Politique : Un signal de division au sein du parti des FDR ?

 

La dernière étape des réunions de prise de contact initiées par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, Col. Awaté Hodabalo, s’est conclue le samedi 8 juin 2024 à Tsévié avec les conseillers régionaux de la région Maritime. Cet événement, bien que routinier, a été marqué par une surprise de taille : la participation des élus du parti des Forces Démocratiques pour la République (FDR).

 

Cette participation a laissé plus d’un observateur perplexe. En effet, les FDR, sous la direction de Me Paul Dodji Apevon (président du parti), avaient officiellement déclaré leur décision de ne pas siéger au niveau des conseils régionaux de même pour l’Assemblée nationale. Leur position était claire et ferme : « siéger au sein de ces institutions reviendrait à reconnaître la nouvelle Constitution », ce qui, selon eux, neutraliserait leurs actions de contestation contre celle-ci.

 

Cependant, la présence des élus FDR à la rencontre de Tsévié marque un changement radical et inattendu. Un conseiller régional présent, se confiant à nos confrères de l’Agence AfreePress, a rapporté : « Quand ils se sont présentés au nom des FDR, cela a surpris l’assistance. Ils sont restés jusqu’à la fin de la journée dans une ambiance conviviale sans faire de bruit. À la fin, ils ont même émargé pour prendre les per-diems prévus pour les participants. »

 

Cette volte-face pose une question cruciale : l’autorité de Me Paul Dodji Apevon est-elle mise en cause ? Les élus FDR, en participant à cette réunion, semblent défier la ligne directrice établie par leur chef de parti. Est-ce un signe de dissidence interne, ou un ajustement stratégique réfléchi ?

 

Le ministre Awaté Hodabalo, qui a dirigé la rencontre, a rappelé aux élus régionaux leurs missions et responsabilités, soulignant l’obligation de respecter la Constitution de la 5e République, les lois et les règlements relatifs à la décentralisation. Ce rappel de la légalité constitutionnelle est d’autant plus pertinent face à la présence inattendue des FDR, qui avaient contesté cette même Constitution.

 

Le retournement du parti violet, manifesté par leur participation active à cette réunion, soulève des questions sur leur stratégie future.

 

Le parti doit désormais faire preuve de cohérence et de constance. S’ils continuent à participer aux institutions qu’ils ont autrefois rejetées, ils devront justifier ce revirement auprès de leurs militants et du public. Cette situation pourrait également affaiblir la position de Me Apevon, si elle est perçue comme une incapacité à maintenir la discipline et la direction au sein de son parti.

 

LeSaint

Togo/Nouvelle constitution : Le MPDD fait comme Ponce Pilate

 

 

Tout comme Ponce Pilate l’a fait dans l’affaire du jugement de Jésus-Christ, le Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) de feu Agbéyomé Kodjo se lave également les mains concernant l’implication de son député dans la révision constitutionnelle du 25 mars, qui suscite de vifs débats au sein de l’opinion.

 

Dans un communiqué, le bureau de cette formation politique a condamné et dénoncé cette modification constitutionnelle opérée par l’Assemblée nationale, qu’elle considère comme une violation des lois régissant la République.

 

Par la même occasion, le MPDD informe l’opinion publique nationale et internationale de la démission, depuis le 28 janvier 2024, de M. Kpeveey Gaby-Gadzo, député de la circonscription électorale de Kloto-Kpélé de la législature 2018-2023 à l’Assemblée nationale.

 

« En aucun cas le MPDD n’est associé à la forfaiture du coup d’État constitutionnel, comme tentent de le faire croire les détracteurs de la lutte souverainiste portée avec dignité et éthique par notre formation politique au sein de l’Écosystème DMK. Tout acte posé en signature ou en vote par ce dernier, ou par qui que ce soit, en faveur de la modification de la Constitution érigeant le Togo en monarchie, n’engage ni de près ni de loin la responsabilité du MPDD. Il s’agit d’une prise de position contraire à la ligne du Parti, pour laquelle le Président Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo est décédé le 03 mars 2024 en exil au Ghana », souligne la note signée par Paul MISSIAGBETO, l’actuel dirigeant local de ce parti de l’opposition.

