Togo: le parti ADDI veut se faire “le chantre de la décentralisation”

Les réformes,  pour ADDI, doivent s’opérer autour des points  essentiels tels que la limitation des mandats présidentiels, le mode de scrutin à  deux tours,  les conditions d’éligibilité du président de la République, le mode de désignation et les prérogatives du Premier ministre ainsi que la réforme de la Cour constitutionnelle.  Pour le président du parti,  Pr Aimé Gogué,  ces réformes doivent avoir pour conséquence directe le départ de Faure Gnassingbe en 2020. “Si nous disons cela,  cela ne veut pas dire que Faure n’a rien fait pour le Togo.  Mais l’alternance est une nécessité pour le développement du pays“, a-t-il expliqué.

Le second sujet abordé par les cardes d’ADDI et leurs militants, c’est la décentralisation et le développement local. Pour le Secrétaire général du parti, le retard du Togo s’explique par l’absence de décentralisation.  “Le développement à la base est un des piliers de la démocratie.  C’est pour cela qu’il est urgent d’aller à la décentralisation”, a indiqué Kperkouma Wala avant d’ajouter que “ADDI veut se faire le chantre de la décentralisation“.

Zeynabou Odanou,  secrétaire nationale de la ligue de la jeunesse d’ADDI, a invité les femmes présentes à s’impliquer davantage en politique pour influencer les décisions politiques.  

Le député Gogue a également fait le point du quatrième round du dialogue dont le communiqué final fait l’objet de polémique.  “Ce qu’il faut retenir , c’est que le processus électoral est suspendu”, a-t-il expliqué à l’assistance.

L’affaire Bollore notamment les coûts réels de la construction du troisième quai ainsi que les récentes déclarations du ministre Ninsao Gnofame sur la contribution du groupe français au budget du port autonome de Lomé ont été par ailleurs évoquées.  Comment expliquer que le port ne contribue qu’à hauteur de 2 milliards de FCFA au budget national alors que les redevances annuelles du groupe Bollore au port sont estimées à 84 milliards ?, s’est interrogée l’assistance.  “Dans tout ce qui a été dit par le ministre,  nous (députés de l’opposition,  ndlr) avons relevé beaucoup d’incongruités. C’est un mensonge cousu de fil blanc.  Et c’est pour ces raisons que ce pouvoir doit partir“, a conclu Dr Nagbandja Kampatibe,  conseiller spécial du président d’ADDI.

Togo: le parti ADDI en grand meeting de sensibilisation ce samedi à Lomé

“Réformes constitutionnelles et institutionnelles”, “engagement politique des jeunes et des femmes et libertés citoyennes”, “absence de décentralisation, frein au développement”, seront les principaux thèmes sur lesquels portera ce grand meeting de sensibilisation dont le but est d’amener les populations à mieux cerner les vrais enjeux politiques du moment.

Parti parlementaire membre de la Coalition des quatorze partis de l’opposition, ADDI a fait de l’éducation de la masse L’ADN de son combat politique. Le meeting de ce samedi est la suite d’une série de rencontres déjà organisées dans la région des Plateaux notamment dans les préfectures de Danyi et de Wawa.

Depuis quelque temps, le regroupement des quatorze partis, à défaut des manifestations de rue, organise régulièrement des meetings dans différents quartiers de la capitale togolaise pour “garder allumée la flamme de la lutte” pour l’alternance. Ils sont sur tous les fronts. À côté du dialogue politique qui a repris cette semaine et en attendant les recommandations du prochain sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, une délégation de la C14 séjourne depuis mercredi en Europe pour explorer les voies d’une sortie de crise pacifique.

Sabine Dounwourgue: “le pouvoir de Lomé n’a aucun respect pour la dignité humaine”

La mort du jeune Louis Anoumou à Tokpli il y a quelques jours n’a pas encore fini de faire parler. Entre indignation et condamnation, l’opposition togolaise dénonce une fois encore la bavure policière qui a ôté la vie à ce jeune Togolais, dans le cadre de l’opération Entonnoir.

Invitée de l’émission D12 sur radio Pyramide fm, Sabine Dounwourgue, la présidente de la Ligue des femmes de l’Alliance pour la démocratie et le développement intégral (ADDI), parti membre de la coalition des quatorze partis de l’opposition, a estimé que l’actualité qui l’a le plus marqué cette semaine au Togo reste la mort de Louis Anoumou. Pour Sabine Dounwourgue, “c‘est l’expression de la banalisation de la vie humaine”. “Le pouvoir de Lomé n’a aucun respect pour la dignité humaine“, a-t-elle déploré avant d’inviter le gouvernement a diligente une enquête pour situer élucider les circonstances de la mort du jeune garçon.

Et Jean Kissi,  député du Comité d’action pour le Renouveau,  lui aussi invité de l’émission,  de s’indigner : “la vie humaine n’a pas de prix“.

Une opération de poursuites policières contre les vendeurs de carburant illicite avait été lancée vendredi 10 juin à Tokpli dans la préfecture de Yoto. La plupart des suspects ont pris très tôt la fuite vers le Bénin voisin. Malheureusement le sieur Louis Anoumou a été fauché par une balle réelle.