Affaire du jeune-homme tabassé à mort à Akato-viépé : Togbui Edem Sémékonawo et Togbui Fiti V apaisent les tensions

L’information défraie la chronique depuis quelques jours. Il s’agit du décès du nommé BEDI Gedzah Félix de nationalité ghanéenne, tué par deux militaires Togolais dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 août 2021, à Akato-Viépé (canton d’Aflao Sagbado/préfecture du Golfe) sur la ligne frontalière Togo-Ghana.

Suite à ce drame, la population Aflao du Ghana s’est montée au créneau et révoltée contre les forces de l’ordre et de défense togolaises. Un conflit inter-nations se pointait à l’horizon. Mais le pire a été évité de justesse.

En effet, après avoir effectué des démarches de porte-à-porte pour apaiser le cœur de la famille éplorée, Togbui Edem Sémékonawo et son homologue du Ghana Togbui FITI V ont accueilli ce jeudi 26 août une délégation des autorités administratives venant du côté des deux pays.

La rencontre qui a eu lieu dans la cour du Palais de Togbui FITI, a pour objectif de trouver la formule juste, devant permettre à ce que le calme et la quiétude puisse régner entre les deux peuples frères.

Etaient également présente à cette assise, une délégation des parents de la victime et des autorités municipales du Golfe-7.

Ainsi, les deux garants des us et coutumes ont exhorté la famille éplorée à enterrer la hache de guerre pour essayer de réparer les dommages causés par l’incident.

« Notre fils BEDI Gedzah Félix travaille avec les soldats Togolais. Bref, il est un informateur des agents de sécurité. Donc, il est un soldat. Un soldat décédé sur le champ de batail. Donc, acceptons qu’il soit enterré comme un soldat », a déclaré Togbui FITI Adjonugaga.

Et pour son homologue du Togo, Togbui Edem Sémékonawo de renchérir : « Le Ghana et le Togo sont des peuples frères. Nous partageons les mêmes langues, les mêmes coutumes, les mêmes valeurs. Donc, le décès de notre fils BEDI Gedzah Félix, nous écœure tous. Ensemble, oublions les commérages et ensemble pensons plutôt à comment organiser un deuil mérité à notre fils. Pensons plutôt à comment prendre soin de son arrière ».

Il a également présenté les condoléances attristées des autorités togolaises aux officiels Ghanéens.

« Notre gouvernement a rapidement pris le problème en charge. Des mesures idoines sont prises pour réparer les dommages. Les soldats ayant commis l’infraction sont déjà mis aux arrêts », a ajouté Togbui Edem Sémékonawo.

Le message des deux Garants des us et coutumes est bien accueilli par l’assistance, qui a promis laisser la justice prendre en charge l’affaire.

« Ça fait mal, mais nous sommes appelés à respecter nos Togbui. Merci à toutes les autorités pour leur considération. La mobilisation des officiels des deux pays, montre que notre fils est un ‘’soldat’’. Qu’il repose en paix », a laissé entendre l’oncle du défunt.

Il sied de souligner que les autorités togolaises se sont engagées à prendre en charge tous besoins concernant le deuil du défunt et aussi indemniser la famille éplorée pour la prise en charge des orphelins.

BEDI Gedzah Félix est père de famille de quatre enfants, qui sont désormais des orphelins.
Paix à son âme