Dimanche sur un banc d’un centre commercial de Salisbury (à 139 kilomètres au sud-ouest de Londres) Sergei Skripal a été retrouvé mort. L’homme de 66 ans n’est autre qu’un ancien colonel du renseignement russe, arrêté en 2004 par le FSB (services secrets russes) pour “haute trahison” au profit de Sa Majesté dès 1995.
De quoi provoquer le courroux de Boris Johnson. Le ministre des Affaires étrangères britannique menace de boycott, le mondial 2018, par son pays si les faits s’avéraient. “Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé à Salisbury mais si c’est aussi grave que ça en a l’air, ce serait un nouveau crime dans la litanie de crime que nous pouvons mettre sur le dos de la Russie.” Cela serait difficile d’imaginer une participation de l’Angleterre à la Coupe du monde “de façon normale”, a diplomatiquement expliqué l’ancien Maire de Londres.
La disparition de Sergei Skripal rappelle le souvenir de la mort par empoisonnement en 2006 d’Alexandre Litvinenko, ex-agent du FSB opposant à Vladimir Poutine. Après trois semaines d’une agonie très médiatisée, il avait succombé à ce qui va se révéler être un empoisonnement au polonium-210, une substance radioactive extrêmement toxique retrouvée dans sa tasse de thé.