Dans un communiqué parvenu à la rédaction de Courrier d’Afrique, le Groupe des Centristes fustige d’abord le traitement réservé par “certains partis politiques et la société civile ” aux récentes propositions du Groupe des 5 pour une sortie de crise.
“Toutes les solutions et propositions venant de pays ou institutions soucieuses du sort du Togo restent d’excellentes pistes de réflexion, qui devraient être appréhendées avec tact, écoute et ouverture. C’est pour cela que le groupe des centristes déplore le traitement inadmissible réservé par certains acteurs politiques et d’autres membres de la société civile, aux propositions du groupe des cinq, concernant leur analyse de la crise togolaise“, peut-on lire dans le document qui rappelle que “nos traditionnels partenaires techniques et financiers n’ont pas vocation à dire aux acteurs politiques togolais uniquement ce que ces derniers désirent entendre, mais nous souhaitons d’eux qu’ils expriment leur pleine lecture de la situation, même si la décision finale revient aux Togolais“.
Face à la stagnation du dialogue politique, le groupe à Gerry Taama, Francis Ekon et Jean-Marie Bassabi Kagbara réitère sa proposition de sortie de crise qui se résume en deux points notamment la révision constitutionnelle sur la base d’une synthèse des propositions de tous les acteurs politiques, par une adoption soit à l’Assemblée nationale par par référendum, en laissant de côté la question de la candidature ou non de l’actuel président, quitte à la régler éventuellement lors d’un accord politique, et ensuite, l’organisation des élections locales et législatives suite à une révision en profondeur du cadre électoral. “Tout ceci devant se tenir au plus tard avant la fin de l’année 2018, pour mettre un terme à la crise politique“, proposent les Centristes.
Ils justifient leur position par la nécessité pour le Togo de ne pas “se saborder volontairement, pour courir une fois encore, à la dernière minute, à des solutions improvisées, qui suspendent le différend politique sans le régler définitivement” dans un contexte de “compétition économique féroce”.