 

Il convient de rappeler que le nouveau texte adopté par l’Assemblée nationale propose la transition d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.

Togo – Statut particulier des enseignants : débats houleux à l’Assemblée nationale

Le statut particulier des enseignants était au coeur de la séance de travail des députés togolais ce jeudi à Lomé.  Beaucoup de points de divergence restent encore à clarifier avant l’adoption de ce projet.

Face à la représentation nationale ce jeudi,  les émissaires du gouvernement en l’occurrence le ministre des Enseignements primaire et secondaire et de l’alphabétisation et son collègue de de l’enseignement technique et de la Formation professionnelle d’un côté et des organisations syndicales des enseignants.

Les discussions ont porté sur le projet du statut particulier notamment les articles qui font objet de clarification et d’amendements. Au total, 18 articles ont été relevés par la partie syndicale.
Pour cette journée, seuls trois articles ont pu être épuisés.

Les travaux reprennent ce vendredi 29 juin à 11h pour la suite des débats qui ont été très houleux ce jeudi.

Togo: le statut particulier des enseignants en débat jeudi à l’Assemblée nationale

Les Syndicats des enseignants et le gouvernement se rencontrent ce jeudi 28 juin 2018 devant les élus du peuple à partir de 09h. Il s’agira pour les syndicalistes de défendre leurs amendements apportés au statut particulier des fonctionnaires de l’enseignement pour son adoption.

Début avril,  le protocole d’accord sur l’éducation, issu des discussions au sein du groupe de travail constitué en début d’année, avait été signé sous le contrôle du Premier ministre Komi Selom Klassou. Cet accord prévoyait entre autres,  le statut particulier des enseignants et son application qui devait être effective dans les trois mois suivants.

Les signataires étaient les ministres Komi Tchakpélé et Georges Aidam (Enseignements primaire, secondaire et de la Formation professionnelle, Enseignement technique) et la la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET) et la Synergie des travailleurs du Togo (STT).

C’est donc dans le fil droit de cet accord que le gouvernement et les organisations syndicales de l’enseignement vont s’expliquer jeudi devant la représentation nationale à  l’effet d’accorder leurs violons permettant la nette amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants togolais.

 

 

 

Un bijou qui donne envie de devenir député

Le parlement togolais a un nouveau siège.  Non, le Togo dispose maintenant d’un vrai parlement, devrait-on plutôt dire !  Le nouveau bijou presque offert par la République populaire de Chine a été inauguré ce jeudi.

175 bureaux,  une salle des plénières de 260 places, c’est le moins que l’on puisse dire de ce nouveau bâtiment qui trône désormais à quelques encablures du palais de la présidence de la République togolaise à Lomé.  Vingt-trois mois auront été nécessaires pour la réalisation des travaux qui ont coûté 16,6 milliards de francs CFA avec une contribution togolaise à hauteur de cinq milliards.

C’est donc ce joyau que le président togolais Faure Gnassingbe et l’ambassadeur de Chine près le Togo ont inauguré ce jeudi après-midi. Trois discours ont essentiellement meublé la cérémonie. D’abord celui du  Ministre en charge des Infrastructures, celui du diplomate chinois ensuite,  avant l’intervention du Président de l’Assemblée nationale Dama Dramani.

C’est le Président de la République Togolaise Faure Gnassingbe qui a coupé le ruban symbolique et de dévoilement de la plaque d’inauguration.

Depuis la première législature en 1961, c’est la première fois que les députés togolais vont siéger au sein d’un Parlement avec une salle des plénières ayant véritablement la forme d’un hémicycle, suivant le  principe arrêté par le médecin et député français Joseph Ignace Guillotin.

Ambroise D.