A Kpalimé, ville touristique située à 120 km de Lomé, la coopérative Denyigba Cacao fait des merveilles avec le cacao. Elle a su au fil des 5 dernières années, se faire une place sur le marché de la transformation. Tout part de là… de la source, dans les plantations de cacao où tout est suivi minutieusement jusqu’à la récolte.
Vendre le cacao brut n’est pas une fin en soi. Cultiver, récolter et transformer sur place crée plus de valeur. C’est du moins ce que fait la coopérative dans son unité de transformation. Avec à sa tête Mme Kpodzro Ayawa, la coopérative a encore beaucoup à offrir au Togo, à l’Afrique et au monde.
Le cacao est bon pour la santé
Le cacao est d’une richesse infinie. Il contient des antioxydants (dont le zinc et le cuivre) qui permettent de lutter contre les effets du vieillissement. Sa teneur en vitamine E antioxydante, assure le bon fonctionnement de la vision et lutte contre l’apparition de certaines pathologies des yeux. Il joue un important rôle d’anti-stress, assure la fortification des os et dents, réduit la tension artérielle et les risques d’accidents cardio-vasculaires.
Dans l’industrie cosmétique, il est très recherché au vu de ses effets positifs sur la peau. « Le beurre de cacao est tellement bon. Il aide par exemple beaucoup en terme de rééducation quand une personne sort du coma », nous rassure Mme Kpodzro, chocolatière de formation. Plusieurs études scientifiques attestent que le cacao demeure un allié incontournable pour le bon fonctionnement de l’organisme humain.
Une valorisation du cacao de la fève à la coque
Le cacao sert à faire du chocolat mais pas que. Divers produits peuvent en ressortir. Dans la boutique de la coopérative Denyigba Cacao, les étagères sont remplies de plusieurs produits. Beurre de cacao, cacao en poudre, chocolat sous diverses formes, savons, la liste est longue. Décidément, rien ne se perd, tout se transforme.
Mme Kpodzro rassure que tout est mis en œuvre pour obtenir un chocolat sans additif, un bon concentré. Sur le marché, Denyigba Cacao a aussi du chocolat fait à base de café grâce à la certification de l’entrepreneure togolaise, son beurre dénommé « Cocomi) est aussi fabriqué sur place tout comme le savon. Ce dernier est la parfaite illustration de la valorisation du savoir-faire local. Ce faisant, les coques de cacao, auparavant destinées à pourrir dans les champs servent désormais à fabriquer « Afedi » pour dire « savon local ».
Une aventure difficile mais pas impossible
La principale difficulté que rencontre la coopérative Denyigba Cacao, c’est un accès au financement et à l’accompagnement. Si les promesses abondent, les actes ne suivent pas forcément. Pour une coopérative ayant pour ambition de transformer le chocolat sur place à l’échelle industrielle, ce n’est pas facile. Néanmoins, Mme Kpodzro Ayawa ne compte pas se laisser abattre par ces réalités.
Quoi qu’il en soit, ses produits sont aussi bien consommés au Togo qu’à l’intérieur. Tout est question de qualité, rassure celle qui a déjà participé à des salons du chocolat en France et en Suisse notamment.
Il est plus que jamais important que les autres villes soient suffisamment appuyées sur de nombreux plans. « Les autorités togolaises font déjà beaucoup d’efforts. Nous les remercions et les appelons à apporter encore plus de soutiens aux jeunes des autres régions du Togo », conclut Mme Kpodzro sur une note d’espoir.