyéyémé Atchangomé.

Entre prédictions, conseils et appels à l’unité, cette consultation des oracles a offert une perspective inédite face aux défis actuels. Elle a rappelé que la tradition et la spiritualité restent des piliers incontournables pour la paix et la cohésion sociale.

La Rédaction

Développement de Totsivi-Gblinkomé : Les vœux visionnaires de Bruno Akakpovi pour 2025

 

En ce début d’année 2025, Dr Bruno Akakpovi, président du Comité de Développement du Quartier (CDQ) de Totsivi-Gblinkomé a adressé un message empreint de sagesse, de vision et d’engagement.

Ses vœux s’inscrivent dans une dynamique d’action collective et de responsabilisation, touchant à la politique de développement communautaire, au civisme, à la vie citoyenne et au développement personnel.

Dans son message, M. Akakpovi souligne l’importance de bâtir une communauté solidaire et résiliente, en mettant l’accent sur l’éducation civique et la promotion des valeurs fondamentales.

« En 2025, travaillons ensemble pour renforcer le sens du civisme dans nos quartiers, car une société respectueuse des lois et des valeurs partagées est la base d’un développement harmonieux », a-t-il déclaré.

Pour cet homme de Dieu, le développement de Totsivi-Gblinkomé et des autres localités du Togo repose sur une mobilisation collective autour des projets structurants.

Il plaide pour une gestion participative et inclusive qui donne à chaque citoyen l’occasion de contribuer activement à la transformation de son environnement. « Je souhaite que chaque habitant de notre quartier, quel que soit son âge ou sa condition sociale, trouve sa place dans les projets de développement. Ensemble, nous pouvons réaliser des choses extraordinaires pour le bien de tous. »

En sa qualité de Juge de Paix des Nations Unies, Bruno Akakpovi rappelle que la paix reste un pilier essentiel du développement. Il exhorte les citoyens à cultiver l’unité et la tolérance, même dans la diversité. « Nous vivons dans un monde où les divisions freinent nos élans de progrès. En 2025, faisons de l’unité et du dialogue nos priorités. Nous avons tout à gagner à œuvrer pour un climat apaisé et propice à l’épanouissement de chacun. »

Sensible aux aspirations individuelles, l’homme encourage les jeunes et les adultes à investir dans leur développement personnel pour devenir des acteurs dynamiques de changement. « La clé de la réussite, qu’elle soit collective ou individuelle, réside dans le renforcement de nos capacités. En 2025, je vous invite à apprendre, à innover et à vous améliorer continuellement. Le progrès de chacun est un levier pour le développement de tous. »

Porté par une vision claire et un leadership affirmé, Bruno Akakpovi continue d’inspirer et de guider sa communauté vers des horizons prometteurs. Ses vœux, empreints de détermination et de bienveillance, sont un appel à l’action pour un avenir meilleur.

Réchauffement climatique au Togo: Laurence Beuchard plaide pour des solutions durables

 

Lomé, 25 novembre 2024 – Le réchauffement climatique, véritable défi du 21e siècle, affecte de manière croissante tous les pays du monde, dont le Togo. Dans un article publié ce lundi sur le site www.ntc-jardins.com, Laurence Beuchard, Présidente de l’Association Française NTC Jardins, active au Togo, souligne les impacts dévastateurs du changement climatique sur le pays et propose des solutions concrètes pour y faire face.

Selon Mme Beuchard, le Togo, un pays au climat diversifié, est confronté à de nombreux enjeux environnementaux. L’agriculture, secteur clé de l’économie, subit des perturbations dues à des sécheresses prolongées et des inondations saisonnières, menaçant la sécurité alimentaire de la population. La montée du niveau de la mer représente également une menace pour les communautés côtières, en raison de l’érosion et de la salinisation des terres agricoles.

La santé publique, quant à elle, est impactée par l’augmentation des températures, propice à la propagation de maladies vectorielles comme le paludisme et la Dengue, ainsi que des problèmes respiratoires liés aux conditions climatiques extrêmes.

Des solutions pour un Togo résilient

Pour lutter contre ces défis, Mme Beuchard propose plusieurs stratégies. La première est la promotion de l’agriculture durable. Elle plaide pour l’adoption de l’agroécologie, qui permettrait non seulement de protéger la biodiversité, mais aussi de renforcer la résilience des cultures face aux aléas climatiques. La formation des agriculteurs aux techniques de conservation des sols et de gestion de l’eau est également primordiale pour améliorer les rendements agricoles.

