Après une action limitée et isolée du PNP, Tikpi Atchadam comprend enfin la nécessité d’une synergie de l’opposition.
août 21, 2017 :
Le leader du Parti National Panafricain du Togo (PNP), vient de faire l’amer constat entre ce que signifie dire une chose et la faire réellement. Atchadam Tikpi a certes tenu tête mais de l’autre côté Yark Damehame n’a non plus…Load more
Le leader du Parti National Panafricain du Togo (PNP), vient de faire l’amer constat entre ce que signifie dire une chose et la faire réellement. Atchadam Tikpi a certes tenu tête mais de l’autre côté Yark Damehame n’a non plus manqué à sa promesse. Le weekend sur toute l’étendue du territoire a été mouvementé sans grand changement. Outre les morts (2) et blessés (77) déplorables que le pays a enregistré, rien n’a vraiment changé la donne.
Sur qui ou sur quoi comptait le PNP en allant seul au front contraindre le pouvoir à donner satisfaction à ses revendications (retour de la constitution de 1992 et le vote de la diaspora) ? Tout compte fait, le PNP a compris qu’une action isolée d’un seul parti politique quelque soit son rang ne fera pas vaciller le pouvoir. Ce n’est plus un Atchadam au départ suffisant sur les radios locales lors de ses interventions avant la marche du 19 qu’on a entendu au premier jour de la manifestation. En effet ce ton très suffisant a vite fait de disparaitre après le premier jour des évènements. C’est un Tikpi Atchadam aux abois appelant à une action cordonnée de l’opposition qu’on a remarqué.
Tikpi Atchadam avait pourtant eu des occasions pour appeler les autres partis de l’opposition à se joindre à sa cause pour cette marche du 19 mais il ne l’a pas fait. On se souvient encore de sa réponse sur deux radios privées sur la question de savoir s’il a pu voir le chef de fil de l’opposition. A cette question, on a senti l’ironie aisée du patron du PNP qui donnait l’exemple du leader de l’Union des Forces du Changement (UFC) dont la lutte n’a pas abouti mais considéré comme le premier opposant du pays à l’époque. Il a aussi ajouté que le leader de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) pouvait venir aussi le voir et que ce n’était pas à lui d’aller tout le temps voir Jean Pierre Fabre.
La deuxième occasion manquée était celle concernant le groupe des six (6) ; là encore Tikpi Atchadam n’a pas saisi l’occasion de convier ses autres amis de l’opposition à venir le soutenir. Il a fallu au leader du PNP d’être enfin confronté à la réalité avant de penser à une synergie d’action de l’opposition. Face à son cri de détresse, le grand frère Fabre, qui est un expérimenté de la chose depuis 2012 a donné un semblant de réponse par un communiqué soutenant Tikpi et son mouvement tel un petit coup de soutien sur l’épaule pour lui dire « Tiens bon ça va aller on est de cœur avec toi ». Semblant de communiqué qui a été suivi par d’autre parti de l’opposition. L’échec cuisant d’Atchadam peut-il servir de leçon pour l’opposition Togolaise ?