Londres 2017, où sont les athlètes togolais ? Quand le manque d’infrastructure sportive pénalise les athlètes.
août 7, 2017 :
Presque tous les pays africains sont représentés aux championnats du monde d’athlétisme de Londres 2017. Même s’il est vrai que tous les pays africains n’ont pas encore eu de médailles, les chaînes de télévisions mondiales ne manquent cependant pas de…Load more
Presque tous les pays africains sont représentés aux championnats du monde d’athlétisme de Londres 2017. Même s’il est vrai que tous les pays africains n’ont pas encore eu de médailles, les chaînes de télévisions mondiales ne manquent cependant pas de montrer les images des athlètes africains qui participent aux différentes disciplines. En effet cette année à Londres, l’Association Internationale des Fédérations d’Athlétisme (IAAF) a réuni 2038 athlètes soit 205 fédérations nationales. Outre les éthiopiens qui ont raflé les deux premières places au dix milles mètres féminin, Kenyans Marocains Sud-africains ou encore ivoiriens aussi participent à l’évènement. Mais où sont les athlètes togolais ? Telle est la grande interrogation des amoureux de l’athlétisme au Togo.
Après la médaille hasardeuse du Togo au jeu de la francophonie organisé en Côte d’Ivoire, les athlètes togolais brillent tout simplement par leur silence à ces championnats de Londres. On peut dire que le Togo n’a pas de chance cette année et pour cause, il ne pourra pas compter sur ses binationaux souvent lâchés par la France aux dernières heures. L’exemple phare est celui de Benjamin Boukpessi du canoë qui n’ayant pas le choix a décidé d’arborer les couleurs nationales du Togo. Heureusement pour lui et le Togo et malheureusement pour la France, il s’en est tiré avec une médaille et la première du genre pour le Togo sur le plan mondial.
Faut-il toujours compter sur les athlètes binationaux et oublier les nationaux ? Voici une interrogation qui doit attirer l’attention des autorités en charge du sport au Togo. Les athlètes togolais ne sont pas mauvais mais le manque d’infrastructure adéquate pour pouvoir s’entrainer les pénalise énormément. Au Togo les infrastructures sont inexistantes et les rares qu’on en trouve encore sont dans un état piteux et délabré. Il est courant de voir des athlètes se débrouiller pour arriver à décrocher les qualifications des championnats. Souvent ignorés par le ministère en charge, c’est lorsque l’athlète décroche une participation régionale ou mondiale que le ministère se précipite pour lui apporter l’assistance nécessaire dont il a besoin. L’autre réalité est le nombre pléthorique de la délégation du ministère des sports qui accompagne souvent ces athlètes auparavant ignorés, et on se pose souvent la question de savoir qui participe finalement au jeu.