Ensuite, elle insiste sur le renforcement des infrastructures résilientes, en particulier les systèmes de drainage, les barrages et les routes adaptées aux aléas climatiques, afin de protéger les populations vulnérables et garantir l’accès aux services de base même en période de crise.

Mme Beuchard souligne également l’importance de la sensibilisation et de l’éducation de la population. Elle propose d’organiser des campagnes pour encourager les comportements responsables, comme la réduction des déchets, l’adoption des énergies renouvelables, et le recyclage des plastiques.

Enfin, la Présidente de NTC Jardins plaide pour une collaboration internationale renforcée. Elle recommande au Togo de participer activement aux initiatives mondiales de lutte contre le réchauffement climatique, telles que les accords de Paris, et de s’engager dans des partenariats pour bénéficier des financements et des technologies nécessaires.

Un engagement collectif pour l’avenir

“Le Togo a l’opportunité de jouer un rôle clé dans la lutte contre le réchauffement climatique en adoptant des politiques ambitieuses pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre”, conclut Laurence Beuchard. Elle rappelle que chaque acteur, qu’il soit gouvernemental, sociétal ou individuel, a un rôle essentiel à jouer dans ce combat pour préserver l’avenir de la planète et des générations futures.

Amen A.

L’EGLISE DE PENTECOTE DU TOGO LANCE UNE CROISADE DE 4 JOURS

 

C’est sur le terrain du CERFER à Lomé que les responsables de l’Eglise de Pentecôte du Togo ont donné ce jeudi le coup d’envoi d’une grande croisade d’évangélisation. Celle-ci est organisée en collaboration avec le Destiny Church International Fellowship des Etats Unis dont l’un des dirigeants est présent comme l’orateur principal au cours de cette rencontre
Bishop David TUCKER a été sans équivoque à l’entame de cette croisade : « Je suis au Togo pour aider à élever le nom de Jésus-Christ ». D’ailleurs le thème de cette croisade est tiré de Hébreux 13 :8 « Jésus est le même hier, aujourd’hui et éternellement »
A cette ouverture louanges et adorations ont rythmé les 4 coins du terrain de football du CERFER transformé à l’occasion en un temple géant pour magnifier la puissance qui se trouve dans l’évocation du nom Jésus-Christ. L’orateur a martelé que ce nom guérit, assure la vie éternelle et produit des miracles.
En 4 jours, les responsables de l’Eglise de Pentecôte du Togo et ceux de Destiny Church International Fellowship espèrent que de nombreuses personnes donneront leur vie à Jésus. Des dizaines de personnes l’ont déjà fait ce premier jour. Ils espèrent aussi que le Saint Esprit se manifestera pour guérir les malades et soulagera les affligés

Pierrot A

Enseignement supérieur : Les Universités publiques du Togo et le SNU renforcent leur coopération

 

Les Universités de Lomé, de Kara et l’équipe-pays du système des Nations Unies (SNU) ont procédé à la signature d’un nouvel accord de partenariat, le 25 septembre 2024, à la présidence de l’Université de Lomé, après celui de 2019.

A travers cet accord, les trois parties s’engagent à soutenir les actions destinées à développer des orientations stratégiques appropriées en matière de formation et de recherche, de prospective et d’évaluation du développement et à assurer aux étudiants, des formations postuniversitaires adaptées au marché du travail.

C’est un document-cadre de partenariat signé entre les universités publiques du Togo et la Coordination Résidente par intérim du système des Nations Unies au Togo. Les signataires s’engagent à collaborer pour la production et la transmission du savoir ; à encourager la recherche et les découvertes et à soutenir la création des cours en ligne, des massive open online course (MOOC) et des universités virtuelles.

L’accord envisage également de renforcer les compétences des étudiants en leadership et leur aptitude à travailler dans un cadre qui permette de concrétiser les droits humains et l’égalité des sexes. De ce fait, un travail collectif sera fait pour développer la culture d’entrepreneuriat et pour soutenir la création des start-ups.  Il s’agira pour les deux universités publiques du Togo (UPT) et le Système des Nations Unies de créer un cadre de communication, de documentation et de partage de bonnes pratiques et des connaissances.

La Déclaration d’engagements communs encourage les contributions du monde universitaire à l’accélération des actions du système des Nations Unies, en vue de l’atteinte des Objectifs de Développement durable (ODD) et de l’agenda 2063 de l’Union Africaine.

