Le Togo n’échappe toujours pas aux conflits liés à la chefferie traditionnelle. Pour des fins surtout électoralistes, le pouvoir public ne cesse d’instrumentaliser les populations dans le choix de leurs chefs traditionnels. Il désobéit ainsi aux textes et principes coutumiers des cantons au profit des intérêts égoïstes et partisans.
La triste et désolante scène continue de se produire dans le canton d’Aflao Sagbado. Il s’agit bien du trône royal de Togbui SEMEKONAWO qui est secoué par un groupe se disant investit d’une certaine autorité. Une situation qui crée un conflit sans précédent au sein de la famille régnante. Des actes de banditisme et de vandalisme sont au quotidien de ce canton. Les choses vont de mal en pire et les tentatives de meurtres sont légions.
En effet, dans la nuit du lundi 20 Août dernier, c’est la maison du premier notable du nouveau chef qui a été victime d’un incendie. Les dégâts matériels sont énormes. Un acte sûrement criminel qui vient s’ajouter aux nombreux autres qui se produisent depuis la désignation de Togbui Edem SEMEKONAWO à la tête de ce canton.
La paix et la cohésion sociale sont ainsi menacées et l’esprit de solidarité, de convivialité et de fraternité jadis reconnu comme le soubassement dans la vie de cette communauté est mis en difficulté par des conflits de tous genres.
Aflao SAGBADO risque de perdre sa qualité d’un canton paisible et accueillant, si les autorités politiques ne prennent pas leurs responsabilités en laissant le jeu qui sous-tend la désignation par voie coutumière s’imposer à tous. En référence au titre XII de notre constitution et au terme de son article 143, il est stipulé que :
« L’Etat togolais reconnait la chefferie traditionnelle, gardienne des us et coutumes. La désignation et l’intronisation du chef traditionnel obéissent aux us et coutumes de la localité », Il va falloir que les autorités compétentes respectent scrupuleusement les principes et critères de désignations du chef traditionnel dans le canton d’Aflao SAGBADO afin d’éviter le chaos.
Il faut rappeler que le successeur légitime et légal de feu Togbui Innocent Yaotsè SEMEKONAWO III, est son petit frère, le sieur Edem Kossi SEMEKONAWO, choisi dans le respect des US et coutumes par les dignitaires du trône royal. Ce choix à normalement été fait avec l’approbation de tous les membres de la famille régnante, y compris le doyen de la famille, le nommé GBEBLEWU SEMEKONO. C’est après les cérémonies traditionnelles et l’allégeance du nouveau chef canton au trône, qu’une bande de réfractaires à l’ordre normal se signale menaçant de remettre tout en cause avec malheureusement la caution du doyen de famille qui avait auparavant a donné son onction dans la désignation de Togbui Edem SEMEKONAWO. Alors que les fauteurs de trouble aux noms de SEMEKONAWO AGBOTA et SEMEKONAWO Dosseh ont été rejetés par l’ensemble des 26 chefs de villages du canton à cause de leur mauvaise foi vis-à-vis du développement de la localité, on se demande pourquoi continuent-ils cette fébrile agitation qui ne changera rien si ce n’est d’entretenir une ambiance délétère dans le canton.