La dernière conférence de Paris sur la lutte contre le SIDA du 23 au 26 juillet ne réjouit pas les associations et autres organisations impliquées dans cette lutte. En effet pour bon nombre d’entre elles, la décision de réduire l’enveloppe du financement de lutte contre le SIDA fait casse pied à l’objectif de départ fixé ; celui d’éliminer le Sida à l’horizon 2030. Pour autant cette décision de rabais du financement n’est pas le fruit du hasard. En effet, les derniers chiffres montrent une baisse considérable du nombre de victimes. Selon les chiffres communiqués par les experts, l’année 2016 a enregistré un million de personnes mortes du sida soit la moitié que l’année 2005 ainsi les experts estiment qu’il est donc possible d’atteindre l’objectif 90-90-90 d’ici 2020 puisque jusqu’’à fin 2016 dernier, cet objectif est déjà de 70-77-82, soit 70% connaissent leur statut, 77% sont sous traitement et 82% ont une charge virale.
Si les organisations de lutte contre le sida reconnaissent cette baisse de la maladie, elles ne sont pas pour autant d’accord avec cette réduction du coût de l’enveloppe financier. Aujourd’hui elles estiment qu’il faut 7 milliards de dollars pour mener avec efficacité cette lutte sur le plan mondial. Toutefois cette annonce a causé le revirement des principaux donateurs qui ont commencé par réduire leur investissement ou qui ont cessé de financer. C’est l’exemple du Maroc dont le Président de l’Association de Lutte Contre le Sida (ALCS) a fait part de ses inquiétudes qui sont générales.
Dans un entretien accordé à un journal français, Mehdi Karkouri, vice-président de l’ALCS, a livré ses inquiétudes. Pour lui l’enveloppe jadis allouée à son pays a baissé de 30% avec le risque que le pays ne soit plus éligible dans un futur proche. L’autre inquiétude réside dans le fait que ces associations ne sont pas sûres que les gouvernements prennent le relais une fois que la coopération internationale va se retirer complètement.
Au Togo, il existe une pléthore d’associations dans cette lutte pour autant, aucune n’a émis une quelconque inquiétude sur cette décision. Il faut rappeler qu’au Togo la prévalence est à 2,5% avec une féminisation de la maladie.