La gestion des interventions liées à cet accord de partenariat sera assurée par un comité de pilotage en charge des orientations stratégiques et d’un comité de suivi opérationnel composés de représentants des trois parties.

Dans son discours de circonstance, au nom des universités publiques du Togo, le Prof. Adama Mawulé Kpodar a exprimé sa gratitude à l’endroit de l’équipe-pays du système des Nations Unies pour son engagement aux côtés de leurs institutions.

De son côté, le Coordonnateur Résident par intérim du système des nations unies au Togo, Abdou Dieng, se dit fier de constater que la Déclaration d’engagements communs, qui couvre la période de 2024 à 2030, traduit parfaitement les ambitions actuelles de l’humanité.

Pour rappel, cet accord vient réaffirmer le partenariat actif entre le système des nations unies et les universités publiques du Togo avec plus de 3 milliards de FCFA investis par le système des nations unies entre 2019 et 2024. Les principales réalisations l’ont été sous la direction de l’ex-ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Majesté IHOU WATEBA. Des réalisations qui sont entre autres relatives au Pôle Université d’Innovation et de Technologie à l’Université de Lomé, à la construction et l’équipement du laboratoire de télédétection appliquée et de géomantique, au soutien au développement du Master en planification du développement de l’Université de Kara, l’équipement du Laboratoire d’Hydrologie Appliquée et à l’Environnement et plusieurs études et recherches dans différents domaines.

Le succès du précédent partenariat, qui a permis d’investir plus de 3 milliards de FCFA dans le secteur de l’éducation, est un gage d’avenir prometteur. Ce nouvel accord ouvre des perspectives considérables pour le développement de l’enseignement supérieur au Togo, en renforçant la qualité de la formation, en favorisant l’insertion professionnelle des jeunes diplômés et en contribuant à la construction d’une société plus inclusive et plus prospère.

La Rédaction

Santé : Une enquête de grande envergue cible les campagnes de vaccination  

Le Togo veut connaître avec précision l’état de la couverture vaccinale de ses jeunes enfants et de ses nouvelles mères. Pour ce faire, le ministère de la Santé a lancé le 18 septembre une vaste enquête nationale qui se poursuivra jusqu’au 25 octobre.

Cette opération d’envergure, selon les sources officielles, vise à collecter de nouvelles données sur le niveau de protection offert par les différents antigènes du Programme Élargi de Vaccination (PEV). Elle cherche également à déterminer la proportion d’enfants nés avec une immunité contre le tétanos, grâce à la vaccination de leur mère.

L’étude cible spécifiquement deux groupes : les enfants âgés de 12 à 35 mois et les femmes ayant accouché au cours de l’année écoulée. Des agents de collecte spécialement formés sillonneront le pays, allant de ménage en ménage pour recueillir des informations précises et fiables.

L’objectif final de cette enquête est double. D’une part, elle permettra d’évaluer les progrès réalisés en matière de vaccination au Togo. D’autre part, elle fournira des données cruciales pour améliorer la qualité et l’efficacité du Programme Élargi de Vaccination.

Il est important de noter que cette enquête s’inscrit dans une démarche plus large du ministère de la Santé. En effet, celui-ci organise régulièrement des campagnes de vaccination à travers le pays, souvent accompagnées d’actions de sensibilisation.

Ces efforts visent à prévenir des maladies potentiellement graves comme la rougeole, la poliomyélite et le tétanos, qui peuvent avoir des conséquences sérieuses sur la santé des enfants.

Enseignement supérieur : le Togo engagé vers une formation professionnelle ciblée sur les métiers prioritaires

 

On se rappelle, le gouvernement togolais a consacré plusieurs projets et programmes affectés à chaque ministère sectoriel. Il était question en fait d’une feuille de route structurée en 42 projets réformes qui incluent chaque secteur de la vie de la nation y compris celui de l’enseignement supérieur.

En Juin 2024, l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, le professeur Majesté IHOU WATEBA est revenu sur le sujet sur les antennes de la télévision nationale. La feuille de route de l’enseignement supérieur et de la recherche est basée sur deux projets essentiels. Lepremier projet est relatif à la revue de la politique d’orientation et la promotion des formations professionnelles vers les métiers prioritaireset le deuxième projet est l’amélioration de la qualité de l’enseignement.

Nous allons revenir sur le projet relatif à la revue de la politique d’orientation et la promotion des formations professionnelles vers les métiers prioritaires qui a été décliné en 23 projets opérationnels.

