Togo: Faure Gnassingbé exhorte à contribuer au retour à la quiétude à Sokodé
novembre 27, 2017 :
La paix et la quiétude sont loin d’être de retour à Sokodé, deuxième ville du Togo, qui continue de faire les frais de sa mobilisation le 19 août dernier contre le pouvoir de Lomé. Cette situation anormale, le président togolais en a bien conscience, ainsi qu’en témoigne son cri de cœur lancé lundi en faveur d’un « retour à la quiétude à Sokodé et dans le pays tout entier ».
Sur sa page Facebook, Faure Gnassingbé, qui s’est rendu le week-end dernier à Sokodé, après avoir pris part au lancement des travaux de construction de la Ferme Agricole Moderne Égypto-togolaise d’Abatchang, a déclaré avoir pu « visiter les dommages causés lors des violentes manifestations qu’a connues la ville ». [pullquote]Les dégâts des violences qu’a connues cette ville naguère paisible m’attristent profondément et ne sauraient laisser aucun citoyen indifférent[/pullquote] a écrit le chef de l’Etat togolais, avant de lancer ce cri de cœur : [pullquote]Il est temps de s’opposer à la violence. J’exhorte les citoyens de toutes obédiences à contribuer au retour à la quiétude à Sokodé et dans notre pays tout entier.[/pullquote]
Selon Faure Gnassingbé, qui s’est entretenu avec les chefs traditionnels les femmes et les jeunes, les imams et les cadres du milieu, se dit rassuré de ce que « notre pays reste indivisible ».
Depuis le 19 août, à l’appel de Tikpi Atchadam, président du Parti National Panafricain, des manifestations sont nées contre le pouvoir de Faure Gnassingbé, avant de s’étendre à l’ensemble du pays, avec l’entrée en scène de treize autres partis d’opposition qui multiplient des actions pour exiger le retour à la constitution de 1992, le vote de la diaspora et dans une certaine mesure, le départ immédiat du président actuel dont le mandat finit en 2020. Ces manifestations ont fait près d’une vingtaine de morts aussi bien parmi les manifestants que dans les rangs des militaires.
Depuis quelques jours maintenant, des tractations sont en cours, tant au plan national qu’international, en vue de l’ouverture d’un dialogue politique pour une sortie de crise.