Togo : le HCRRUN reprend la prise en charge des victimes après les fêtes

Les « victimes vulnérables » de 2005 du pool 1 (Antennes de Dapaong, Kara et Sokodé) ont eu droit à une prise en charge psycho-médicale et à des enveloppes financières en guise d’indemnisation du 12 au 16 décembre, celles du pool 2 (Antenne d’Atakpamé) du 19 au 23 décembre 2017, et celles du pool 3 (Antennes de Kpalimé, Tsévié, Aného et Lomé) du 26 au 29 décembre 2017.

Cependant, dans un comuniqué publié vendredi, le HCRRUN indique que « sur les 90 victimes attendues pour le compte de ce pool 3, trente (30) victimes provenant de Kpalimé, Aného, Tabligbo, Kévé, Tsévié et une partie de Lomé, ont pu faire le déplacement, été prises en charge et indemnisées au cours de cette semaine du 26 au 29 décembre 2017 ».

Par ailleurs, précise le document, « en raison des festivités de fin d’année, la prise en charge et l’indemnisation des autres victimes vulnérables se poursuivra dans la deuxième quinzaine du mois de janvier 2018 ».

Le HCRRUN informe en outre toutes les victimes vulnérables dont les noms ont été affichés et n’ayant pas encore été prises en charge seront donc contactées pour être informées de la date de leur passage respectif en vue de leur prise en charge et de leur indemnisation effectives.

Mme Awa Nana et sa suite ont saisi l’occasion de présenter leurs vœux de bonne et heureuse année 2018 à toutes et à tous et « saluent encore la patience de tout un chacun dans l’attente de leur tour d’indemnisation ».

Togo : voici pourquoi Awa Nana ne se prononce pas sur la crise politique

Mercredi, le HCRRUN lançait officiellement la phase d’indemnisation des victimes. A cette occasion, Mme Awa Nana a profité pour répondre à ceux qui l’accusent de se murer dans un silence sépulcral depuis le début de la crise que connaît le Togo.

Je suis médiatrice administrative de la République et non médiatrice politique. Je n’ai pas réagi en tant que médiatrice parce que je n’ai pas été saisie par aucune des parties sur des faits liés à mes compétences, depuis le 19 août 2017. Je ne travaille que dans les limites de mes compétences dans les diverses fonctions que j’assume“, a-t-elle répondu à un journaliste présent dans la salle.

Voilà qui a le mérite d’être clair : entre « médiateur administratif » et « médiateur politique », il y a une nuance. Enfin, à en croire l’ancienne présidente de la Cour de la justice de la CEDEAO qui précise que son cahier de charges ne lui donne pas l’autorisation de prendre position sur des sujets politiques. Les juristes et politologues apprécieront.