Tout est parti d’un constat relatif au fait que pendant longtemps le système éducatif de l’enseignement supérieur a formé des étudiants et des cadres. Cependant, ces étudiants et cadres formés ne trouvent pas rapidement du travail ou s’insèrent difficilement sur le marché de l’emploi.Il faut dire que dans le même temps, la formation est axée sur des thématiques qui ne tiennent pas compte de l’évolution du monde, des défis et enjeux auxquels le Togo fait face à l’instar des autres pays du monde. Il y a donc nécessité désormais de former sans pour autant occulter les grands domaines qui font actuellement l’objet de formation, mais former en mettant l’accent sur des points particuliers liées aux besoins de la jeunesse togolaise. Des besoins de formation qui sont inscrits dans les métiers prioritaires.

Comment est-on arrivé à définir ces métiers prioritaires ?

Une enquête de terrain effectuée avec la chambre de commerce, la chambre de métiers, le patronat et d’autres structures impliquées dans la formation a permis d’identifier et de répertorier les besoins véritables en matière de formation des cadres qui puissent répondre aux ambitions du pays. Les métiers prioritaires, de ce point de vue répondent essentiellement à trois critères.

Le premier, qui est considéré comme le critère d’écart permet de déterminer s’il y a un problème dans un domaine donné, de matérialiser son existence et d’en faire une priorité.Le deuxième critère, considéré comme le critère d’impactreste dans la recherche de solution qui pourrait avoir un impact sur les cadres qui seront formés et le troisième critère est le critère de faisabilité.
Environ 1700 métiers ont été passés au peigne fin au Togo dans le cadre de ce projet. L’objectif, c’est d’identifier des métiers qui répondent aux critères précités et qui sont des critères de développement. Une revue de la littérature au niveau mondial a été faite pour identifier les nouveaux métiers ou les nouvelles professions qui pourraient impacter durablement la vie de la nation togolaise.

Après avoir fait passer toutes ces formations sur le plannational et international au niveau de ces trois critères, il a été retenu une trentaine de domaines dans lesquels le Togo a des insuffisances avérées et pour lesquels il va falloir engager alors une formation pour non seulement répondre aux défis et aux enjeux d’aujourd’hui mais préparer et lancer le pays afin qu’il répondre au rendez-vous de l’histoire.

Dans les métiers prioritaires, il y en a qu’on appelle des métiers en tension : des métiers ou il y a plus d’offre d’emploi que de demande. Il est à noter que la formation est désormais focalisée sur ces métiers en tension.

Lancé, il y a un an, le projet a enregistréà ce jour1200 étudiants qui sont enrôlés dans ce programme ambitieux dont 600 se déroulent au Togo et les 600 restants à l’étranger.

 

Comment en est arrivé là ?

C’est un programme qui a été présenté au séminaire gouvernemental ou tous les ministres concernés ont eu à apporter leurs contributions avec l’appui des experts sur la démarche méthodologique à suivre. Le diagnostic ne s’est pas faite seulement sur la base des données liées au répertoire des métiers au Togo mais le sectoriel a été également mis à contribution.Ajouté à cela les actuaires. Un domaine très vaste composé des super génies qui sont généralement dans les prévisions en termes de risque lorsqu’il s’agit d’appliquer la feuille de route.

En fonction des trois critères précités, il est question de réorganiser le domaine en se focalisant sur des formations qui se déroulent déjàdans le pays et celles qui ne peuvent pas être faites. Pour ces dernières, il va falloir créer les curricula, bref des contenus des enseignements pour inciter et encourager le secteur tant public que privé à ouvrir ces formations et l’élargir au grand nombreparce que c’est un secteur identifié comme un secteur porteur pour aujourd’hui et demain.

Pour les domaines ou le gouvernement n’a pas les compétences pour les former, le travail a consisté à aller chercher à l’international des écoles qui peuvent le faire.

On peut citer en exemple le cas de l’actuariat. Le gouvernement a trouvé une école en Inde qui se spécialise dans la formation des actuaires avec laquelle un partenariat a été signé pour permettre aux étudiants togolais d’aller se faire former dans le domaine. 22 étudiants togolais sont aujourd’hui envoyés dans cette école pour la formation. Le gouvernement avec cette dynamique espère que leur retour sera beaucoup plus bénéfique pour l’Etat dans les années à venir.

