Guy Marius Sagna agressé à Lomé : Le mouvement LDP hausse le ton

 

Le dimanche 29 septembre 2024, le député sénégalais, Guy Marius Sagna, membre du parlement de la CEDEAO, a été victime d’une agression barbare lors d’une conférence politique organisée par des opposants togolais.

L’incident est vivement condamné par le mouvement LDP (Lutte pour la Démocratie et le Progrès), à travers un communiqué dont notre rédaction a obtenu copie.

Lisez l’intégralité du communiqué

 

Communiqué de la LDP

Relatif à l’agression barbare du député sénégalais Guy Marius Sagna à Lomé

Le dimanche 29 septembre 2024, le député sénégalais Guy Marius Sagna, membre du parlement de la CEDEAO, en séjour à Lomé dans le cadre d’une session délocalisée de ladite institution, a été victime d’une agression barbare. Cette attaque, digne d’un autre âge, a causé de graves blessures, touchant plusieurs personnes, dont le député Guy Marius Sagna lui-même, Mme Adjamagbo-Johnson, l’ancien député Targon Sambiri, le syndicaliste Satchibou Issaou, le conseiller de la CDPA M. Abdoulaye Allassani, ainsi que plusieurs autres participants, dont des journalistes.

Le mouvement LDP (Lutte pour la Démocratie et le Progrès) exprime avec véhémence son indignation face à cette violence. Cet événement tragique rappelle douloureusement celui du 25 janvier 1993 à Fréau Jardin, et souligne la persistance des violences politiques dans le pays. Le LDP appelle de ses vœux une rencontre de toute l’opposition démocratique afin d’évaluer la situation politique actuelle à la lumière de ces incidents.

La LDP dénonce également l’utilisation abusive de la puissance publique pour servir des intérêts inavouables, déguisés en règlement de comptes personnels. Il interpelle le ministre de la Sécurité ainsi que la présidente du parlement de la CEDEAO, les tenant responsables de l’insécurité qui a permis cette agression.

Enfin, le mouvement LDP souhaite un prompt rétablissement à tous les blessés et encourage le peuple togolais à continuer la lutte pour la justice et la liberté.

Le Président,

OURO AKPO  Tchagnao

 

Contre la nouvelle constitution : Voici la stratégie de mobilisation que propose l’Alliance Ensemble

 

L’Alliance ENSEMBLE a une stratégie pour mobiliser le peuple contre la récente adoption de la nouvelle constitution par l’Assemblée nationale.

Cette coalition politique propose que les populations togolaises soient « fortement mobilisées pour transformer les élections législatives et régionales prochaines en un véritable référendum pour ou contre la modification constitutionnelle en votant massivement pour les listes de l’opposition démocratique ».

Cet appel a été lancé par Me Mohamed TCHASSONA TRAORE et ses collègues à travers un communiqué publié le jeudi 28 mars 2024. L’occasion pour eux de condamner fermement les événements survenus après l’adoption de la nouvelle constitution, notamment l’interdiction de la conférence de presse d’un groupe de partis politiques.

Dans ce communiqué, l’Alliance ENSEMBLE rappelle qu’à la veille de cette révision constitutionnelle, elle avait exhorté l’Assemblée nationale et le gouvernement à privilégier le consensus national pour préserver la paix et la cohésion nationale. La coalition déplore vivement la restriction des libertés publiques et l’atteinte à la sérénité publique occasionnée par cette interdiction, surtout à l’approche des élections majeures.

L’Alliance ENSEMBLE en appelle une fois de plus aux plus hautes autorités du pays pour privilégier le consensus national dans cette réforme constitutionnelle importante, afin de préserver l’unité nationale.

politique: AGBOYIBO demande à ce que la définition de la notion de ” l’ Opposition ” soit revue pour une CENI inclusive avant la présidentielle de 2020

le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) de Me Yaovi AGBOYIBO s’est prononcé sur l’organisation de la présidentielle de 2020 ce mercredi à son siège à Lomé.

Face à la presse, cette sortie médiatique du parti est essentiellement basée sur le statut de “l’opposition”

A en croire le président du CAR, Maître yaovi AGBOYIBO, l’article 2 du projet de loi amendé par la commission des lois de l’Assemblée nationale dispose qu’ “au sens de la présente loi, est considéré comme un parti de l’opposition tout parti politique ou coalition de partis politiques n’appartenant pas à la majorité parlementaire ou ne soutenant pas l’action gouvernementale”

Une clarification qui devrait selon l’Ex premier ministre, servir de clé de composition de la CENI, de la Cour constitutionnelle, de la HAAC, de la cour des comptes, du comité réglement des litiges de l’ARMP et de toutes les autres institutions de régulation de la gouvernance des richesses nationales et des libertés publiques.

Malheureusement, le texte a été réécrit par le gouvernement adapté à sa mojorité à l’Assemblée natiinale: “Aux termes de la présente loi, l’opposition s’attend l’opposition parlementaire. Elle comprend le ou les partis et regroupement de partis politiques représentés à l’Assemblée nationale ainsi que les députés qui y siègnent, et qui ont remis au bureau de celle-ci une déclaration indiquant leur appartenance à l’opposition… Copie de la déclaration d’appartenance est transmise au ministère de l’administration territoriale par le bureau de l’Assemblée nationale”.

” Ce changement a aggravé l’enlisement des processus électoraux et a eu de graves répercutions sur la composition des institutions en charge de l’organisation, de la supervision, de la proclamation et du contentieux des élections au Togo “, a souligné le Président du parti au bélier noir.

