Les rideaux sont tombés depuis jeudi sur le cinquième sommet du sommet Union Africaine-Union Européenne. A la fin des deux jours de travaux, de nombreuses mesures ont été prises à Abidjan notamment contre l’immigration clandestine. Des mesures qui n’ont pas reçu l’assentiment de tous.
Le 5e sommet Afrique-Europe s’est achevé jeudi dernier à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Au cours de ce sommet, les chefs d’Etats et de gouvernement ont mis l’accent sur le drame de l’immigration clandestine et surtout la vente aux enchères des migrants africains en Libye. Selon Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’Union Africaine, quelque 3.800 migrants africains en Libye doivent être rapatriés d’urgence. Soit une faible part du nombre total de migrants en Libye, qui se situe “entre 400.000 et 700.000. Pour sa part, l’hôte de ce sommet, le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara a plaidé pour que “les réseaux de passeurs soient mis hors d’état de nuire” et “qu’une enquête internationale puisse être diligentée, pour établir les responsabilités. Quant à Alpha Condé, le numéro un Guinéen, par ailleurs président en exercice de l’UA, il a demandé la mise en place des “forces spéciales” pour lutter “contre les trafiquants d’êtres humains”. Toutes ces propositions ont été déjà annoncées, mercredi soir par le président français Emmanuel Macron, à l’issue d’une réunion d’urgence restreinte sur la question.
Les mesures prises sont-elles suffisantes ? Non, répond l’économiste sénégalais Demba Moussa Dembele, qui est aussi l’un des co-auteurs de l’ouvrage, “Sortir l’Afrique de la servitude monétaire. A qui profite le franc CFA?”. Un livre paru en octobre 2016 aux éditions “La Dispute”, à Paris en France.
Avec Deutsche Welle