On pourrait qualifier cela de véritable virage à 180°. Quelques jours seulement après avoir affirmé qu’elle refusait de quitter son poste, la présidente mauricienne a présenté sa démission ce samedi 17 mars. Selon son avocat qui annoncé la décision, c’est « dans l’intérêt national » que Ameenah-Garib Fakim a choisi de rendre le tablier. “La présidente a soumis sa démission dans l’intérêt national“, a déclaré à la presse Me Yousouf Mohamed, précisant qu’une lettre a été adressée à cet effet à la présidente de l’Assemblée nationale, et que la démission prendra effet le 23 mars.
La présidente Gurib-Fakim est sous pression depuis plus de deux semaines, à la suite de révélation sur des achats personnels qu’elle a réalisés à l’aide d’une carte bancaire fournie par l’ONG Planet Earth Institute.
Elle est la première femme à occuper cette fonction honorifique dans l’histoire de l’île Maurice. Une situation plutôt rare en Afrique où des présidents ou leurs proches, embourbés dans des affaires de corruption, s’agrippent au pouvoir, malgré les pressions endogènes et exogènes.