Les membres de l’Union Nationale des Transporteurs Routiers du Togo (UNATROT) étaient face à la presse mardi 31 août 2021 à Lomé. Objectif, dénoncer la mauvaise gestion et gouvernance du président national, El Hadj Shérif Aklisso AMAH.

Depuis le 09 septembre 2014, date à laquelle le président national a procédé à la révision des textes fondamentaux de l’UNATROT, les membres disent avoir constaté que le syndicat est vidé de sa substance et assiste à une privatisation de l’organisation par ses premiers responsables. Selon eux, le processus et les méthodes de gestions qui devraient être collégial, participatif, inclusif, transparent, consensuel et démocratique sont devenus personnel, privé, égoïste, orgueilleux, dictatorial.

Alors que le président a révisé les textes avec les délégués préfectoraux et régionaux, les membres organisateurs de cette rencontre avec la presse ont dénoncé que ces délégués ne sont pas des transporteurs ni membres de l’UNATROT pour parler ou agir en leur nom.

« Ils ne sont ni légitimes, ni légaux d’autant plus qu’ils sont en fonction sans être renouvelés par nos instances statutaires depuis plus de vingt ans. Malheureusement ce sont eux qui servent de béquille au président pour se dresser contre nous les vrais transporteurs de l’UNATROP », a laissé entendre OMOROU Souguité, membre de l’UNATROT.

Aujourd’hui les statuts et règlements intérieurs de l’UNATROT privent les membres de droit de contrôle de l’action des dirigeants, d’exercice des droits de grève qui sont des dispositions contraires au plan international à la convention 87 de l’organisation internationale du travail (OIT) et au plan national à la constitution et au code du travail au Togo.

« Nous assistons à des injustices sociales, à des frustrations dues à la violation permanente de nos droits qui se traduisent par la mise en place d’un système de discrimination et la mauvaise gestion des marchandises qui arrivent au port autonome de Lomé pour des destinataires différentes qu’assurent les transporteurs privilégiés sans respecter l’ordre d’arrivée inscrit au tableau d’affichage », déclare OMOROU.

Pour corriger ces anomalies et dysfonctionnement, les membres disent avoir sollicité le président national El Hadj Shérif Aklisso AMAH conformément à l’article 62 alinéas 1 du statut pour trouver des solutions amiables. Mais malheureusement ceux-ci ce sont vus opposer à une fin de non-recevoir de la part des dirigeants.

Après plusieurs tentatives de rencontre sans succès, les membres n’ont trouvé mieux que de se faire entendre par une grève. Ainsi, ils projettent une semaine de grève du 08 au 15 septembre prochain.

Romuald A. (92-87-63-38)