Lutte contre la cybercriminalité: mention spéciale à la police togolaise

Au Bénin, ils sont connus sous l’appellation “gaymen”. Ce sont ces arnaqueurs qui passent des heures interminables devant leur écran d’ordinateur à la recherche des proies faciles. Pour réussir leur mission, ils sont prêts à faire des sacrifices humains. Plusieurs de ces individus, qui ont pignon sur rue au Bénin, ont cru pouvoir échapper à l’opération “rambo” déclenchée dans leur pays par la police nationale, en venant se réfugier au Togo, où la police et la gendarmerie sont plutôt en alerte permanente.

C’est ainsi qu’hier mardi soir, quatre “gaymen”, tous des Béninois, ont été interpellés par la Brigade de Recherche et d’Investigation de la Direction Générale de la Police Nationale (BIR-DGPN). Selon la police togolaise, ces individus dont l’âge est compris entre 20 et 26 ans, sont arrivés à Lomé le samedi 24 mars 2018, où ils ont loué un appartement au quartier Bè-Kpéhénou non loin de l’hôtel Nachtingal. “Ces individus ne sortent que les nuits et ne reviennent que tôt les matins. Ce comportement anormal a attiré l’attention du propriétaire qui trouvait ces jeunes suspects“, nous a confié une source policière. Et d’ajouter: “la BRI-DGPN s’est alors rendue sur les lieux où elle a procédé à leur interpellation. La perquisition effectuée a permis de retrouver 04 ordinateurs portables, 06 statuettes en bois, 07 téléphones portables et une somme de cinq cent trente milles francs (530.000) Fcfa“.
Ces présumés “gaymen” ont été conduits et gardés à vue . Une enquête est ouverte en vue d’interpeller d’éventuels complices.

Le modus operandi des “gaymen” consiste à recueillir du sang humain pour l’offrir aux fétiches en vue d’obtenir de leur part, une richesse rapide. La prompte réaction de la police togolaise vient ainsi couper l’heure sous le pied à ces individus sans foi ni loi qui pourraient transformer les quartiers de Lomé en Bohicon, Aligoudo, etc. (villages béninois où la pratique prospère dangereusement.

C’est le lieu de saluer les efforts des premiers responsables de la police togolaise, en l’occurrence le ministre togolais de la Sécurité, le colonel Damehame Yark, le directeur général de la police, Têko Koudouwovo pour leur prompte réaction à cette situation, mais surtout la police togolaise dans son ensemble pour son professionnalisme. Des efforts qui méritent que les policiers togolais aient enfin leur statut particulier, ainsi qu’il a été adopté par l’Assemblée nationale il y a deux ans. Statut particulier des forces de sécurité togolaises, un dossier sur lequel nous reviendrons plus amplement.