Dialogue politique : les facilitateurs tiennent à la paix et la stabilité du Togo

À l’ouverture des discussions mercredi à l’hôtel du 2 Février à Lomé,  Alpha Condé et Nana Akufo-Addo ont salué les efforts déployés par les parties prenantes togolaises en vue du dénouement heureux de la situation que traverse le pays depuis dix mois.

Tout en exprimant leur satisfaction pour l’esprit qui a prévalu tout au long de ces discussions, les deux présidents disent avoir noté avec satisfaction la disponibilité des principaux acteurs de la crise à “œuvrer ensemble pour parvenir à un climat  sociopolitique décrispé et apaisé dans l’harmonie et la cohésion entre les différentes composantes de la société togolaise“.

Le communiqué final des travaux de ce mercredi montre clairement le prix que les deux hommes attachent à la paix et la stabilité au Togo et dans la sous-région ouest-africaine. Ainsi,  pour que la paix et la stabilité règnent au Togo, “les  facilitateurs invitent instamment tous les partis politiques et toutes les forces vives
togolaises à s’abstenir de tout acte et de tout agissement susceptible de constituer une menace à la paix et à la stabilité du Togo et de la sous-région“.

Pour cela,  ils appellent chaque partie à la retenue et demandent notamment au gouvernement de prendre certaines mesures allant de la libération des personnes arrêtées dans le cadre des manifestations politiques à la suspension du processus électoral jusqu’en novembre,  en passant par l’autorisation des manifestations  dans certaines villes du pays (Sokode,  Bafilo,  Mango,  ndlr) “dans le respect de l’ordre public”. La recherche des “armes emportées” lors des manifestations des 19 et 20 août reste également une priorité pour les deux facilitateurs qui en appellent à la collaboration des populations avec les autorités publiques.

La résolution de la crise politique togolaise ne se fera pas sans tenir compte de la paix et la stabilité qui doivent prévaloir dans le pays et par-delà dans l’espace communautaire. Couper la poire en deux,  voilà sans doute la difficile équation à résoudre par les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao qui se réunissent prochainement en sommet à Lomé.

Ambroise D.