Le Centre Omnithérapeutique Africain (COA) poursuit l’une de ses missions qui consiste à œuvrer pour la promotion de la recherche appliquée en santé et pour la conciliation des sciences et pratiques médicales traditionnelles et moderne.

Vendredi 31 mars 2023 à Lomé (Zanguéra), le COA a organisé un séminaire interdisciplinaire de recherche appliquée à la santé (SIRAS 3). Une troisième du genre, qui a réunie les chercheurs des institutions universitaires partenaires nationaux et internationaux.

« Recherche et développement en médecine traditionnelle africaine face à l’évidence scientifique et clinique », c’est autour de cette thématique que les acteurs ont eu à échanger dans le but de mettre en place un cadre de mise en évidence scientifique et clinique et d’évaluation de la médecine traditionnelle pour accompagner le processus d’intégration de cette médecine dans le système officiel de soins en Afrique et particulièrement au Togo.

« La médecine traditionnelle, c’est l’ensemble de toutes les connaissances et pratiques explicables et non explicables surtout au Togo, on parle à l’heure actuelle, de la science. Est-ce que nous avons déjà ces connaissances mis ensemble, je ne crois que pas encore la totalité des connaissances et pratiques thérapeutiques africaines, donc le COA pense que la première des choses à faire, c’est de mettre ces connaissances et pratiques ensemble et d’essayer de vérifier au niveau scientifique, si ces connaissances et pratiques tiennent lieu. Nous sommes en train de mettre ensemble les différentes connaissances, c’est pourquoi on a invité les différents partenaires intervenant dans le domaine de la santé ; de la chimie ; de la pharmacologie ; de la religion pour réfléchir et développer un langage commun et arriver à étudier convenablement cette médecine, ensuite procéder à l’évaluation afin de proposer ce qui est plus évident à la population », a souligné ABA Eku abatevi, président du conseil d’administration et Fondateur du COA.

L’Allemagne qui est présent à ce séminaire à travers ses chercheurs entre autres, Mathias Schmitt, directeur du comité scientifique de société phytothérapie, entend apporter son expérience pour aider le COA à standardiser ses produits.

« On est venu pour voir comment les choses fonctionnent ici, parce qu’en Allemagne ou en Europe, nous avons pratiquement les mêmes problèmes. On a la tâche de faire l’intégration de ce système traditionnel dans la médecine conventionnelle. Nous avons déjà beaucoup d’expérience parce que notre approche, c’est l’approche de la science, de valoriser, de faire les études et comme cela, ça montre que la médecine traditionnelle n’est pas une religion, c’est une question de qualité, de preuve et d’efficacité. Le futur de la médecine traditionnelle en Afrique est extrêmement intéressant pour nous puisqu’il y a des trésors à trouver », a-t-il martelé.

Il faut noter que ce troisième séminaire interdisciplinaire de recherche appliquée à la santé est soutenu par le ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche et celui de la santé et de l’hygiène publique.

 

Romuald A. (92 87 63 38)