Cependent, Me yaovi AGBOYIBO et ses collaborateurs du parti, interpellent le Chef de l’état, les organisations et les citoyens inquiets de l’enlisement du processus démocratique togolais, à œuvrer à ce qu’il soit procédé, avant la tenue de la prochaine présidentielle en perspective, à la clarification de ce que c’est qu’un parti de l’opposition afin qu’une telle clarification serve à faire réformer la CENI et ses démembrements ainsi que les autres institutions ayant pour mission de concourir à l’organisation des élections libres, transparentes et équitables au Togo.

Le candidat du CAR pour la présidentielle de 2020, sera connu dans les prochains jours lors d’une autre rencontre avec les professionnels des medias selon le premier responsable dudit parti.

Romuald A.

Pour le moment, la montagne n’a accouché que d’une petite souris

Les Togolais doivent encore prendre leur mal en patience. Pouvoir et opposition ne sont pas encore prêts à se mettre d’accord sur l’essentiel. Seule chose à se mettre sous la dent à l’heure actuelle, la cessation du processus électoral, ainsi que l’a exigé la C14. “S’agissant de la demande de cessation du processus électoral unilatéralement conduit par le gouvernement, le Facilitateur a informé la Coalition de la décision des autorités togolaises d’y accéder. Cette information a été confirmée par la partie gouvernementale au Dialogue“, a déclaré la C14 devant la presse ce lundi. Petite victoire donc pour Brigitte Adjamagbo-Johnson et sa coalition.

Pour ce qui est des violences militaires à Kparataou, le facilitateur a, selon la C14, indiqué les enquêtes diligentées sur le terrain ont permis de relever dans la zone, une forte présence militaire qui est source de tension.

Mais au fond, les discussions ouvertes le 19 février dernier n’ont pas permis d’avancer sur les questions essentielles. En effet, le retour à la constitution originelle de 1992 était jusqu’ici la principale revendication de l’opposition togolaise. Une exigence que la coalition des 14 partis doivent abandonner au profit de la réintroduction des dispositions permettant d’adapter la loi fondamentale aux réalités du moment. Une révision constitutionnelle qui devrait bien se garder de comporter le bout de phrase “en aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats” considéré par le parti présidentiel comme une une volonté de l’opposition d’écarter la candidature de l’actuel président en 2020.

Face à cette impasse, la C14 propose une période de transition. “La coalition a proposé l’ouverture, après le rétablissement des dispositions fondamentales, d’une période de transition jusqu’à la prochaine élection présidentielle“, indique la coalition qui définit déjà les prérogatives des autorités au cours de cette période: “au cours de cette période, les autorités de transition auront en charge l’administration du pays, la mise en œuvre des réformes électorales et l’organisation consensuelle des prochaines élections locales, législatives et présidentielle“.

Le parti au pouvoir avalera-t-il cette pilule? L’opposition togolaise compte sur la médiation ghanéenne et l’implication des chefs d’État de la Cédéao pour ce faire. Mais en attendant, elle se dit prête à remuer de nouveau la rue.

Togo: la suspension des manifestations maintenue jusqu’à la reprise du dialogue

Nous vous informions hier lundi que le ministre ghanéen de la Sécurité, Albert Kan-Daapah, émissaire du président ghanéen Nana Akufo-Addo, a de nouveau échangé avec les leaders de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise. Au menu des discussions, la reprise très prochainement du dialogue politique actuellement au point mort. « Nous avons reçu le message que le ministre ghanéen est venu nous délivrer. Il y a une perspective très proche d’évolution du processus du dialogue. Je suis confiante que les choses vont bouger la semaine prochaine », a confirmé mardi la coordinatrice de la C14, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson sur une radio locale.

Ainsi, pour donner une chance à ce dialogue qui devrait reprendre la semaine prochaine, la coalition des 14 est invitée à maintenir la suspension de ses manifestations. « Je prie nos compatriotes de garder patience encore pour un tout petit peu de temps. Les choses vont bouger », ajoute Mme Johnson qui toutefois met en garde contre tout calcul politicien visant à “faire traîner les choses pour freiner la détermination des populations“.

Cet appel de la médiation ghanéenne suivi par la coalition des 14 prend ainsi le contre-pied du Parti National Panafricain (Pnp) de Tikpi Atchadam qui avait annoncé la reprise des manifestations pour compter de ce mardi 20 mars.

Togo: Faure Gnassingbé n’entend pas partir en 2020!

Le nouveau numéro de Jeune Afrique à paraître ce dimanche devrait s’arracher comme de petits pains au Togo. Dans une interview accordée au journal, Faure Gnassingbé revient sur la crise politique que traverse le pays. Et sur la question de sa candidature ou non à la présidentielle de 2020, le président togolais Faure Gnassingbé a simplement assuré qu’il ne “se situait pas encore dans cette perspective“. Mais il semble préciser le fond de sa pensée quand il déclare que “les Constitutions disposent pour l’avenir, non pour le passé“, a répondu celui participait samedi, à Abuja, au 52eme sommet extraordinaire de la conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao).

Le président a par ailleurs indiqué que le dialogue avec l’opposition s’instaurera “très rapidement en ce qui concerne sa phase préparatoire. Avant les fêtes de fin d’année“. Un dialogue qui, d’après lui, devra inclure les partis extra-parlementaires. “Nous avons, au sein de l’opposition, des partis représentés à l’Assemblée et des partis extraparlementaires : ils devront décider s’ils y viennent séparément ou en coalition. Nous avons aussi des partis qui n’ont ni manifesté ni revendiqué et qui agissent dans le cadre des institutions. Ceux-là aussi ont le droit de participer”, a-t-il déclaré à Jeune Afrique.

Une interview qui intervient au lendemain d’une nouvelle forte mobilisation de la coalition des 14 qui se dit déterminée à aller jusqu’au bout, avec ou sans l’aide de la communauté internationale.