Le litige foncier lié à la vente du terrain de l’Église Évangélique Presbytérienne du Togo (EEPT) sis à Hanoukopé (centre-ville de Lomé), continue de faire grand bruit au sein de cette congrégation religieuse, l’une des plus grande du Togo.
Pour certains fidèles, les premiers responsables de l’église qui sont impliqués dans la vente de ce patrimoine foncier, doivent simplement et immédiatement démissionner de leurs postes respectifs. Cette position est celle du Groupe de Réflexion pour une Gestion Saine et Évangélique des Ressources de l’EEPT (GRGSER-EEPT).
Ce mouvement constitué des cadres presbytériens était face à la presse mardi 20 juillet 2021 à Lomé pour dénoncer une fois encore, l’amalgame et l’amateurisme des actuels dirigeants de l’EEPT, indexant particulièrement le comité synodal, dirigé par le Modérateur Dr Daniel Mawussi AKOTIA.
Pour le GRGSER-EEPT, il faut procéder simplement et immédiatement à l’annulation du contrat de vente du terrain en question afin que le domaine soit reclassé dans le patrimoine de l’église.
« Ce terrain est un joyau historique de valeur inestimable. Cet espace et autres terrains de l’EEPT situés au centre ou en périphérie de Lomé ou encore dans les autres villes, ne sauraient faire l’objet d’aucune transaction sous aucun prétexte. Par contre, s’ils sont mis efficacement en valeur, ils profiteront à l’église, à la génération actuelle et constitueront un héritage précieux pour les générations à venir », a expliqué John Mensah MANOU, Presbytre et membre du GRGSER-EEPT.
Parlant de la démission ou de la dissolution du comité synodale, le groupe propose la mise en place des organes de transition (un comité synodal de transition, un bureau de transition, une période de transition, un audit sur la gestion des 10 dernières années de l’EEPT et la refondation du code électoral actuel).
Il sied de rappeler que le litige foncier en question remonte en novembre 2020, quand les fidèles presbytériens ont appris la vente du terrain de l’église sis à Hanoukopé. Le terrain est vendu à un milliard cinq cent cinquante mille (1.550.000.000) FCFA par le bureau exécutif, pour motif de ” solutionner les problèmes financiers de l’EEPT ” et de ” sortir l’église de son marasme financier “, selon les vendeurs (bureau exécutif). Des motifs jugés inacceptables et qui expliquent le manque de vision des dirigeants de cette église. Alors que le terrain en question est situé au cœur de la capitale où un bon plan entrepreneurial pouvait être mis en place pour le bien-être de l’église et surtout de ses jeunes.
Dans cette affaire, le GRGSER n’a trouvé autre moyen que de saisir la justice togolaise. D’où il a obtenu la cessation des travaux sur le terrain en entendant la décision finale du tribunal.
Romuald A. (92-87-63-38)