Au Togo, le gouvernement a récemment pris une mesure ‘’audacieuse’’ pour renforcer la sécurité routière : imposer aux passagers des engins à deux roues de porter un casque de protection, au même titre que les conducteurs.
Cette décision, en vigueur depuis quelques semaines déjà, vise à réduire le nombre d’accidents et de décès liés à ces moyens de transport. Bien que l’objectif soit noble, cette mesure soulève des préoccupations quant à son impact sur certains élèves vulnérables.
En 2014, le président de la République, Faure Gnassingbé avait déclaré l’année de la sécurité routière, prenant des mesures telles que le port du casque, la ceinture de sécurité et la lutte contre l’utilisation du téléphone au volant. Ces initiatives avaient contribué à une réduction significative du nombre de décès sur les routes togolaises. Cependant, l’ex-ministre de la protection civile, Yark Damehame, déplore que cette vigilance ait diminué au fil des années.
La nouvelle réglementation impose désormais aux passagers des deux-roues de porter un casque, une mesure qui, bien que louable dans son objectif de sauver des vies, pose des défis particuliers pour certains élèves.
La rentrée scolaire de cette année, débutée le 25 septembre, a mis en lumière ces préoccupations.
Pour certains élèves vulnérables, solliciter les passagers motorisés pour les dépanner en les transportant à l’école était devenu une pratique courante.
Cette assistance était souvent essentielle pour ces apprenants qui n’avaient pas d’autres moyens de se rendre à l’école. Cependant, avec l’obligation du port du casque pour les passagers, ces élèves se retrouvent maintenant confrontés à un dilemme.
Leur accès à l’éducation pourrait être entravé, car il leur sera difficile de trouver des conducteurs prêts à les transporter tout en fournissant un casque de protection. Pour ces élèves, la mesure de sécurité routière bien intentionnée peut devenir un obstacle à leur éducation.
Cependant, il est important de noter que cette mesure vise à sauver des vies sur les routes togolaises, et son importance ne doit pas être sous-estimée.
Il incombe au gouvernement de mettre en place des stratégies pour atténuer les défis auxquels sont confrontés les élèves vulnérables.
La sensibilisation est un premier pas, mais il sera également nécessaire de trouver des solutions pratiques pour garantir que ces élèves puissent continuer à recevoir une éducation de qualité sans compromettre leur sécurité. Aussi, les acteurs investis dans le social doivent également accompagner l’Etat en faisant des dons de casques aux élèves nécessiteux.
Le Saint