 

KIJAIN : Le nouveau musée qui fait de Lomé la “capitale de la culture africaine”

 

Un gigantesque musée a été inauguré le jeudi 8 août 2024 à Lomé. Baptisé KIJAIN, ce joyau est l’œuvre de l’artiste togolais résidant aux États-Unis d’Amérique, Bamazi Talle.

“KIJAIN se veut un lieu de référence mondiale et incontournable pour l’exploration et l’apprentissage de l’art et de la culture”, a expliqué Mme Fernande Damba, Directrice Générale du nouveau musée.

Les missions principales de ce musée comprennent la conservation, la restauration, la collecte, l’étude et l’exposition d’objets culturels et historiques, ainsi que la conception et la mise en œuvre d’actions éducatives visant à assurer un accès égal à la culture pour tous.

L’ouvrage abrite les œuvres d’acteurs culturels et artistiques du Togo, y compris des expositions de son promoteur. Les œuvres de Bamazi Talle ont pour thème central la “Calebasse”. Une série d’œuvres d’art appelée “Dwell”, célébrant la connexion spirituelle entre les êtres humains et les ancêtres, y est également exposée.

« Ce thème a été choisi parce que la calebasse a été l’une des premières découvertes de l’homme. Si toutes les cultures ont par la suite abandonné la calebasse, l’Afrique l’a conservée. C’est avec elle que l’on remercie chaque matin et que nous recevons le message des ancêtres, on communique avec eux », a expliqué l’artiste Talle.

KIJAIN est ouvert à tous pour découvrir ces magnifiques œuvres et l’empreinte unique de l’artiste. Le musée accueille les visiteurs du mardi au dimanche, à partir de 10 heures.

Pour l’instant, KIJAIN est provisoirement hébergé dans les locaux du siège de China Road and Bridge Corporation (CRBC) à Lomé.

Ce nouveau musée ambitionne de faire de Lomé un centre culturel majeur en Afrique, offrant une plateforme unique pour la promotion et la préservation de l’art et de la culture africaine.

JO Paris 2024 – Togo/Akoko Komlanvi : “Mes adversaires ne sont pas des extra-terrestres” 

 

Akoko Komlanvi est à quelques heures de descendre sur les eaux du stade nautique de Vaires-sur-Marne. Première athlète togolaise à se qualifier pour ce rendez-vous mondial du sport, la native d’Agbodrafo dans la préfecture des lacs au Togo, se sent en pleine forme. Elle est prête à défendre les couleurs de son pays.

« A quelques heures de mon entrée en compétition, je suis sans crainte. J’ai pris des années pour préparer ces jeux et demain je donnerai le meilleur de moi-même », confie Akoko Komlanvi. 

Elle est tout de même consciente de la supériorité de ses adversaires qui viennent des pays qui ont de gros moyens pour mettre leurs sportifs dans de bonnes conditions. La Togolaise reste tout de même sereine. 

« Mes adversaires des Etats-unis, de l’Autriche, de Serbie, de Koweït et que sais-je encore, oui, ce sont des adversaires de taille mais elles ne sont pas des extra-terrestres. Ce sont des femmes comme moi, nous avons les mêmes caractéristiques. Je peux faire tout ce dont elles sont capables », ajoute-t-elle. 

Après sa qualification en octobre 2023 lors de la compétition organisée par World Rowing pour la zone Afrique en vue des Jeux Olympiques, Akoko Komlanvi avait un seul rêve : Faire flotter très haut les couleurs de son pays à Paris malgré le peu de moyens financiers et matériels dont elle dispose. Pour elle, sa qualification n’est pas le fruit du hasard mais d’un travail acharné. 

La boursière olympique a suivi plusieurs mois de stage en Tunisie pour s’améliorer et se mettre au niveau de ses adversaires

Komlanvi Akoko bénéficie également des conseils  de ses prédécesseurs tels que Benjamin Boukpeti, le seul médaillé olympique du Togo. Il est aux côtés de sa petite sœur depuis quelques jours au village olympique. Claire Ayivon, l’autre athlète togolaise olympienne spécialiste également en Aviron Skiff apporte également son soutien à Akoko.

Akoko ne perd pas de vue son objectif principal. Comme tous les athlètes aux JO, elle a dans le viseur une médaille olympique. Mais à défaut d’être la meilleure, Akoko Komlanvi veut donner tout ce qu’elle a dans les bras.

Daniel Dodjagni

Gakokoe.tg – Togo