Honorable Pascaline Dangbuie : « Celui qui cesse d’apprendre se prive de grandir »
octobre 14, 2025 :
« Je ne laisse passer aucune occasion de me former, qu’il s’agisse de formations modulaires, de séminaires, d’ateliers ou même de cours du soir. Très chères camarades, femmes de marché, je vous encourage vivement à suivre cette voie. La formation…Load more

« Je ne laisse passer aucune occasion de me former, qu’il s’agisse de formations modulaires, de séminaires, d’ateliers ou même de cours du soir. Très chères camarades, femmes de marché, je vous encourage vivement à suivre cette voie. La formation est un levier puissant pour notre autonomie et notre épanouissement. Celui qui cesse d’apprendre se prive de grandir. »
Tel est le message solennel lancé le dimanche 12 octobre dernier par la Sénatrice Pascaline Dangbuie, en marge de la réunion mensuelle et statutaire de la Faîtière des Associations des Marchés du Grand Lomé (FAMaL), qu’elle préside.
Regroupant la quasi-totalité des marchés de la capitale, la FAMaL œuvre pour le bien-être socio-économique de ses membres. Pour ce faire, elle mise sur la formation, la sensibilisation et les actions de solidarité.
La dernière réunion mensuelle, tenue à Sogbossito, était centrée sur une communication consacrée à la lutte contre le cancer.
Pour l’occasion, la séance a été animée par la Directrice Générale du Centre International de Cancérologie de Lomé (CICL), Dr Rose Adjenou. Sa présentation s’est principalement articulée autour des facteurs de risque, des manifestations cliniques, des traitements disponibles et surtout des mesures de prévention.
Une attention particulière a été portée aux cancers qui affectent majoritairement les femmes : le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus et celui de l’utérus. Dr Adjenou a fourni des explications détaillées, permettant aux participantes de mieux comprendre les enjeux liés à ces maladies.
Selon les données officielles, plus de 5 000 Togolais sont atteints du cancer chaque année, dont plus de 3 000 décès, soit une moyenne alarmante de 8 décès par jour.
« C’est un cri de cœur que nous lançons face à ce fléau qui continue de semer la désolation dans nos foyers. Le cancer persiste, mais de nombreux obstacles entravent encore la lutte, notamment les difficultés financières. Le manque de moyens pousse certaines femmes à dissimuler leur maladie, faute de pouvoir accéder aux soins. C’est un drame silencieux qui coûte des vies », a déploré Dr Rose Adjenou.
Face à cette réalité, elle a exhorté les femmes à adopter le dépistage précoce comme réflexe de santé publique, seul véritable moyen de détecter la maladie à un stade curable. Des séances pratiques ont permis d’initier les participantes à l’auto-palpation des seins et à d’autres techniques de détection précoce, pour favoriser une prise en charge rapide, efficace et moins onéreuse.
« Un cancer détecté à temps peut être traité, et dans bien des cas, guéri. Chaque femme doit considérer le dépistage comme un réflexe vital. Au moindre signe suspect, il faut consulter immédiatement un professionnel de santé », a-t-elle insisté.
Cependant, le coût élevé des traitements reste un obstacle majeur. D’où l’appel lancé à la solidarité nationale pour venir en aide aux patientes en situation de précarité. La création d’un fonds d’appui aux malades du cancer a été évoquée comme une nécessité urgente.
Du côté de la FAMaL, le message a été bien accueilli. Les participantes se sont engagées à jouer pleinement leur rôle dans cette lutte.
« Les enseignements reçus aujourd’hui nous interpellent. Nous devons devenir les ambassadrices de cette cause. Il faut intensifier la sensibilisation dans nos marchés, soutenir les centres de santé, et réfléchir à des actions concrètes, y compris la mise en place d’un fonds de soutien. Le Président du Conseil et le gouvernement font leur part, nous devons faire la nôtre. L’État, c’est nous tous », a déclaré la Sénatrice Pascaline Dangbuie.
Elle a également exhorté ses consœurs, présidentes des différents marchés, à s’informer et à se former davantage sur les questions d’intérêt public, tout en appelant à la prudence face aux fake news et à l’usage abusif des réseaux sociaux.
« Je réitère mon appel : il faut continuer à se former. D’ailleurs, nous allons renforcer nos séances de formation et de sensibilisation, qu’il s’agisse de santé, de politique, d’économie ou de questions sociales. À chaque réunion mensuelle, nous inviterons des experts pour des échanges approfondis. Les femmes de marché doivent pleinement s’impliquer dans les enjeux de développement », a martelé l’honorable Sénatrice.