Finance: Lomé abrite un séminaire régional sur les logiciels de gestion bancaire

La réglementation des banques est une tâche extrêmement compliquée. Une situation qui devient encore plus complexe avec les nouveaux textes de la Bcéao adoptés il y a quatre ans et qui bouleversent complètement le mode de fonctionnement des banques au plan réglementaire, c’est-à-dire la façon de rendre certains résultats à la banque centrale, à savoir le passage aux normes Bâle 2. Durant trois ans, une vingtaine d’ingénieurs de Cergi SA a travaillé d’arrache-pied sur ces nouvelles réglementations. C’est donc pour restituer les résultats de ce travail de longue haleine que le présent séminaire a été initié.

Cette rencontre vient à point nommé pour les établissements financiers et bancaires, selon le PDG de Cergi SA. “Les banques qui sont nos clients attendent beaucoup de nous. Vendredi prochain, on doit restituer des documents électroniques, une centaine de rapports établissements tous aussi compliqués les uns que les autres à la banque centrale. Et aucune banque ne peut trouver l’excuse de ne pas l’avoir fait. Ce sont nos clients qui ne l’ont pas encore fait que nous réunissons aujourd’hui pour les aider à sortir ces documents“, a indiqué Yao Dodzi Dogbo.

En quoi va donc consister le fond les activités de ce séminaire? La dizaine de banques présentes est arrivée à Lomé chacune avec sa base de données, c’est-à-dire l’ensemble de sa structure informatique. Et c’est sur ces bases de données que “Cergi Banking Services déploiera ses programmes qui vont tourner des heures durant pour extraire les données réglementaires à restituer.

Crée en 1991 à l’initiative du Togolais Yao Dodzi Dogbo, Cergi Afrique Sarl est devenue en 2003 Cergi Banking Services SA dont est issue Cergi SA créee en 2015. Elle apporte des solutions logicielles développées par elle-même et qui sont exploitées aujourd’hui par des institutions financières dans l’espace Uémoa mais aussi dans la zone Cémac (Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale).

Reckya Madougou : « la jeunesse africaine doit être son propre modèle »

L’Afrique de demain se trouve entre les mains de sa jeunesse. Une jeunesse qui doit cesser de rêver et comprendre qu’elle doit être l’entrepreneur de son propre destin. Reckya Madougou l’a encore rappelé à la jeunesse béninoise, lors de la première édition du « campus jeunes leaders » organisé du 1er au 3 décembre à l’Université d’Abomey-Calavi par  l’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc) en collaboration avec Hanns Seidel Foundation. Un message qui s’adresse aussi à l’ensemble de la jeunesse africaine.

Devant l’assistance composée d’éminents juristes, d’experts de la Fondation Hans Heidel et un  parterre d’étudiants, l’ancienne ministre béninoise de la Justice et experte en finance inclusive, Reckya Madougou, a fait le constat que qu’on assiste aujourd’hui à une rupture de relève, ce qui nécessite que des activités comme le « campus jeunes leaders » soient souvent organisées en faveur des jeunes. Saluant cette initiative, la conseillère spéciale du président togolais a expliqué que cette rencontre est « la marque de votre détermination à impacter qualitativement le développement de votre pays ».

Face aux maigres ressources dont disposent les pays africains, il est évident que la jeunesse ne peut plus compter sur ses dirigeants pour se hisser aux rangs des leaders de demain. Il lui faut donc entreprendre. Mais pour cela, il faut une jeunesse qui ne dorme plus debout, mais une jeunesse désormais maître de son propre destin. « Cette jeunesse doit être son propre modèle », a indiqué Reckya Madougou qui précise qu’il n’y a pas de modèle mais de personnes incitatives. Une jeunesse qu’elle invite à faire éclore tout le potentiel qui sommeille à l’intérieur d’elle.

 Diplômée d’ingénierie commerciale à l’Institut supérieur européen de gestion de Lille et de l’école des hautes études internationales de Paris, Rekya Madougou a été membre des gouvernements successifs de Boni Yayi d’abord au poste de conseillère à l’Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications, puis en tant que ministre chargée de la Microfinance, de l’Emploi, des Jeunes et des Femmes, puis Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’homme et porte-parole du gouvernement. Non sans avoir longtemps fait carrière dans le secteur privé. Depuis 2013, elle est experte internationale en finance inclusive et projets de développement pour le compte de certains organismes internationaux et gouvernements en Afrique. Elle est actuellement conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé.