La 1ère édition de la journée de célébration des Enseignants Ambassadeurs de la Non-violence (EANoV) s’est tenue ce mercredi 25 novembre 2020 dans la capitale togolaise. Une initiative « la Chaîne de l’Espoir (LCDE) ».
Lors de cette célébration, 18 enseignants de divers établissements de Lomé ont été primés pour avoir mis en pratique les sessions de formation organisées par l’association Jeunesse et Avenir du Togo (JAT) à l’endroit 83 acteurs d’éducation scolaire.
Pour les organisateurs, cette journée a pour objectif de créer plus de motivation et d’encouragement de la culture de la paix au sein des établissements d’une part et de disposer d’un répertoire des alternatives à la violence d’autres part.
Dans cette interview, nous vous proposons de découvrir ce projet en profondeur
– Flashinfo : Bonjour Monsieur DATCHIDI Espoir, vous êtes le Responsable Programme de Santé Scolaire à l’ONG « La Chaîne de l’Espoir ». Le 25 novembre dernier vous aviez organisé la 1ère édition de la journée des Enseignants Ambassadeurs de la Non-Violence (EANoV). Parlez-nous un peu de cette initiative !
M. DATCHIDI Espoir : La journée des EANoV est une initiative mise en place par l’ONG la ‘’Chaîne de l’Espoir’’, pour créer plus de motivation et d’encourager la culture de la paix au sein des établissements d’une part et de disposer d’un répertoire des alternatives à la violence d’autre part.
– D’où est venue cette idée ?
L’idée de la célébration des Enseignants Ambassadeurs de la Non-Violence (EANoV) vient d’un certain nombre de constat que nous avons eu à faire au niveau des établissements scolaire en général. Par rapport aux études qui ont été menées par Plan International on remarque que la violence existe dans 84.7% des élèves qui ont des mauvais résultats et parfois même des élèves qui ont de bons résultats sont victimes jusqu’à 75 %. Ce qui montre que la violence existe dans la Sphère de l’éducation. En dehors de cette étude de Plan International, l’ONG « La Chaîne de l’Espoir » a mené également une étude en 2020 où il ressortait que les auteurs de la violence sont essentiellement les élèves eux-mêmes et en suite les enseignants dont le taux est de 94,7% pour les élèves et de 7,9 % pour les enseignants.
– Alors comment êtes-vous arrivé cette célébration ?
Dans le cadre des activités du programme santé scolaire au niveau de la Chaîne de l’Espoir, nous avons un projet dénommé : « Ma santé, mon école un enjeu collectif » qui met l’accent sur un certain nombre de thématiques en l’occurrence la Non-Violence en milieu scolaire. Et donc par rapport à cette thématique, nous avons contractualisé avec une association dénommée Jeunesse et Avenir du Togo qui met en œuvre ce volet du projet. Nous avons également formé les enseignants, les pères éducateurs mais aussi nous avons pensé qu’il serait important de poser un acte envers les enseignants qui font l’effort de réduire la violence et par rapport à ça, nous nous sommes dits qu’il faut mettre une approche pour valoriser l’enseignants. Donc ce sont ces modules qui ont soutenu cette initiative.
– Ils étaient combien, ces enseignants qui ont marqué cette 1ère édition des EANoV ?
Ils ont été 18 enseignants à être primé et parmi les 18, il y a eu 6 qui ont reçu des trophées et qui sont donc des ambassadeurs de la non-violence dans leurs établissements scolaires.
– Qu’est-ce qu’ils ont fait pour être primé ?
Avant de les primés, il y a eu un processus de sélection et le processus est basé sur les étapes. On a des critères et ces dernières après qu’elles soient définies par la chaîne de l’Espoir, la JAT et le ministère en charge de l’éducation sans oublier le formateur qui est venu d’une division. Dans la sélection, nous avons eu des rencontres avec le corps enseignant de tous les établissements partenaires du projet. Nous avons présenté ce que nous voudrions faire, comment nous voudrions le faire. En amont, ils ont été formés sur les méthodes alternatives à la violence et après cela le grand travail à consister à une enquête au niveau de la population scolaire. Selon les établissements, il y a eu entre 10 et 30% des élèves qui ont été enquêtés. C’est cette analyse qui nous a amené à ressortir les enseignants qui sont entrain de faire l’effort. Les résultats de cette analyse ont été concoctés avec les chefs d’établissements parce qu’ils sont censés de connaître ces enseignants qui font des efforts. Cette étape a été une étape très importante pour valider les résultats de l’enquête après cela nos avons rencontré les enseignants qui ont été classés en tête de liste et ceux qui viennent en 2ème te 3ème position pour faire une synthèse des alternatives et c’est suite à cela que nous avons procédé à des discussions avec les chefs d’établissement pour organiser l’événement.
– Quels rôles vont jouer ces Enseignants Ambassadeurs de la Non-Violence sur le terrain?
Ils sont des portes flambeaux de la non-violence et donc c’est des gens qui vont accompagner leurs collègues mais aussi les pères éducateurs, les élèves pour que la violence soit réduise dans leurs établissements scolaires. En dehors de ça, ils ont aussi la responsabilité de continuer par réfléchir à des innovations, à des méthodes alternatives innovantes permettant d’endiguer la violence en milieu scolaire.
– Ces enseignants seront laissés à eux-mêmes ou la chaîne fera des accompagnements ?
Je crois que le premier travail que nous aurons à faire est le suivi. En dehors de ça, nous pensons que pour des formations ils seront impliqués à des formations que nous aurons à faire à d’autres personnes pour qu’ils témoignent de comment ils sont entrain d’évoluer.
– Présentez-Nous « la Chaîne de l’Espoir » ?
La chaîne de l’Espoir est une ONG d’origine française installée au Togo depuis 2002 intervenant essentiellement sur les questions de chirurgie pédiatrique. De façon historique, son intervention atteint toute la communauté scolaire et les familles bénéficiaires.