La crise couve au Real Madrid, après l’élimination des Merengues en quarts de finale de la Coupe du Roi, dans son stade, face au voisin de Leganés (1-0, 1-2). Dans l’oeil du cyclone, le coach Zinédine Zidane cherche à redresser la barre d’un navire au bord du naufrage. Ce midi, Zinedine Zidane s’est présenté seul devant les médias après avoir mené la séance d’entraînement du matin, à la veille d’un match de tous les dangers, face à Valence, à Mestalla. Seul, le coach français ne l’est pas dans le vestiaire, selon ses dires, malgré une situation préoccupante.
« Non, je ne crois pas que les joueurs m’aient abandonné. Les choses ne se passent pas toujours comme nous le voulons. Nous allons continuer d’y croire. C’est une année faite de hauts et de bas, de plus de bas que les années précédentes. Nous devons apprendre de cela et la bonne chose est qu’il reste encore des défis et des matches à jouer. Nous allons penser au prochain match, » a déclaré un Zidane au sourire un brin forcé. Éliminé de la Coupe du Roi, quatrième et relégué à dix-neuf points du leader blaugrana en championnat, le Real Madrid ne semble plus séparé de l’abyme que part son huitième de finale de Ligue des champions, à disputer au mois de février face au Paris Saint-Germain. Un match qui pourrait décider du sort du coach de la Maison Blanche.
« Je suis le seul qui voit du positif »
Mais pour celui qui fréquente les couloirs de Santiago Bernabeu depuis maintenant dix-sept ans, la situation n’est pas ce qu’elle paraît. Si les résultats ne sont pas là, le coach voit du positif. Et il a conscience que peu le suivent sur ce point. « Ce sont des choses qui arrivent dans une saison, mais il faut sortir la tête de l’eau et avec cette équipe nous pouvons changer les choses. Je suis le seul qui voit du positif. Et il y en a. Je ne dis pas ça pour me protéger. Nous avons fait des choses bien cette année et nous devons essayer d’enchaîner. Ce que nous devons répéter, c’est bien jouer au football. Le football c’est gagner. C’est ce qui t’apporte de la tranquillité, » a déclaré Zidane, conscient d’être abandonné par beaucoup.
Coach Zidane se voile-t-il la face ? Le problème du Real Madrid est-il d’avoir réalisé un non match face à Leganés, après s’être brillamment repris face à La Corogne (7-1), ou le mal est-il plus profond ? Zinedine Zidane fait le dos rond et accepte la critique. Mais celle-ci risque d’enfler si les performances du Real Madrid restent en dents de scie. « Toutes ces critiques que je reçois ne me rendent pas heureux, mais c’est normal. Il faut les accepter. Je savais à quoi m’attendre lorsque j’ai débuté mon travail ici. Ce qui est certain, c’est que cela ne va pas m’empêcher de travailler comme je le souhaite. Si je pensais que je n’en étais pas capable je serais déjà parti, » a alors ajouté le coach merengue, pas décidé à abandonner son poste.
Soutenu par Florentino Perez
Un poste tant convoité et qui pourrait passer dans d’autres mains à la fin de la saison. Interrogé sur son avenir, au cours de la conférence de presse, Zidane a eu des mots forts et n’a pas caché que son président lui avait assuré de son soutien. « Nous verrons en fin de saison ce qu’il sera de mon futur. Si cela a été bon ou pas, mais pas maintenant. Je note le soutien du club et du président. Si je pensais que mon message ne passait plus auprès de l’équipe, je partirais demain. Dans le football, il y a des bons et des mauvais moments. Ce que j’ai c’est l’envie de changer la situation et je me sens fort. Si ce n’était pas le cas, il y aurait un problème. Non, je n’ai pas décidé de ce que je ferai à la fin de la saison. Je vis au jour le jour. Tu peux signer un contrat de dix ans, mais cela ne sert à rien, » a conclu un Zinedine Zidane, prêt à relever le défi Paris-Saint Germain, les 14 février et 6 mars prochain. Un dernier défi ?